Le Rip Curl Pro Bell’s vient de se terminer et a vu le couronnement de Joël Parkinson opposé à Mick Fanning en finale. Les organisateurs n’auraient pas pu espérer meilleur scénario pour le 50ème anniversaire de l’épreuve : des vagues consistantes toutes la semaine, du beau temps, des spectateurs et un festival d’excellents scores lors de ce week-end de Pâques.
J’ai débarqué à Torquay de suite après la West Oz, pour pouvoir prendre mes repères sur le site de compétition avant que tous les pros débarquent. Dès mon arrivée à l’aéroport, je suis prise en charge à 100% : transport, hôtel… je suis plutôt habituée à m’organiser toute seule et n’avoir à s’occuper de rien est très appréciable. On me prête également une voiture et j’avoue être assez euphorique à l’idée de me retrouver au volant de cette énorme Ford Territory même si les créneaux côté droit me font un peu peur… heureusement que les places de parking en Australie sont proportionnelles à la taille du pays !
Je réalise bien que le World Tour, c’est un autre monde. Une fois membre, votre quotidien est rempli de petites attentions, cadeaux et autres services offerts par les sponsors, les organisateurs, l’ASP, les médias… des traitements de faveur dont on a vite fait de s’accommoder mais qu’il ne faut pas oublier d’apprécier.
Je profite donc de la semaine qui précède la compétition pour surfer Bell’s sans grand monde à l’eau et faire un peu de tourisme lors des mauvais jours. Depuis Torquay, deux heures de route par la magnifique «Great Ocean Road» suffisent pour atteindre les célèbres « 12 Apostles » ou 12 Apôtres en français. Un site incontournable dans la région. Et pour parfaire l’expérience australienne, rien de mieux qu’une petite balade à cheval en tenue locale –chapeau, veste…- avec d’autres compétitrices ! J’ai beau sourire sur les photos je me sens bien plus à l’aise sur ma planche de surf…
La compétition est d’ailleurs sur le point de commencer et je suis rejoint pas Gilles Darqué, qui me coache sur cette épreuve, et Judith Emanuel, venue pour me filmer. Être suivie constamment par une caméra est nouveau pour moi mais je m’y fais plutôt bien.
Les séries sont lancées dès les premiers jours et je remporte mon premier tour face à Carissa Moore ! Un exploit que je ne réussi pas à réitérer puisque je perds par la suite au tour 4 face à une Sally Fitzgibbons complètement déchaînée qui finira par remporter l’épreuve.
Les surfeurs de World Tour ne sont pas les seuls à l’honneur sur cette étape. En effet, pour célébrer les 50ans de Bell’s, RipCurl a convié tous les anciens vainqueurs de l’épreuve pour des sessions d’exhibitions et une soirée mémorable où chacun d’entre eux a eu le privilège de « sonner la cloche » à nouveau. L’occasion pour moi de rencontrer Gail Cooper, une légende ici à Bell’s puisqu’elle a remporté l’épreuve pas moins de dix fois ! On sent vraiment que cette vague est chargée d’histoire et il n’est pas rare de croiser des locaux qui la surfent depuis plus de 50 ans dans les environs de Torquay. Ils surfent toujours avec autant de passion et suivent avec attention le circuit professionnel.
Après ces dix jours riches en expériences, je suis plus que motivée pour l’étape de la Nouvelle-Zélande, un pays que je ne connais pas encore mais dont j’ai entendu beaucoup bien !
En attendant le prochain billet de Pauline, retrouvez la régulièrement sur son blog perso : paulineado.fr, et désormais sur Twitter.
