(Best of) Code Red II : Teahupo’o a viré mercredi à l’extrême

"La police a interdit la navigation aux bateaux, il n'y avait que les jet skis à l'eau".

28/12/2022 par Marc-Antoine Guet

(Initialement publié le 15/07/22)

Code Red. Deux mots qui à eux seuls, rappellent (de manière effrayante) à quoi peut ressembler Teahupo’o. La dernière fois qu’ils avaient été utilisés, c’était en marge du Billabong Tahiti Pro 2011, qui avait vu Kelly Slater s’illustrer et succéder à Andy Irons en surclassant Owen Wright en finale.

On était alors le 27 août 2011. Un swell historique atteignait le sud de la presqu’île de Tahiti, obligeant les organisateurs de la compétition à placer l’event sur « off » pendant que les autorités tahitiennes déclenchaient l’alerte rouge.
11 ans plus tard, place à Code Red II. La faute à une houle XXL qui est venue frapper dans tous les sens du terme malheureusement la presqu’île de Teahupo’o (4,5m annoncés avec 17 secondes de période…). Et avec elle, un swell monstrueux mais aussi de nombreux dégâts. Une cinquantaine d’habitations ont en effet été sinistrées par le passage de cette houle. Dans ce cas, il est toujours difficile de se réjouir de ce qui s’est passé à l’eau. Nos pensées vont bien évidemment en premier lieu vers celles et ceux qui ont été touchés. 
Ce qui s’est passé au line-up en revanche, se passe de commentaire. Dans la journée, la surfeuse Camille Liets fut la première à nous donner un aperçu de la situation : « La police a interdit la navigation aux bateaux, il n’y avait que les jet skis à l’eau ». 


En ce 13 juillet, les autorités maritimes ont en effet tôt le matin, placé toute la zone autour de l’île de Tahiti en code rouge ce qui techniquement signifie un arrêt d’au moins 24 heures de toutes les activités nautiques.
Il faut dire que la houle était monstrueuse et le vent bien étrange. Le message était clair : restez hors de l’eau. Quelques heures plus tard, la route menant à Teahupo’o était fermée, la police contrôlant quiconque tentait de conduire jusqu’au bout de la route. 
Un peu plus tard dans la journée, certains nous diront que c’est tout simplement « les plus grosses vagues » qu’ils ont « jamais vues à Teahupoo ».


Au final, ce 13 juillet peut s’apparenter à une de ces sessions qui restera à jamais gravée dans la mémoire des quelques personnes qui y sont allées. À l’image des derniers gros swells, Matahi Drollet aura chopé une bombe pendant que l’autre enfant du pays, Kauli (Vaast), a dû se contenter de regarder ça sur Insta, lui qui disputait cette semaine à Pantin (Espagne) un QS 1000. (Il s’est arrêté un 1/4). 
Le swell lui n’a pas complètement disparu, bien au contraire. Il devrait être en train de toucher le Pérou et le Chili à l’heure où l’on parle, avant de se diriger vers l’Amérique centrale dans les prochains jours.  
>> Vidéo par Lea Hahn et Diego Balestro pour Magic Sea Weed

    

  

  


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