2021 s’est clôturée sur une session de folie pure aux Canaries, sur le spot de la Misteriosa.
Une houle en provenance du nord de l’Atlantique est venue réveiller certains spot du sud de l’Europe et du nord de l’Afrique comme ce fut le cas au Maroc également. Parmi eux il y a eu cette vague canarienne presque mutante d’une puissance absolue, qui n’attire généralement pas les foules. Elle a tout de même mobilisé une petite équipe qui s’est activée tôt le matin depuis le petit port de pêcheurs à partir duquel se fait la mise à l’eau.
Cela faisait un moment que Manuel Lezcano et son partenaire de jet ski, deux locaux du coin, surveillaient le spot de près. Ils attendaient que les conditions soient réunies pour que le spot marche au mieux. Ils avaient vu juste. La direction de la houle, l’orientation du vent et la taille des vagues se sont alignées en cette toute fin d’année. Et ils n’ont pas tardé à appeler le Français Benjamin Sanchis, qui a immédiatement rappliqué.
L’aspect vite terrifiant de la Misteriosa en fait un spot à ne pas mettre sous toutes les planches. Le spot produit des barrels puissants aux lèvres épaisses et l’absence de plage en accentue la dangerosité. Les conducteurs de jet doivent redoubler de vigilance lorsqu’ils récupèrent les chargeurs qui peuvent vite se retrouver dans une situation délicate à cause des rochers qui se trouvent à proximité.
Le matin de la session, Sancho et les surfeurs présents pensaient s’attaquer à la Misteriosa à la rame. Mais sa puissance fut telle que la rame a vite fait place au tow-in. Pendant deux heures, les chargeurs ont pu tester leur engagement sur ce spot espagnol.
À l’issue de la journée, Sancho est revenu sur sa session auprès de nos confrères de Magicseaweed : « Manu nous a appelé pour qu’on y aille. La session était très bonne, il y a toujours une atmosphère de groupe là-bas, tout le monde se soutient. »
La session s’est déroulée dans un esprit d’équipe que l’on trouve sans doute un peu moins sur d’autres spots de gros plus fréquentés. Le fait d’être aiguillé par un local peut rapidement faire toute la différence :
« C’était un peu difficile au début de trouver les bonnes vagues mais Manu nous a montré où se tenir et on s’est concentré sur le pic supérieur qui est plus proche du slab, notre but était de faire des tubes. » Même si le barrel de la journée est revenu à Manuel Lezcano, Sancho a tout de même enchaîné les très bonnes vagues toute au long de sa session.
Le lendemain de la houle mémorable qui a réveillé Teahupo'o le 13 août dernier, Nathan Florence s'est engagé à la rame sur certaines des plus belles vague de sa vie.