Lancé en 2009 et repris par la WSL en 2013, le tour atteint des sommets en 2016 avec 6 épreuves réalisées dans l’année. Mais depuis, manque de conditions, de financement, et problèmes de permis ont vraiment ralenti le mouvement. Si l’idée d’un vrai circuit était séduisante sur le papier, concrètement la plupart des années seules 2 épreuves couronnaient le champion du monde.
C’est un gros coup d’arrêt pour les compets de gros, mais les vendeurs de rêve de la WSL présentent la nouvelle comme une évolution positive pour le Big Wave Riding, avec des événements repensés et une toute nouvelle plateforme.
JAWS ET NAZARÉ PRÉSERVÉES
Du coté des compétitions, oubliez donc Maverick’s, et n’espérez pas le retour de Dungeons, Nelscott Reef, Punta de Lobos , Pico Alto, Puerto Escondido, Todos Santos ou Punta Galea dans un avenir proche.
En 2019 le championnat du monde sera déterminé sur une seule épreuve, leJaws Big Wave World Championships organisé à Pe’ahi.
Le Portugal arrive à rester sur la carte avec unNazaré Tow Challengequi fera donc désormais appel aux jet-skis pour lancer les surfeurs sur les vagues.
Ces deux compétitions se produiront au cours de la fenêtre s’étirant du 1er novembre au 31 mars.
DES IMAGES TOUTE L’ANNÉE
Du coté des bonnes nouvelles, la ligue a fait quelques annonces positives pour amortir le choc.
D’abord les Strike Missions series ambitionnent d’envoyer des équipes de filmeurs sur les plus gros swells mondiaux, pour ensuite alimenter en contenu la plateforme WSL. Pat O’Connell, responsable des tours et de la compétition pour la ligue, promet que cela permettra de voir plus de surf de gros, que ce soit avec ou sans lycra.
La WSL rappelle ensuite que les Big Wave Awards continuent et peuvent contribuer à déterminer un éventuel record du monde. Enfin, un Big Wave Development Fund doit financer des programmes de sensibilisation à la sécurité.
DES RÉACTIONS CONTRASTÉES
Les surfeurs cités dans le communiqué de presse de la WSL sont évidemment très enthousiastes : « Je suis emballée par l’idée générale et le regard différent sur le surf de gros qu’apporte cette nouvelle plateforme« , dit Keala Kennely championne du monde BWT en titre. « La nouvelle approche va refléter la réalité du surf de gros, avec ces exploits incroyables qui se produisent à tout moment, et que je veux pouvoir partager avec le monde entier« .
Grant « Twiggy » Baker, triple champion du monde de grosse vague, a quant à lui lui confié son désaccord à Surfline. Très remonté, le sud-africain évoque déjà l’idée d’un nouveau tour géré par les surfeurs, et qui réintégrerait des spots comme Puerto Escondido,tout en ajoutant de nouvelles destinations comme Nias. « Il n’y a pas moyen qu’ils déterminent un champion du monde sur une seule épreuve, et nous ne les laisserons pas faire ! »
Répétition générale hier pour bosser ses gammes et affuter son matos alors que se pointe très (trop ?) tôt dans la saison, un swell qui s'annonce d'ors et déjà historique.