Le microplastique : qu’est-ce que c’est ?
Un micro-plastique c’est une particule qui mesure moins de 5 mm. Ces déchets qui se trouve dans les océans impactent directement la faune marine, mais se retrouve aussi dans les eaux douces.
D’après le groupe OrbMedia, les États-Unis possèdent les eaux de robinet le plus polluées aux micro-plastiques. D’après l’étude organisée, 94 % des échantillons américains en contenaient, pour 72 % des échantillons en Europe. Cela signifie qu’en Europe, il y a approximativement 3,8 fibres plastiques par litre d’eau potable.
Formation
On distingue généralement deux particules micro-plastiques différentes : les primaires et les secondaires.
Un micro-plastique primaire est un micro-plastique qui l’est dès le départ. Ce sont la plupart du temps des micro-billes qu’on retrouvent par exemple dans les produits cosmétiques.
Les micro-plastiques se trouvent aussi sur notre peau. On sait déjà les effets néfastes de l’industrie textile sur l’environnement. Mais nos vêtements ont aussi un rôle dans le développement et la circulation des micro-plastiques dans les océans. Contenus dans les micro-fibres, ils s’échappent dans les océans à cause du mauvais système de filtration des machines à laver, étant par la suite transportés par les eaux usées.
Le micro-plastique est aussi issu des déchets plastiques dont la taille a diminué au fur et à mesure, dégradés par les courants ou par les frottements sur les rochers et sur le sable. Il est alors dit secondaire. Bouteilles en plastique, sacs, tous les composants plastiques de base se dégradent dans les océans mais sont loin de disparaitre. S’ils ne sont parfois plus visibles à l’oeil nu, les déchets plastiques n’ont pas nécessairement disparu de la masse océanique.
En se dégradant et en perdant en taille, ils restent tout aussi dangereux, si ce n’est plus, qu’un plastique initial.
Combien y a-t-il de particules micro-plastiques dans l’océan ? C’est en réalité impossible à savoir. On ne sait même pas combien de plastiques se trouvent dans les océans, il est donc encore plus complexe de connaître la quantité de micro-plastiques.
Conséquences
La plupart des particules sont légères et donc se trouvent à la surface de l’eau. Mais il est possible que la particule s’alourdisse, finissant alors dans les sédiments.
Bien évidemment, tout comme la pollution plastique, la pollution micro-plastique va avoir des conséquences directes sur la faune et la flore aquatique. Les particules sont la plupart du temps ingérées par des poissons, des mammifères marins, et parfois même des oiseaux. Le micro-plastique, tout comme son voisin le plastique, est un puissant perturbateur endocrinien.
Le problème des micro-plastiques ? Ils se déplacent vite. Très vite. Et ne sont absolument pas biodégradables. La preuve ? Des particules micro-plastiques ont été retrouvées dans des icebergs de l’Arctique, cristallisés dans la glace et se déplaçant de nouveau dans les océans lors de la fonte de cette dernière. En plus de circuler à nouveau après la fonte de la glace, les particules de micro-plastiques importent la problématique du gaz à effet de serre. En effet, ce genre de particule va venir abaisser le point de fusion de la glace, la faisant fondre beaucoup plus vite.
Pour nous, les micro-plastiques intègrent la chaîne alimentaire. Tout produit de la mer qui aurait été contaminé par une particule micro-plastique et qui finit dans nos assiettes nous contamine de même.
Le cas des biomédias
Aux micro-plastiques s’ajoute le problème de la pollution des biomédias. Les biomédias, ce sont ces supports en plastique qui sortent tout droit des stations d’épuration. Servant initialement à capter les bactéries dans des bacs d’eau, ils permettent aussi de réaliser des économies de nettoyage des eaux. Mais, à cause de leur mauvaise utilisation ou de certaines circonstances (pluies, débordements des stations, panne), ils se retrouvent dans l’océan et sur nos côtes.
Quelles solutions ?
La première solution pour diminuer le développement des micro-plastiques est forcément d’arrêter la consommation de produits plastiques, notamment à usage unique. Sacs plastique, bouteilles, gobelets, couverts, pailles… tant de produits qui finissent bien trop souvent dans l’océan et qui s’usent jusqu’à devenir micro-plastiques.
Certes, cette solution semblent pour certains trop radicale, le plastique faisant partie prenante de nos vies depuis un bon nombre d’années. Mais de nombreuses alternatives existent pour réduire sa consommation plastique en se servant d’emballages réutilisables par exemple (des compartiments en verre, des bouteilles en verre consignées, des pailles en inox…).
Concernant les vêtements, les alternatives ne sont malheureusement pas assez développées pour être accessibles à tous. Quelques marques sont spécialisées dans la vente de textiles dont la production pollue moins qu’un textile classique, et dont les composants textiles et leur origines sont indiqués (pour plus de transparence du processus de fabrication). Pour contrer la fast-fashion, ces marques ne font pas de soldes (évitant ainsi une sur-production inutile). D’autres marques font des capsules éco-repsonsables mais n’étendent malheureusement pas cette alternative à toutes leurs collections.
Concernant le lavage des vêtements, qui permet la plupart du temps aux micro-fibres et micro-plastiques contenus dans le textile de rejoindre les océans, sont conseillées plusieurs choses. Tout d’abord, il est recommandé de laver ses affaires à faible puissance pour éviter de faire ressortir les micro-fibres. De plus, il est conseillé de laver moins fréquemment un même vêtement, ou bien à fréquence vraiment très espacée, dans le but de ne pas user le textile qui libèrera alors plus facilement les micro-fibres.
Enfin, les micro-fibres textiles se retrouvent dans les océans car elles échappent la plupart du temps au système de filtrage. Wexco Environmental a développé un filtre qui peut s’ajouter à votre machine pour récupérer les micro-fibres des vêtements à chaque lavage.
>> Retrouvez le 1e épisode : la qualité des zones de baignade. Ce que c’est, par qui, pourquoi, comment.
>> … et le 2e : eaux polluées, quels risques pour la santé ?