Des scientifiques étudient la création d’une vague de 25 m
La vague scélérate Draupner a même été recrée en laboratoire... A plus petite échelle !
26/01/2019 par Olivier Servaire
Qu’on l’appelle « vague Draupner », du nom de la plate-forme pétrolière norvégienne qu’elle a heurté, ou « vague du nouvel an » en référence à son passage le 1er janvier 1995, cette vague scélérate reste comme une des mieux connues au monde.
Il faut dire qu’avec ses 25,6 mètres de haut, c’est une des plus grande vagues jamais enregistrée, et elle ne risquait pas de passer inaperçue…
Les vagues scélérates, ce sont ces vagues extrêmement hautes et abruptes qui semblent bien cachées au milieu d’un train de houle d’apparence classique. Le phénomène relativement rare est désormais bien documenté, mais on ne l’explique pas encore totalement.
Du coté des universités d’Oxford et d’Edimbourg on s’est dit que cela ferait un sujet d’études intéressant, et les scientifiques ont cherché à reproduire la vague Draupner dans un bassin de 25m de diamètre.
Pour les scientifiques anglophones la totalité de leur étude est consultable ici, mais on retiendra surtout que c’est en croisant deux houles à un angle de 120° qu’ils ont réussi à recréer une vague scélérate d’une hauteur démesurée.
Si aucune application n’est prévue dans le domaine des piscines à vagues, les chercheurs espèrent en revanche être mieux capables de prévoir ces phénomènes encore méconnus à l’avenir. De quoi laisser un peu plus de temps pour se préparer quand on se trouve sur un bateau ou une plateforme en haute-mer…