À aujourd’hui 31 ans, la surfeuse originaire du New South Wales s’est fait un nom dans le monde du surf, et pas n’importe lequel !
La plus jeune d’une fratrie de trois soeurs, Gilmore est une compétitrice née. C’est son père qui lui a appris à surfer sur les spots australiens, et c’est sur des pics comme Snapper Rocks qu’elle a développé son style majestueux. Joel Parkinson la décrit comme » la meilleure surfeuse australienne de tous les temps » tant son approche agressive, mélange d’une « précision de génie et d’une réelle expertise technique« , selon son profil par la WSL, en fond une athlète à part. C’est ce style agressif qui lui a permis d’apporter un nouveau niveau de performance dans le surf féminin.
Gilmore collectionne les records et marque toujours plus l’histoire du surf
Sa première compétition pro sera aussi sa première victoire, sur le Roxy Pro à Snapper Rocks. Elle y avait décroché une wildcard en 2005, alors qu’elle poursuivait encore ses études. Stephanie Gilmore entame ensuite sa carrière pro en 2007, son rookie year sur le WCT, et y remporte son premier titre mondial. Un exploit sans-précédent dans le monde du surf. Elle gagnera le titre quatre années de suite.
C’est une agression en décembre 2010 qui ralentira sa lancée, lorsqu’un sans-abri atteint d’une maladie psychiatrique l’attaque dans le parking de son appartement. La surfeuse en ressortira avec un poignet droit cassé et des points de sutures sur le crâne. Dans l’émission 60 minutes Australia sortie il y a quelques jours, elle revient avec émotion sur ce traumatisme qu’elle voit aujourd’hui comme une épreuve qui l’a fait murir.
Selon son entraîneur de l’époque, Nam Baldwin, « un athlète aujourd’hui, c’est du tempérament« , et du tempérament, Gilmore en a à revendre.
Au lieu de nourrir ses doutes, les rumeurs concernant son retour mettront « de l’huile sur le feu » à sa détermination. La championne revient sur le tour en 2012, où elle remporte à nouveau le titre mondial. S’ensuivra un sixième titre en 2014 puis le septième, qui égalera le record féminin de Layne Beachley, en 2018.
Longtemps restée dans la course au titre en 2019, elle a finalement terminé la saison en quatrième place, au pied du podium. Première australienne, elle a ainsi raflé sa qualification provisoire aux JO de Tokyo en 2020.
De garçon manqué à personnalité glamour
Mais ce qui fait la légende de Stephanie Gilmore, c’est aussi sa personnalité : souriante, toujours positive, elle met un point d’honneur à toujours « laisser une bonne impression aux gens, peu importe qui ils sont« . C’est son esprit terre-à-terre et son côte très humble qui en font l’une des surfeuses préférées du grand public.
Celle qui s’auto-proclamait comme un garçon manqué plus jeune a bien grandi et Gilmore est devenue une femme qui ne se résume pas à ses talents athlétiques. En janvier 2019, elle faisait une apparition dans le Vogue australien, magazine de mode mondialement réputé.
Et la liste de ses qualités semble sans fin.
Artiste à ses heures perdues, la championne joue de la guitare et s’est déjà représentée sur scènes à de multiples occasions. Elle s’est récemment engagée auprès de personnalités australiennes lors de l’évènement Make It Rain à Byron Bay. Celui-ci a été créé afin de venir en aide aux combattants des incendies qui ravagent en ce moment l’Australie.
Dans le cadre de l’événement, elle a personnellement mis aux enchères l’une de ses planches signées, qui a déjà reçu des offres de plus de 5 000$. Elle y a également partagé la scène avec l’artiste Bernard Fanning et son amie comédienne Celeste Barber. Cette dernière a récolté plus de 30 millions de dollars à l’occasion d’une levée de fonds pour venir en aide aux organismes d’urgences australiens.