Le premier surf club féminin a vu le jour à Arugam Bay.
25/01/2019 par Rédaction Surf Session
Le Sri Lanka regorge de spots du surf. Ce n’est pas pour rien que l’endroit est devenu le nouvel eldorado des surf trips en famille. Preuve de ce succès, Arugam bay, située sur la côte est de l’île. L’endroit accueille de nombreux débutants venus découvrir les joies de la glisse.
Et en août 2018, le premier surf club féminin, Arugam Bay Girls Surf Club, voit le jour. Sanjaya Shamalie en est la présidente. Sanjaya Shamalie est issue d’une famille de surfeurs. Son frère et son père sont surfeurs mais trouvaient cela trop dangereux pour une femme et n’étaient surtout pas contents lorsqu’elle revenait d’une de ses sessions. Mais sa détermination ne l’a pas empêché de poursuivre son rêve.
Quelques amies à elle étaient également intéressées et avec le coup de pouce de Tiffany Carothers, elles ont pu faire découvrir les joies de la glisse aux filles des environs.
Tiffany Carothers, elle, est une surfeuse américaine expatriée depuis 8 ans sur l’île de l’océan indien. Elle a décidé de monter ce projet après avoir observé que les filles étaient très rares à l’eau.
Le projet consiste en la découverte du surf pour les femmes du coin. Avec des filles âgées entre 13 et 45 ans, le club est composé pour l’instant de 12 adhérentes.
À partir de là, Martina Burtsher et Amanda Prifti se sont greffées à cette initiative. Chacune d’elle a amené son expertise pour mener ce projet au plus haut. Martina Burtsher, encore étudiante à l’époque, a réalisé sa thèse de fin d’études autour de ce projet. Elle a ensuite embarqué son amie Amanda Prifti, qui s’est chargée de la création d’un premier événement local : le nettoyage de déchets sur la plage.
Avant d’arriver où elles en sont aujourd’hui, les filles ont rencontré de nombreux problèmes. Et l’idée d’un surf club pour filles a été mal reçue. «Les femmes doivent être à la maison pour cuisiner » a été une des phrases qu’ont dû affronter ces surfeuses déterminées. Plusieurs personnes allaient régulièrement voir la police dans le but de dénoncer la création du groupe.
La police de son côté, a plusieurs fois rendu visite à Tiffany pour lui poser des questions sur ce projet. Une présence policière qui n’a fait qu’effrayer un peu plus les surfeuses du coin. De nombreuses adhérentes ont d’ailleurs quitté le groupe afin de ne pas se mettre en danger. Les plus téméraires ont tenu bon.
La Fédération Sri Lankaise de surf a décidé de les encourager dans leur pratique, surtout depuis que le sport a été accepté au J.O. Dans le futur, les surfeuses souhaitent sensibiliser le plus grand nombre de femmes dans les environs, créer des compétitions régionales et pour certaines, devenir monitrices de surf.