Betty Pembroke Heldreich Winstedt a vécu 98 ans d’une vie d’aventure, dont une bonne partie sur les côtes hawaïennes, où elle fait figure de pionnière du surf. Son histoire est aujourd’hui racontée dans le livre « Wave Woman: The Life and Struggles of a Surfing Pioneer » écrit par sa fille Vicky Heldreich Durand.
Si c’est Vicky qui a convaincu sa mère de visiter à Hawaii après y avoir passé un été, c’est ensuite Betty qui a décidé de s’y installer avec ses deux filles en 1953. Elle avait 41 ans, et s’est mise au surf tout naturellement alors que peu de femmes surfaient à l’époque.
Avant cela Betty avait juste l’expérience de nager dans dans les vagues de Santa Monica (Californie) où sa famille avait déménagé peu après sa naissance en 1913. Elle s’entraînait dans l’espoir de participer au JO de natation avant qu’elle ne se brise la jambe en pilotant un planeur. Car oui, Betty avait sa licence d’aviation à seulement 22 ans !
Au cours des années 50, mère et fille ont surfé ensemble des spots comme Waikiki, et ont été parmi les premières à dompter Makaha aux cotés de légendes comme Fred van Dyke, Fred Hemmings, Peter Cole, ou George Downing. Invitées à participer au Makaha International Surfing Championships, Betty se place seconde en 1956 avant que Vicky ne remporte l’épreuve en 1957. La même année, Betty fait parti de l’équipe d’Hawaii au coté de Rabbit Kekai et décroche la première place au cours d’une compétition internationale au Pérou.
Quand elle a arrêté le surf à la fin des années 60 « tant que j’ai encore mes dents de devant« , Betty s’est tournée vers la pêche, puis la poterie et le haiku quand sa vue s’est détériorée, mais elle nageait encore à plus de 90 ans.
Aujourdh’ui, Betty Heldreich Winstedt reste une source d’inspiration pour les nouvelles générations, comme en témoigne ce commentaire de Carissa Moore : « Betty Heldreich est le genre de personne que j’admire – des femmes et des hommes qui sont à 100 %, authentiquement eux-mêmes. Mon but dans la vie est d’inspirer les gens à poursuivre leurs rêves, Betty partageait cet objectif et l’a atteint à maintes reprise. J’admire sa passion pour la vie ! »
