Décédé en août dernier à l’âge de 62 ans des suites d’un accident de moto à Bali, le célèbre shaper Al Byrne laisse derrière lui un solide héritage en terme de design, mais également une famille. Sa femme Jane et leurs trois fils (Jamie, Matt et Michael) ont dû débourser des sommes considérables lors de l’hospitalisation d’Al Byrne à Bali, alors qu’il était dans le coma. Souffrant déjà de soucis cardiaques, Byrne n’était pas « assurable » et l’assistance médicale dont il bénéficiait déjà chez lui en Australie avait sérieusement entamé les économies de la famille.
Afin de subvenir aux besoins de celle-ci après son décès, une première soirée de récolte de fonds avait été organisée et désormais ce sont des ventes aux enchères de planches signées Al Byrne qui ont permis de récolter de nouvelles sommes vendredi dernier, le 15 novembre. Particularité de cette vente, les enchères pouvaient être déposées sur place à l’Elephant Rock Café sur la Gold Coast, mais aussi en ligne, grâce à un streaming live de l’événement (après une pré-inscription).
Clou de la vente, la toute dernière planche shapée par Byrne, redécorée à l’occasion avec un goût douteux (mais peu importe, c’est pour la bonne cause), s’est vendue au prix de 25 000 $. Cette 6’1 avait en effet était shapée le 31 juillet dernier, quelques jours avant son accident. C’est le collaborateur de longue date de Byrne, Dale Wilson, qui a terminé la planche.
Parmi les autres planches mises aux enchères, on retrouve d’autres planches emblématiques de la carrière de shaper d’Al Byrne, dont la toute première planche de tow-in qu’il avait réalisée dans les années 90 pour Darrick Doerner et lui-même. Également en vente, une planche de Tom Carroll arborant les 6 channels dont Byrne s’était fait une spécialité. Ces deux dernières planches ont permis de récolter respectivement 3500 et 6500 $.
Cette vente aux enchères a également permis de mettre l’accent sur le film consacré à Al Byrne, Last Paradise, réalisé avant sa mort et qui sortira en 2014. Ce film revient sur la longue carrière du shaper, qui était également un excellent surfeur. Quadruple champion de Nouvelle-Zélande, il avait participé à trois championnat du monde à la fin des années 60, mais surtout, il s’était classé second sur le Pipe Masters 1981 derrière Simon Anderson, un clash historique entre deux des plus grands surfeurs-shapers de l’histoire du surf moderne. À 60 ans passé, Byrne continuait à surfer des grosses vagues en tow-in malgré une première intervention au coeur.