Maurice : un cargo s’échoue sur la barrière de corail
193 mètres de barrage antipollution ont été installés pour protéger le parc marin de Blue Bay.
28/07/2020 par Marc-Antoine Guet
Triste nouvelle. Il était 21h heure locale samedi dernier quand le Wakashio, navire battant pavillon panaméen, s’est échoué sur la barrière de corail à la Pointe-d’Esny (île Maurice) à environ 3 km du rivage. A son bord, 3 900 tonnes métriques d’huile.
Selon les informations du MarineTraffic, le navire qui a quitté la Chine le 4 juillet, devait arriver au port de Tubarao au Brésil le 13 août. Les vingt marins présents à bord sont sains et saufs.
Le commissaire de police, Khemraj Servasingh, a assuré hier lors d’une conférence de presse « qu’il n’y avait aucune trace de déversement d’huiles jusqu’ici » et que « la situation était sous contrôle ». Il a ajouté « qu’une enquête est ouverte pour faire la lumière sur les circonstances du naufrage ». En effet, selon les dernières informations locales, l’échouage du Wakashio ne présente pour l’instant pas de risque de pollution. Pour l’instant…
Car selon la MBC, les sauveteurs mauriciens ont quand même installé par précaution dès dimanche, un premier barrage antipollution de 193 mètres de de long. Ce dernier a été placé pour protéger le parc marin de Blue Bay. L’installation de ces structures se poursuivait encore aujourd’hui et toujours selon la MBC, un paramètre a été établi pour éviter tout mouvement aux alentours du bateau.
Les gardes-côtes ont signalé qu’il était interdit de plonger à proximité du cargo et les navires sont priés de rester à 1 km du navire.
D’après Defimédia, l’Etat serait déjà en contact avec l’armateur et l’assureur afin de déterminer la procédure à mettre en œuvre pour enlever le cargo de cette posture délicate, tout en préservant la barrière de corail de la pointe d’Esny.
Les secours doivent faire vite avant l’arrivée de la prochaine houle. Prévue en fin de semaine, elle pourrait sérieusement entraver les étapes de secours si l’on s’en tient aux infos de Réunion 1ere.
"En coulant le navire, les compagnies Nagashiki Shipping et Mitsui O.S.K. adoptent une astuce typique de l'industrie pétrolière : enterrer leurs problèmes et s'attendre à ce que le monde passe à autre chose".
