Il était attendu, il n’a pas déçu.
Italo Ferreira a remporté il y a quelques minutes la toute première médaille d’or de l’histoire des Jeux olympiques, éliminant en finale Kanoa Igarashi, jamais aussi proche de réaliser à domicile son rêve olympique.
Dans des vagues de 1,50-2m balayées par un vent crossshore puis offshore, le placement sur le spot capricieux de Tsurigasaki fut une nouvelle fois primordial. Mais une nouvelle fois, c’est le Brésilien qui s’en est le mieux sorti.
Il apporte au Brésil la toute première médaille d’or de ces JO japonais et permet au pays de remonter à la 11e place du classement des médailles, à égalité… avec la France !
En finale, Italo a disposé d’un Kanoa Igarashi injouable jusqu’à présent. Le Japonais, excellent en 1/2 contre Gabriel Medina lors de ce qui restera comme le plus beau heat de ces JO (17 contre 16,76), a finalement sorti son moins beau heat au pire moment face à l’autre grand favori Brésilien. Le jeune surfeur né à Huntington Beach en Californie avait sur le dos on le rappelle, une pression énorme, lui qui en février 2018 a décidé de surfer sous bannière japonaise. Tout le pays avait les yeux rivés sur lui.
L’Hawaïenne vient tout simplement de signer la neuvième médaille d’or pour les États-Unis !
Mais la toute première médaille d’or en surf de l’histoire, et ça, ça compte. La grande favorite devient la toute première championne olympique de surf de l’histoire car oui, l‘Hawaiienne de 28 ans vient à l’instant de remporter la médaille d’or contre la surprenante Sud-africaine Bianca Buitendag que peu de parieurs attendaient à pareille fête même si on se souvient de sa 7e place mondiale en 2014.
Bianca Buitendag, un an plus jeune que Carissa, était la seule surfeuse africaine à participer aux JO aux côtés du Marocain Ramzi Boukhiam chez les hommes. Jordy Smith ayant déclaré forfait peu avant le début de la compétition.
Avant de décrocher la plus belle des médailles, Carissa a battu de justesse en 1/2 la Japonaise Amuro Tsuzuki auteur d’un excellent parcours chez elle. En 1/4, c’est la Brésilienne Silvana Lima qui est tombée face à la numéro un mondiale.
Bourez tombe en 1/4 face à Gabriel Medina
Après les éliminations en 1/8e hier de Pauline Ado, Jérémy Florès et Johanne Defay, c’était le dernier Français en lice aux Jeux Olympiques. C’était donc forcément la série la plus attendue pour le surf français.
Cette nuit, vers 1h du matin, Michel Bourez s’est retrouvé opposé à Gabriel Medina pour une place en 1/2. Le Spartan de Tahiti contre l’enfant chéri de Mareisias actuel numéro 1 mondial. Malheureusement pour la France et pour Michel, c’est le Brésilien qui a eu le dernier mot malgré un très beau barrel de Michel, le 2e côté Français après le tout premier de l’histoire du surf aux Jeux Olympiques hier avec Jérémy.
Mais malgré ce beau barrel qui aurait certainement pu (dû) mériter mieux (6,93 points seulement…), Michel est tombé armes à la main, impuissant (d’après les juges) face au surf aérien de Gabriel. Sur une vague de série, le Brésilien s’est envolé pour replaquer un air reverse il est vrai parfaitement maitrisé. Résultat, un 9 qui allait venir tuer la série, Michel étant combo à mi-série. Les juges préférant visiblement sur cette compet’, le surf aérien à Tsurigasaki. Le barrel de Jérémy hier ainsi que celui de Michel aujourd’hui, n’ont pas été récompensé à la hauteur de nos attentes. Dommage.
Michel Bourez – « C’est compréhensible quelque part car nous ne sommes pas sur un spot à tubes. C’est un beach break. Si tu parles de Teahupo’o ou d’un beach break connu pour ses tubes, alors oui, le tube doit être la meilleure note. En moi, je savais que je n’allais pas avoir le score requis là-dessus (8,90) mais je pensais m’en rapprocher quand même. Avec une note plus élevée que mon 6,93, je lui aurais mis la pression » a-t-il confié au micro de la Fédération française de surf.
Interrogé par la Fédé sur les Jeux en 2024 chez lui à Tahiti, voilà sa réponse :
« Je pense que je serai toujours là. On ne connaît pas encore les modalités de qualifications et c’est pour cette raison et uniquement pour cette raison que je reste sur le tour mondial car il a fait partie du système de qualifications pour Tokyo. Les Jeux de Paris 2024 ne pourront pas se faire à Tahiti sans Tahitien (sourire). Ça serait dommage. On a quelques idées pour les qualifications, on verra ce qui sera décidé. En tout cas, je ferai tout pour rester sur le CT et quoi qu’il arrive 2023 sera bel et bien ma dernière saison. Mais si demain on me dit qu’il n’y pas besoin d’être sur le CT pour 2024, alors ciao (rires) ! La prochaine fois, à Tahiti, il y aura des tubes énormes. Tout le monde sait prendre des tubes. Ça va être très beau. Je vais tout faire pour être aux JO chez moi en 2024. »
Merci Michel, merci Pauline, merci Jérémy, merci Johanne. Vous pouvez être fiers de vous.
Nous on l’est.
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