Collingwood, Ontario. Un bled paumé au nord de Toronto, à plusieurs centaines de kilomètres de l’océan. Mais qui abrite une bande de passionnés de surf, surveillant sans cesse les prévisions en quête d’une rare session en baie Georgienne, du côté canadien des Grands Lacs d’Amérique du Nord.
Le New York Times leur consacre un bel article, dans lequel le reporter Ryan Carter suit Curtis Eichenberger et Brian McElroy dans leur mission jusqu’à un secret spot du lac Huron. Deux heures de route puis 20 minutes de marche, le tout en pleine tempête de neige.
Pour eux c’est le meilleur moyen de trouver des vagues de bonne taille et pas trop de surfeurs à l’eau. Car il y a de plus en plus de monde sur leur homespot depuis les confinements. A Collingwood maintenant, on peut voir jusqu’à 25 personnes au pic. Si on peut parler de pic vu le vent nécessaire à la formation de vagues dans un lac…
Comme c’est en hiver qu’on trouve le plus de vents et donc de vagues, session rime toujours avec froid intense. En janvier dans les grands lacs, la température de l’eau oscille entre 0 et 5 degrés. Combi 6 millimètres, chaussons, gants et cagoules encore plus épais… Rien n’y fait, pas moyen d’éviter les fameuses barbes ou franges de glace.
Mais quand les conditions sont parfaites avec un bon vent onshore à 46 km/h, et une température extérieure de -9°C avec un ressenti à -16°C… Quel bonheur !