Et le moins que l'on puisse dire, c'est que les avis sont partagés...
12/09/2018 par Marc-Antoine Guet
Promis après on arrête d’en parler et on retourne dans l’océan ! Mais qu’on le veuille ou non, ce qui s’est passé au Surf Ranch le week-end dernier est historique. Si les avis des fans ont été assez partagés sur internet (oui c’est ennuyant mais non, tout n’est pas à jeter, à commencer par ce nouveau format), les pros ont eu aussi donné leur avis, le plus souvent loin des micros de la WSL. Voici ce qu’il en est pour quelques uns d’entre eux.
Jordy Smith
« C’est quelque chose qui a fait fantasmer beaucoup de personnes mais pour moi la vague est un peu petite. La taille veut aussi dire à quelle profondeur tu peux aller dans le barrel et malheureusement pour moi, je suis trop grand. Ce n’est que le début. Peut-être qu’à l’avenir la vague sera plus grosse, c’est mon rêve. Les gens veulent aussi surtout voir des airs. Ils ont déjà vu des gens dans le tube pendant 15 secondes, ils veulent quelque chose de différent. Mais je fais partie de la WSL, j’ai signé pour ça, donc je dois aussi faire ce qu’ils veulent.
La façon d’aborder stratégiquement un heat est différent avec cet event. Avec ce genre de compétition, nous avons plus de pression car on entend les gens crier autour de nous. Pour moi cela mérite quand même d’être une étape du World Tour. Nous avons Teahupo’o, J-Bay, Pipe… Je pense que ça vaut le coup d’avoir un de ces events en piscine. »
Jérémy Florès
» C’est cool ! C’est un bon petit tube, assez technique et c’est amusant d’être là-bas. C’est un bon début mais je pense que beaucoup de choses peuvent être améliorées pour la suite, à commencer par la taille de la vague. Cela reste une petite vague et je suis persuadé qu’ils vont réussir à la rendre plus grosse. Ils ont fait la partie la plus difficile. Maintenant c’est comme l’Iphone. Le premier, le deuxième, le troisième… J’ai hâte de voir le Surf Ranch X ! Avec ce genre de format, la pression est seulement sur toi, tu n’a plus à te battre pour une vague et j’aime ça. Tu n’as plus d’excuse ».
Sebastian Zietz
« C’est bien mieux que ce que j’espérais. J’avais des doutes mais au final ça allait. J’étais inquiet que des gars comme Filipe rendent les notations plus sévères avec leurs aérials. Il y a eu des hauts et des bas dans la notation. C’est difficile parce que c’est un sport qui repose uniquement sur l’opinion des juges. Il y a eu des controverses et il y en aura d’autres.
Beaucoup de surfeurs ne connaissent pas aussi bien la vague que d’autres. Kelly par exemple a passé beaucoup plus de temps que nous sur cette vague et c’est une vague sur laquelle on s’améliore au fur et à mesure qu’on la surfe. Mais ils ont quand même rendu la vague accessible pour nous. Si tu ne viens pas t’entraîner ici c’est ta faute. C’est une belle vague mais qui, à mes yeux, est un peu trop longue et les juges te sanctionnent si tu ne termines pas. A la fin de cette vague tu es cramé. Les gars qui balancent des airs en fin de section.. Je trouve ça impressionnant ».
Mikey Wright
« C’était intéressant à regarder.
Voir tout le monde partir directement sur la vague sans échauffement avant c’est impressionnant (pas de warmup sur la vague avant de
commencer son heat). Beaucoup s’en sont bien tirés, d’autres ont eu plus de
problèmes. Ce qui change vraiment à mes yeux c’est la vague elle même. Tu
ne peux pas trop descendre au bottom sinon tu perds ta vitesse et si tu vas trop
verticale, tu passes derrière la vague. Dans l’océan, si tu vas taper la lèvre
elle te repousse devant. Ici, tu passes derrière ».
Conner Coffin
« C’est bien mais c’est plus difficile de différencier le niveau des surfeurs car tout le monde surfe ici super bien. En terme de stratégie c’est très bizarre. Beaucoup d’aspects stratégiques sur lesquels tu travailles pendant l’année te sont ici inutiles. Les gros scores sont allés en direction des airs, c’est ce que veulent voir les juges ici. Mais il y a aussi eu de la place pour le surf puissant.
Je pense que ça aurait été intéressant comme compétition sans que les points ne comptent au classement. Ils avaient déjà fait un test auquel je n’avais pas pu participer car j’étais à Tahiti. Quoi qu’on en dise, c’est le future ».