S’il est monnaie courante de voir d’anciens surfeurs pro continuer à évoluer dans les sphères de l’industrie surf après leur carrière (coach, team manager, à la communication ou au marketing), certains font preuve de plus d’imagination. Rêve de gosse, opportunité, révélation tardive ou réel besoin, travailler après une une vie passée sur les vagues relève pour certains de la gageure, pour d’autres de la passion. Voilà cinq exemples de reconversions originales et couronnées de succès.
DAMIEN CHAUDOY – PILOTE DE LIGNE
Sa carrière à peine entamée, Damien Chaudoy coupe court. En 2013, âgé de 25 ans, il décide de remiser sa planche au garage pour passer une licence de pilote de ligne. Surprenant pour beaucoup mais un choix mûrement réfléchi nous disait-il à l’époque : “Si je lâche le surf, c’est vraiment pour faire quelque chose qui en vaut la peine, et c’est ce qui me convient le mieux”. Deux ans plus tard, diplôme en poche, Damien renoue aussi avec le surf puisqu’il vient de signer avec Volcom. Un spécialiste aérien de plus dans le team !
PIERRE AGNÈS – PDG DE QUIKSILVER
En feuilletant des numéros de Surf Session des années 80 et en tombant sur des photos d’un Pierre Agnès dans les tubes de La Gravière, on se dit que l’ancien surfeur de l’équipe de France a parcouru bien du chemin ! De la création d’Omareef quand il avait 23 ans à sa nomination comme président directeur-général de Quiksilver Monde début avril, Pierre Agnès a touché à tout dans l’industrie de la glisse. Discret, autodidacte, il a patiemment gravi les échelons au cours de ses vingt-sept années passées au sein du groupe australien pour finalement avoir la responsabilité des 8 000 employés de la marque.
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TOM FRAGER – CHANTEUR
Multiple champion de Guadeloupe, le goofyfoot natif de Dakar a des allures de Donavon Frankenreiter francophone. De ses débuts hossegoriens avec le groupe local FSB à la formation de Gwayav’ puis à son explosion en solo, Tom Frager a toujours gardé le surf et son mode de vie comme inspiration. Quitte parfois à incarner le cliché du surfeur pour le grand public. Son tube Lady Melody occupe la tête des charts français pendant quatre semaines durant l’été 2009 et le propulse sur les plateaux télé et même aux Victoires de la Musique ! Tom n’en reste pas moins un surfeur aguerri, toujours prêt à aller se caler quelques barriques dans les Landes ou en trip.
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CONAN HAYES – FABRICANT DE CASQUE POUR ENFANT
Personnage à la marge, Conan Hayes cultive l’art du contrepied. Surfeur de la génération Momentum, 2e (avec deux dix en finale, noté sur trois vagues à l’époque) du QS de Teahupo’o en 1998, vainqueur à Haleiwa en 1999, fondateur de la marque RVCA au début des années 2000 (revendue en 2007 à Billabong), Cones a depuis créé le groupe C-Preme qui fabrique des casques au design séduisant pour les enfants. Il a également lancé le premier casque avec caméra embarquée sous la marque Bult. Le tout est distribué via une boutique en ligne ainsi que chez le géant américain de la grande distribution Wallmart. Un vrai entrepreneur mais qui a, on l’a appris voilà quelques jours, des soucis avec la justice. Suite à un montage immobilier foireux, il risque cinq ans de prison…
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LAIRD HAMILTON – PANNEAU PUBLICITAIRE
[Alerte mauvaise foi] Les plus anciens se souviennent peut-être de Laird Hamilton à G-Land dans Endless Summer II. C’était en 1994 et c’est la dernière fois qu’on a eu l’occasion de voir Laird prendre une vague à la force des bras… Depuis, le résident de Maui s’est concentré sur le tow-in, le foil ou le stand-up mais son activité principale semble surtout être de vendre son image auprès de différentes marques. On l’a récemment vu dans une pub pour les voitures Mazda après avoir admiré au fil des années son corps herculéen dans des réclames pour les parfums Davidoff, les cartes bleues American Express, des compléments alimentaires ou en couverture de magazines tels que Men’s Health. Caricature du surfeur, il assume au moins d’utiliser son image pour vivre.
les autres n’ont pas eu la chance de bien « naître » Il faut être objectif car nous connaissons tous le parcours de ses personnes ,et comme souvent dans le milieu embourgeoisé du surf plus rien n’est rationnel .Tant mieux pour eux ,mais par pitié ne parlé pas de réussite au prix d’un million d’efforts par respect au autres qui partent réellement sans aucunes chances dans la vie et qui réussissent .
Vous auriez aussi pu parler d’Alain Riou fraichement retraité ( forcé ) et reconverti en VRP / homme d’affaire puisqu’il vient de monter 2 sociétés et roule pour VISSLA , Catch Surf , DHD , Modom et Rareform …
Effectivement il y a pas mal de chose à dire sur le sujet …
Vous auriez pu citer l’exemple de Boris le Texier, sans doute l’un des premiers surfers français a avoir failli se qualifier sur le ct, qui apparaissait dans vidéos the search de rip curl et qui est devenu architecte, alors qu’il dominait la scène surf française et même européenne.