Elles s’appellent “Surf, Sex and Sea”, “Line Up”, “World Wide Waves” ou encore “Tribo Surfón” et sont devenues la cible des photographes de surf. Elles ? Des pages Facebook qui comptent plusieurs centaines de milliers de fans grâce à des photos de surf volées sur la Toile, le plus souvent sans même mentionner leurs auteurs. Pire, certaines d’entre elles n’hésitent pas à recadrer les images pour faire disparaître le copyright ou même l’effacer de la photo.
Un fléau malheureusement connu depuis longtemps des photographes de surf, qui ont décidé de monter au créneau cette semaine, justement sur Facebook.
Après un appel massif à “reporter” (= dénoncer) les pages concernées auprès de Facebook (des actions répétées depuis des mois mais qui n’ont jamais abouti) les photographes de surf ont finalement décidé d’utiliser les mêmes armes que leurs adversaires : Facebook. Leur fanpage s’appelle « Don’t Steal Our Work » (ne volez pas notre travail, pour ceux qui auraient séché les cours d’anglais en 6ème) et compte déjà 1700 fans (un chiffre en constante évolution) après seulement 48h d’existence. Le photographe finlandais Timo Jarvinen ainsi que quelques autres, soutenus par des dizaines de confrères autour du globe, s’évertuent donc à dénoncer les pages et sites “pirates” et à éduquer les internautes sur la provenance d’une photo.
ÉDUQUER SUR LE RESPECT PRIMAIRE DE LA PATERNITÉ D’UNE IMAGE
Tim McKenna, collaborateur historique de Surf Session, a commencé à voir certaines de ses photos circuler il y a un an, sans aucun crédit : “J’ai donc envoyé des e-mails courtois aux différents sites demandant de ne pas poster d’images sans crédit et j’ai prévenu quelques amis photographes. J’ai essayé de faire quelques recherches pour découvrir qui était derrière ces sites et pourquoi ils n’avaient absolument aucune considération pour le copyright des photographes. Mais l’opacité de Facebook m’a vite découragé et les pratiques ont continué de plus belle”.
Même écho du côté du photographe Ben Thouard : “on a beau envoyer des messages aux responsables de la page, il n’y a rien à faire : soit on n’obtient aucune réponse soit la personne se croit au-dessus du respect et même des lois.”
Une situation inacceptable. Pour Tim McKenna “c‘est aux photographes d’essayer d’éduquer les personnes sur le respect primaire de la paternité d’une image lorsqu’elle a été prise par un professionnel.
Il poursuit : Tout le monde est devenu photographe aujourd’hui, mais tout le monde n’est pas photographe pro à temps plein avec une famille à faire vivre grâce à ses images. Beaucoup n’ont aucune connaissances – ou très peu – sur les règles de base en terme de propriété intellectuelle ou de droit à l’image des sportifs qui se trouvent sur leurs images. La ligne entre amateurs et professionnels, usage perso et usage commercial, devient très floue avec Facebook. En tout cas ces improvisations nuisent aux professionnels de l’image.”
Le photographe tahitien rappelle que les photographes pro ont des coûts énormes en achat de matériel photo et informatique, réparation, assurance, billets d’avion, excédent de bagages, mais aussi “des semaines entières de préparation, d’organisation de photoshooting, de jours d’attente dans le mauvais temps et des mois de tri, d’uploads vers les clients. Sans parler des risques physiques ou financiers qu’ils prennent pour ramener de belles images.”
ACTION, RÉACTION
Timo Jarvinen, qui fait partie des photographes à l’origine du mouvement amorcé lundi, promet des poursuites judiciaires à l’encontre de tous les administrateurs de pages enfreignant la loi, et continue la chasse aux voleurs sur la Toile. Et les choses commencent déjà à bouger : reportée à Facebook des dizaines de fois depuis mardi, la page Surf, Sex & Sea (364 000 fans), une des principales visées, annonce aujourd’hui avoir retiré toutes les photos non créditées (soit une grande partie de son contenu).
Et ce n’est pas tout : InTheLineUp.org, un site web redirigeant vers toutes les fanpages incriminées, est désormais inacessible. Une petite victoire pour les administrateurs de « Don’t Steal Our Work« , qui ne comptent pas calmer le mouvement pour autant : « Ce n’est pas parce que ce clown est parti qu’on en a fini avec lui. On a plus de 100 captures d’écran d’images volées et qui violent le copyright. Tu peux courir mais tu ne peux pas te cacher.«
La chasse aux voleurs semble donc ouverte, et de plus en plus de photographes répondent à l’appel et se joignent à la cause. Une chose est sûre : les victimes de ce vol à grande échelle ont su retourner l’arme (Facebook) à leur avantage, et ce mouvement de contestation ne devrait pas rester sans suite.
Reste à voir si les autres domaines de photographie (sport, nature, art, musique, design…), eux aussi victimes de vols de photos sur Facebook, prendront le relais.
Plus d’infos sur www.facebook.com/Dont-Steal-Our-Work
Obserphone, avant de poster n’importe quoi (quel rapport avec l’esprit surf??) tu as le droit de te renseigner un peu… Sur les droits d’auteur, la propriété intélectuelle et les rémunérations des photographes par exemple.
Ça devient vraiment n importe quoi! Bon d’accord , qu un site commercial utilise ces photos pour gagner de l argent sans autorisation …je suis d’accord. On peut râler. Mais pour le reste, apres tout, l’auteur a deja ete remuneré! Les photos , il faut bien les trouver ailleurs…
Pour leur défense c’est vrai, l’auteur pourrait quand même entre cité sur les pages en question! Ça ne coûte rien et ça fait plaisir!
De là à en appeler à une réglementation internationale pour quelques photos visibles sur FB’
Mais où va le monde …. Et l’esprit Surf il est où là dedans??
Ça me rappelle ce que disait un grand philosophe dans PointBreak : je cite »
Touche pas à ma vague » …….
Affaire à suivre
Les gars ,trop de fautes d’hortographes, vous avez arrêté le français en Cp ! Lamentable pour des journalistes! La législation pour les droits d’auteur devrait être internationale !
Ils se disent « journalistes », mais ils ne sont même pas capables de corriger les fautes d’orthographe d’une interview réalisée par mail je suppose… Copier/coller quand tu nous tiens.
Mis à part ça, bravo à Surf Session de relayer cette excellent initiative.
Ceux qui ont arrêtés les cours d’anglais en 6 ème ne font pas de fautes d’orthographe , les gars retournés à l’école !
Pour en revenir à l’article pour les droits d’auteur il faut une législation internationale ! Ce qui n’est pas le cas actuellement .
Visiblement mon commentaire n’a pas plu… Je le reposte.
Ceux qui s’indignent qu’on leur pique leur photo ne sont pas les mêmes qui téléchargent films et musiques ? Je pose juste la question….
Ceux qui s’indignent qu’on leur pique leur photo ne sont pas les mêmes qui téléchargent films et photos ? Je pose juste la question….
Bravo à ces pros qui ne se laissent pas faire, la vulgarisation du vol du travail au combien difficile des ces photographes met en péril leur existence professionnelle!
Bravo !!!
Article intéressant mais blindé de fautes d’orthographes, pas très crédible pour des « journalistes » les gars…
La pire de toute étant tout de même la page de Desillusion Magazine.