Windsurfer
pro dans les années 90 (il a même représenté son pays aux JO), surfeur, Brian Talma a
construit sur la côte de la Barbade, tout un écosystème de la glisse à destination des locaux
comme des visiteurs. Entretien avec un homme d’action.
glisse mais quel est le premier qui tu as pratiqué ?
« J’ai commencé
avec le surf ici à South Point dans les années 70. Nous étions la première
génération à connaître le surf dès notre plus jeune âge. Depuis, le surf est
devenu très commercial, avec tout ce glamour et ces paillettes. C’était très
différent à l’époque. On avait un petit crew qui s’appelait les South Point
Rebels parce qu’on passait notre temps à la plage, on était cramé par le soleil
et on venait de milieux sociaux différents. On était des rebelles dans la
mesure où ce n’était pas cool d’être un surfeur à l’époque, les Barbadiens ne
voyaient pas encore ça d’un bon œil. Pour nous, c’était la liberté. À l’époque,
il n’y avait pas une seule maison à South Point, le spot était juste pour nous.
le windsurf ?
Je suis un
waterman donc j’ai essayé le windsurf car j’avais l’impression que ça pouvait
m’offrir encore plus de liberté. Et surtout, le windsurf m’a permis de devenir
professionnel et de gagner ma vie grâce à cette discipline. Ça m’a ouvert
d’autres horizons. Mais le surf reste la base. Le windsurf, le kite-surf, le
stand up n’en sont que des extensions. Je ne me mets pas de barrières, je passe
de l’un à l’autre en fonction des conditions. Mais j’en suis là aujourd’hui
grâce au windsurf. Quand j’habitais à Maui, j’ai pu assister à l’éclosion du
tow-in, j’en ai moi-même fait et appris beaucoup de choses au contact de gars
comme Kalama, Hamilton, qui ont repoussé les limites du surf. Ce sont des
watermen, ils prennent de chaque de discipline pour s’améliorer.
À quel point les conditions sont
bonnes à la Barbade pour pratiquer tous ces sports ?
C’est
worldclass ! Le plus gros point fort de l’île, c’est sa variété. On peut
pratiquer tous les sports dans la même journée et en profiter pour passer d’un
endroit à l’autre et découvrir toute la richesse de l’île.
Aujourd’hui, tu essayes d’impliquer
les locaux dans cette démarche waterman, comment fais-tu ?
J’ai envie
de recréer cette notion de communauté au sein de laquelle chacun à un rôle à
jouer. Le surf, ce n’est pas seulement se pointer avec sa voiture, faire sa
session et repartir. J’apprends aux jeunes à surfer, à faire du windsurf pour
qu’ils puissent l’enseigner à leur tour et avoir un métier. J’aimerais parvenir
à recréer une vraie vie locale avec des gens qui vivent vraiment pour leur
communauté. Le meilleur exemple est quelqu’un comme Mark Holder. Il a grandi,
surfé, donné aux gens de Bathseba. Il n’y a plus personne comme lui. Ici à
Silversands, c’est ce que je voudrais voir de nouveau.
Le Beach Culture World Tour que tu
organises va dans ce sens ?
Oui, le but
est de promouvoir le lifestyle du waterman, de se rendre dans différents pays, de
transmettre le respect de l’océan, tout en participant à des compétitions très
amicales. Le gagnant est celui qui se sera le plus amusé dans l’eau. L’idée
derrière tout ça est aussi de participer à faire tourner les business locaux.
Nous sommes allés à Hawai’i, au Venezuela, à Trinidad, en République
Dominicaine. Le message s’adresse en premier lieu aux athlètes professionnels
pour faire en sorte qu’ils donnent en retour et ne fasse pas que profiter des
vagues comme lors d’un trip basique.
Une journée de rêve à la
Barbade ?
Ça commence
avec une session en stand up à Parlours. J’adore ce spot, il n’y a jamais
personne alors que c’est juste à côté de Soup Bowl. Et puis, j’arrive ici à
Silversands. J’ai toujours quelque chose à faire pour animer la communauté. Je
ne m’en lasse pas ».
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