Un film de surf de qualité, original et indépendant. Ses auteurs sont californiens, ça se voit et ça se sent. Si vous êtes attachés à la culture surf californienne, vous ne pouvez pas passer à côté de Thunderbird.
Colin Moran et Michael Cukr ont fait ce film en marge du circuit classique des films de surf et sans sponsors. C’est un exercice assez périlleux lorsque l’on sait à quel point ce genre de projet peut être compliqué à mener. Les coûts peuvent vite monter en flèche, les vagues doivent être de la partie, la post-production peut s’avérer compliquée.
Mais Thunderbird est une réussite, malgré les difficultés que Colin Moran a rencontré lors de sa réalisation : il y a d’abord eu la COVID, et le californien a également perdu tragiquement deux de ses meilleurs amis, à qui il a dédié son film…
La bande-originale, le choix des surfeurs et les plans nous plongent dans un univers bien particulier et plein de saveur. Les surfeurs ont chacun leur style bien à eux, certains dansent sur leurs planches et tous maîtrisent leurs trajectoires. Tous s’expriment ainsi à leur manière sur les vagues et dans les tubes. Il suffit de quelques minutes pour comprendre qu’ils ont été une grande source d’inspiration pour les auteurs du film.
Les surfeurs ce sont eux : Chippa Wilson, Alex Knost, Andrew Doheny, Balaram Stack, Danny Fuller, Christian et Greyson Fletcher, Makua Rothman et Ford Archbold.
Certaines séquences hors de l’eau semblent tout droit sorties d’un film de Quentin Tarantino ou de Clint Eastwood. On y voit les paysages immenses et arides de l’Amérique septentrionale, la route, une voiture qui fonce et qui soulève un long nuage de poussière derrière elle… Là où la BO nous rappelle certains morceaux d’Ennio Morricone. L’alliance des images et de la musique font de Thunderbird un objet harmonieux que vous aurez sûrement envie de revoir !
>> Article par Ondine Wislez Pons.
