A mesure que de plus en plus de gens se tournent vers une consommation plus saine et plus écologique, notamment en matière de nutrition, le mouvement « Végan » prend de l’ampleur et pèse désormais un poids considérable sur le marché mondial.
L’époque durant laquelle on considérait qu’être végan revenait à se mettre en marge de la société et à s’imposer des carences nutritives incompatibles avec certaines activités, notamment sportives, est désormais révolue. Au contraire même, toute une flopée de sportifs de très haut niveau ont contribué à démontrer que cette manière de consommer pouvait être un véritable atout pour ce qui est du niveau de performance.
Parmi eux, le couple Alana Blanchard – Jack Freestone, Rob Machado, Nikki Van Dijk et Tia Blanco, mais aussi John John Florence. En effet, celui-ci déclarait en 2017 avoir adopté un régime vegan pour sa préparation.
Nous allons nous pencher sur ce sujet en prenant le temps d’évoquer quelques exemples de sportifs et sportives illustres qui font ou ont fait la loi dans leurs disciplines respectives, tout en suivant effectivement la voie du véganisme.
Qu’est-ce que le véganisme à proprement parler ?
Avant de nous jeter corps et âme dans le cœur de notre sujet, nous tenons à faire un petit retour sur l’idée même du véganisme, car de nos jours encore, certains confondent un peu toutes les pratiques alimentaires et autres qui mettent la consommation de viande de côté, au profit d’un recentrage autour du végétal.
Il nous paraît essentiel de commencer par bien délimiter ce qu’est le véganisme, en opposition au végétalisme ou au végétarisme par exemple, que l’on connaît souvent un peu mieux car ce dernier s’est notamment fait une place un peu plus tôt (dès les années 70 ou 80), du moins dans certaines franges de nos sociétés.
Fondamentalement, le végétarien ne mange tout simplement pas d’animaux et refuse également de consommer des produits ayant nécessité l’abattage d’animaux, tels que la gélatine ou encore la présure.
Le végétalien, quant à lui, pousse l’expérience, si l’on peut dire, encore un peu plus loin, dans la mesure où il se refuse à consommer tout produit d’origine animale, ce qui exclut de fait toute viande évidemment, mais également le lait, les œufs et…le miel !
Enfin et pour finir, le véganisme ne se cantonne pas à un seul régime alimentaire, il s’apparente davantage à une philosophie, un mode de vie, puisqu’il fait l’impasse sur absolument tous les produits issus de l’exploitation animale : comprenez par la les chaussures ainsi que tout autre produit en cuir, toutes les fourrures évidemment, mais également les cosmétiques à base ou testés sur des animaux (notez que le végan boycotte aussi les spectacles et autres parcs animaliers).
Maintenant que nous avons clarifié la nomenclature du véganisme, nous allons pouvoir essayer de comprendre si cette pratique peut s’avérer positive pour un sportif, et si elle pourrait permettre d’optimiser les performances d’un athlète qui choisirait cette voie, quelle que soit sa discipline.
Le véganisme dans le monde du sport de haut niveau et/ou de la performance
Lorsque l’on parle de performance, nécessairement, on ne peut pas faire l’économie d’évoquer l’optimisation de potentiel, puisque chacun possède ses propres caractéristiques, sa physionomie et bien entendu, son code génétique qui lui sont propres.
Il va de soi que certaines personnes sont tout simplement plus douées que d’autres s’agissant d’une discipline donnée, et quelqu’un dont la morphologie serait par exemple d’avoir des jambes un peu plus courtes que la moyenne, par rapport au reste de son corps, pourrait difficilement envisager faire carrière (ou disons, tutoyer les sommets !) dans une discipline telle que le saut en hauteur, c’est tout simplement mécanique.
De même, si vous mesurez moins d’un mètre 90 minimum, une carrière de basketteur/euse ou de volleyeur/euse de haut niveau sera sans aucun doute plus compliquée à envisager, mais ce n’est pas le sujet du jour.
S’agissant de performance donc, il faut savoir que l’entraînement ET l’alimentation sont les deux principaux facteurs de réussite pour tout sportif, et ce quelle que soit la discipline envisagée (en plus d’avoir un coach sportif pointilleux).
D’un point de vue statistique, il faut noter que le véganisme a le vent en poupe auprès de la population d’athlètes de haut niveau, ainsi, de plus en plus de ces derniers/ères décident de franchir le pas et de se tourner vers ce mode de vie, ce qui n’est sans doute pas un hasard !
Le véritable Dieu du stade que fut Carl Lewis fait figure de précurseur en matière de véganisme, mais plus proches de nous, des légendes telles que Vénus Williams (tennis), Surya Bonaly (patinage artistique), Nate Diaz (MMA), Jermain Defoe (football), Morgan Mitchel (athlétisme), Patrik Baboumian (force pure) et d’autres encore ont également fait ce choix et sont parvenus à faire la démonstration que le très haut niveau est tout à fait compatible avec le véganisme.
Et les pros surfeurs ne sont pas en reste dans cette liste d’athlètes. Kelly Slater lui-même expliquait en janvier 2018 avoir accepté le challenge d’une association de défense des animaux (PETA), de devenir vegan pour 15 jours. Un mode de vie qu’il avait conservé plus longtemps, confiant un mois plus tard sur son compte Instagram : « Je suis vegan depuis presque un mois maintenant. Je me sens bien. Une bien meilleure digestion et une large variété d’aliments bons pour la santé« .
Si la preuve est faite que le véganisme est effectivement une philosophie et un mode de vie qui peut parfaitement aller de pair avec la très haute performance, la question qui se pose est de savoir si cela pourrait permettre, ou non, d’accéder à des résultats, des performances, des rendements plus intéressants qu’en suivant un régime équilibré ou adapté, mais classique, c’est à dire omnivore.
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On rentre dans un autre debat que celui de la performance. Mais au temps pour moi les 10 a 15% c’est en comptant poisson laitage et graisses. Effectivement la viande n’est pas necessaire à tous les repas loin de là et la diversification est le plus important dans notre alimentation. Dans tous les cas, le seul interet du veganisme c’est de proteger les animaux qui sont maltraités et eviter la surexploitation. En terme de nutrition, je ne vois pas de facon scientifique ce que ca apporte de plus. Tout est une histoire de dosage, de qualité et de diversification (et de respect).
Je comprends le fait d’aller a la permaculture, car si on va sur le respect de la terre et pas que des animaux, alors tout grand champ pour faire de la monoculture est aussi un desastre et un non sens.
10 a 15% de viande c’est énorme ! en masse on doit manger 1kg par jour donc ça fait une portion de viande par jour.
sinon, je crois que vous vous trompez quand vous sous entendez qu’il n’y a pas de pesticide dans le bio. Il sont simplement non synthétisés, donc qualifié de pesticide naturels.
le veganisme n’as pas besoin d’être meilleur pour la santé. il pollué au moins 2 a 3 fois moins et est le régime qui tue le moins d’animal.
je suis vegan depuis 4 ans et je fais de la permaculture, justement, sans aucun pesticide et sans fumier ni autres produits animaux.
Super interessant mais ca n’argumente pas pourquoi le régime Vegan est mieux que le régime carné.
Ce que vous mettez en avant c’est la diversification des aliments et privilégier la qualité (parce qu’un vegan s’il est attentionné doit manger bio pour eviter les pesticides). En effet comme il n’y a plus de viande l’apport des acides aminés essentiels se fait de facon différente et plus intelligente en terme de diversification.
D’où ma question : est ce qu’un athlète qui mangerait 10 a 15% de viande par semaine (qui est le ratio qu’il faudrait avoir dans une alimentation équilibrée) et diversifierait les légumes et les céréales qu’il mange, a de moins bonne performance qu’un vegan ?
En tout cas très bon sujet de débat je trouve, car c’est une philosophie et de ce fait ca porte à discution ! au plaisir de vous lire
la nature n’as pas d’intention, ou alors il va falloir le prouver…
la b12 est d’origine bactériologique pas animale. je n’ai jamais entendu parlé de gélule a base de sang, la b12 n’est même pas concentree dans le sang…
90% de la B12 produire est a destination de l’élevage.
par contre je suis vegan depuis 4 ans et je trouve que cet article est intéressant mais il faut ajouter qu’il faut faire attention a certain nutriments du genre vitamine d, iode et bien sûr prendre de la b12 en complément.
mais bien renseigné on peut surtout épargner une centaine d’animaux par an et diviser par 2 ou 3 sont impact en CO2 alimentaire, c’est déjà bien non?
Ce qui n’est pas spécifié est que l’homme omnivore a besoin de vitamine B12 qui lui est indispensable. Le problème est que la nature a mis cette vitamine uniquement dans les aliments d’origine carné. Pour palier cette carence, les vegans doivent prendre cela sous forme de gélule fabriqué à partir de… produit carné… (souvent du sang)
Ce n’est simplement qu’un fait et non une critique envers quelconque régime alimentaire.