Le mois d’avril 2015 restera dans les annales comme un bon millésime. Des températures quasi-estivales et une succession de houles nous ont fait oublier l’hiver. Dans ces conditions idéales, la première étape du Rip Curl Bask Tour espoirs a vu la victoire en junior de l’Angloy Enzot Poulat et de la Bidartar Angèle Beaufront. Avril marque aussi le début des compétitions fédérales nationales, à cette occasion la première coupe de France a été remportée par la Biarrote Ana Moreau.
FOLIO : 1 MOIS SUR LA CÔTE BASQUE
Plus de photos sur la page Facebook de Pablo Ordas.
INTERVIEW : GILLES ASENJO
Gilles, 54 ans se présente lui-même comme un surfeur urbain. En effet, Biarrot et plus exactement du quartier de la Côte des Basques, c’est sur cette plage qu’il a débuté le surf au début des années 70, et qu’il surfe toujours principalement. Représentant français aux championnats du Monde Master, il est aussi le président de Surfrider Foundation.
Comment as-tu rejoint Surfrider et pourquoi en es-tu devenu président ?
J’ai rejoint Surfrider Foundation par colère. Je n’étais pas un environnementaliste mais j’étais en colère. Je surfais dans des conditions dégueulasses, beaucoup de déchets, une eau marron. Des fois c’était même un safari que de rejoindre l’eau tant il y avait de déchets sur la plage. Il y avait deux choses à faire : soit gueuler, c’est à dire rien, soit rejoindre des personnes qui s’étaient déjà organisées. Un ami, Pierre Nouqueret, alors directeur administratif de Surfrider m’a proposé de me joindre à eux. Après il ya plusieurs façons de s’impliquer, cela va d’une simple adhésion jusqu’à intégrer le conseil d’administration. En effet, Il faut des élus pour faire fonctionner une association. Progressivement c’est l’implication que j’ai choisi. C’est ma façon d’agir en tant que bénévole au sein de Surfrider.
Quelle action te tiens le plus à coeur ?
Il y a beaucoup de choses à faire. Sans oublier qu’il y a beaucoup de choses qui ont déjà été faites. Ce qui m’intéresse chez Surfrider c’est que l’homme a toujours été intégré dans son environnement. Dés les premières lignes du statut il est inscrit : “protéger les vagues et ceux qui en jouissent”. Il y a là un réel enjeu qui va bien au delà d’une simple action. Chez Surfrider nous voulons protéger l’usager et protéger l’usage. Je m’explique. Protéger l’usager dans une eau polluée, c’est simple tu fermes la plage. Là, tu es protégé, tu n’es pas embêté mais du coup l’usage est interdit. Même si il faut des lois pour protéger les personnes, nous ne voulons pas en rester là. Nous voulons surfer, aller à la plage et c’est un véritable enjeu. Je ne pas sûr que tout le monde, à tous les niveaux, en ai vraiment conscience. Chez Surfrider, même si nous n’avons pas toutes les clefs d’une solution immédiate, c’est notre préoccupation principale.
ENVIRONNEMENT :
Toujours à la Côte des Basques, l’environnement était au coeur de l’école. En effet le surf camp Biarritz Surf Training, a accueilli une classe de région parisienne pour une semaine d’initiation au surf mais aussi de rencontres avec les membres des associations du flocon à la vague et Surfrider Foundation. Une façon plus ludique de sensibiliser les jeunes citadins à l’impact des villes sur les océans. Cours théoriques, ramassage de déchets et jeux éducatifs étaient au programme de la semaine.
AGENDA :
RIP CURL BASK TOUR les 16 et 17 mai : 2 ème coupe espoirs.
Correspondant local : Yves Sobanski
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