C'est désormais la plus grave marée noire dans le monde depuis 1991.
22/01/2018 par Marc-Antoine Guet
Un désastre écologique. Souvenez-vous, il y a 6 jours nous vous annoncions le naufrage du pétrolier iranien Sanchi au large des côtes chinoises. À la suite d’une collision avec un cargo, le bateau avait brûlé pendant une semaine avant de couler. Aucun des 32 membres d’équipages n’a survécu et, pour l’heure, seuls 3 corps ont été retrouvés. Le Sanchi transportait plus de 136 000 tonnes de condensats, sans parler des 1 000 tonnes de diesel lourd que transportait le pétrolier pour faire tourner ses machines.
Depuis, le bateau a sombré et gît désormais par 115 mètres de fond. Mais le plus grave, c’est la taille de la marée noire qui elle, a triplé en l’espace de 4 jours. Si l‘Administration Nationale des Océans estimait mercredi dernier la taille de la marée noire à 101 km2, le gouvernement chinois a semble-t-il revu ce chiffre à la hausse ce matin. Selon les images satellites, la marée noire s’étendrait désormais sur 300 km2 (soit 3 fois plus que la taille de la ville de Paris), faisant du naufrage Sanchi la plus grande marée noire sur cette planète depuis celle de 1991 (au large de l’Angola).
3 grosses nappes d’hydrocarbures ont été observées à la surface de la mer. Selon les informations fournis par l’AFP, les côtes sud-coréennes et japonaises sont menacées. Une zone considérée par Greenpeace comme un endroit important pour la reproduction de certaines espèces de poissons, de crustacés et de calamars. Un lieu de passage qu’empruntent également de nombreux cétacés migrateurs comme la baleine à bosse ou la baleine grise.
Malheureusement, d’après des spécialistes qui se sont confiés à l’AFP, cette marée noire aussi grande et catastrophique soit-elle, ne représente qu’une goutte d’eau dans ces mers déjà sur-polluées. Chaque jour, le déversement des fleuves aux alentours pollue plus que cette catastrophe écologioque. La Chine devrait peut-être commencer par là.
Photo à la une : EPA / Ministère chinois des transports