Vanishing Lines : ou comment protéger ce qu’il reste de nos montagnes

Le dernier film Patagonia montre comment l'expansion des stations de ski détruit nos derniers glaciers vivants.

16/12/2021 par Marc-Antoine Guet

 

Non ce n’est pas du surf. Mais parce que la connexion entre glaciers et océans est plus qu’évidente, et parce que l’environnement aujourd’hui est une cause qui dépasse les frontières du surf, il nous a semblé important de relayer ce film en provenance de la montagne. 

Ce jeudi 16 décembre, Patagonia dévoile sur Youtube son tout nouveau court métrage : Vanishing Lines.

Tourné avec ses ambassadeurs Lena Stoffel, ex-skieuse de freeride et désormais freestyleuse, et Mitch Tölderer, snowboardeur de freeride, ce film de 18 minutes est un coup de projecteur sur la lutte qui s’installe contre le projet d’aménagement du glacier du Pitzal, dans le Tyrol Autrichien. Activiste depuis ses débuts en 1972, Patagonia se positionne avec ce film contre l’ambition débordante de promoteurs immobiliers qui misent sur un tourisme de haute montagne intensif plutôt que responsable.

Avec 25 000 km de pistes skiables cumulées (soit l’équivalent d’un aller-retour entre Hawaï et Insbrück), les Alpes sont déjà le massif de montagnes le plus industrialisé du monde. S’il venait à se concrétiser, le projet de relier les stations du Pitzal à Ötzal détruirait l’équivalent de 116 terrains de football d’espaces naturels vierges, dont une majorité se trouve sur le glacier.


« Une fois que cette destruction aura eu lieu, cette zone alpine naturelle sera perdue à jamais : perdue pour la nature, pour nous et pour les prochaines générations. » s’inquiète Mitch Tölderer.

Vanishing Lines, à travers cet exemple local, est aussi un message d’alerte pour les nombreux autres projets d’aménagement de haute montagne à travers le monde : il faut impérativement protéger ces espaces naturels avant qu’il ne soit trop tard.

Vanishing Lines rend hommage au mouvement qui s’est organisé pour protéger ce qui peut encore l’être. « Notre vie quotidienne est de plus en plus organisée et mécanisée. Cela conduit à un désir de plus en plus fort de nature vierge, ce qui est au cœur de notre mouvement et de ce film majeur » soutient Dr. Gerd Estermann de l’ONG Bürgerinitiative Feldring.

Les projets immobiliers d’extension d’infrastructures liées au tourisme de haute montagne n’obéissent à aucune logique environnementale et ne sont que le fruit d’une réflexion industrielle, loin d’un tourisme durable pourtant possible et plébiscité par les jeunes générations.

Vanishing Lines illustre une fois de plus l’activisme de Patagonia en matière d’engagement responsable. Et en ce moment, plus que jamais, ça fait du bien.


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