Initialement, le groupe se dirigeait vers un petit archipel près du lieu d’embarquement, mais l’équipage eut vent d’une expédition déjà en cours à cet endroit. Après quelques recherches, tous s’entendent sur une nouvelle destination, à 800 miles nautique au nord. C’est ainsi qu’ils font la découverte d’une gauche tubulaire « inoubliable» , dans des conditions parfaites : vent offshore, swell de Sud, vagues entre 1,50 et 2 mètres. « Le meilleur jour, on a eu le droit à des bons barrels de deux mètres, et pas de vent. Jacob a chopé cette gauche sans fin. On a tous bien surfé tout le long du voyage, mais ce jour là était inoubliable. Il n’y a rien de mieux que partager une session comme ça avec tes potes. » témoigne Ry. « C’est tout la signification de The Search, découvrir des vagues encore jamais surfées, chasser des trésor comme celui-ci » poursuit-il.
Pendant deux semaines, les trois surfeurs et l’équipage partagèrent un bateau pour habitation, des couchettes et des repas composés en grande parties de poissons fraichement pêchés, dans une zone où l’activité marine se porte bien : « Je n’ai jamais vu ça. Cet endroit est resté intact, vierge de toute trace de l’homme ». Une vie sous marine active, qui n’abritait pas que de petits poissons…
Un après-midi, l’une des amis des garçons a été percutée par un requin tigre, alors qu’elle surfait. Ry affirma qu’il y avait assez de poissons là-dessous pour les occuper, mais Dillon avait une toute autre théorie : « Plus de poissons veut aussi dire plus de requins. C’est ma logique. J’ai pas pu retourner surfer, et j’ai pensé, « c’est marrant, on a surfé ici pendant des jours jusqu’à la tombée de la nuit… » ». Après une journée loin du break, l’équipe décide de revenir surfer une dernière fois leur vague fétiche. « Tout le monde se préparait, et alors qu’on s’apprêtait à sauter dans le canot pneumatique, Jacob a hurlé depuis le bateau. Il venait d’apercevoir un truc énorme remonter des fonds, et ce truc s’avéra être un requin tigre. Il commença à nager en cercle autour du canot. Ca ne pouvait pas être une coïncidence. ».
Le trip prit fin, et malgré avoir vécu dans une contrée sans âme qui vive pendant 14 jours, malgré les requins, malgré les nuits sur le pont, le mal de mer et le sentiment de solitude, tous ressentirent ce goût amer de trop peu. Le temps avait filé aussi vite que l’éclair. « Je crois que je n’abandonnerais jamais le désir de voir ce qu’il se passe au prochain virage… » conclus Ry.