Par Elisa Routa
J’ai rencontré Iban. Son discours est éparpillé, passionné, tantôt évasif tantôt plein de détails capables de plonger quiconque dans une aventure dont personne ne connaît l’exacte destination. On ferme les yeux et on sourit simplement à l’écoute de son récit exalté. Le voyage a commencé. « On a eu des bourrasques de neige en Espagne, jusqu’à Burgos. À ce moment-là, tu ne t’arrêtes pas et tu espères que la route ne sera pas bouchée. » Iban est à l’origine de Surfeurs Solidaires, une association créée en 2001 dans le but d’encourager les clubs de surf défavorisés à fonctionner en autonomie. Cet hiver, il est reparti au Maroc. Pourtant pas si loin de notre Hexagone, pas évident d’y poser les quatre roues d’une voiture aussi chargée qu’un camion de déménagement. « Arrivés à la douane au Maroc, les flics m’ont dit « ça passera pas ». J’avais pourtant tout bien caché, mais le mec me dit “Allez-y, soulevez !” J’avais 16 planches de surf dans la voiture : 10 planches dans le coffre et 6 sur le toit. J’avais 10 bodyboards, 50 leashs dans un sac, des Surf Session à gogo, et des sacs remplis de 30 à 40 combis chacun ! » Soyons honnêtes, Iban est loin de voyager léger, car avec sa voiture, il trace une ligne verticale qui traverse le Maroc, pour décharger sa hotte dans les clubs qui se trouvent sur sa route. « On avait roulé toute la nuit, toute la journée, je n’attendais qu’une chose : dormir chez mes potes à Asilah ! » Ils sont restés bloqués là, durant des heures, avant de pouvoir enfin arriver à Asilah, la tant attendue première escale.
[–]
Retrouvez l’intégralité de l’article dans le Surf Session de juin, actuellement en kiosque.
> Découvrez le sommaire du mag
> Téléchargez le mag sur l’Appstore (pour iPad/iPhone) et sur GooglePlay (pour tablettes/smartphones sous Android)