O’Neill pionnier dans le handi surf

La marque a produit des combinaisons adaptées aux surfeurs de l'asso Surfability au Pays de Galles.

30/05/2023 par Rédaction Surf Session

O’Neill fut la toute première marque à commercialiser le type de combinaisons en néoprène que l’on connait aujourd’hui. Mais en termes d’équipement, le domaine du handi surf restait dans l’ombre depuis bien trop longtemps. Aucune marque ne propose des produits adaptés aux besoins des surfeurs amputés ou qui connaissent une différence physique les empêchant de porter une combinaison classique. Le bricolage était de mise pour chacun, mais l’heure de l’adaptation est venue.

Snowdonia parasurf

Une communauté s’est formée au Pays de Galles en 2013. « Communauté », c’est bien comme cela qu’ils se définissent. Surfability n’est pas un club dans la mesure ou ce qualificatif sous-entendrait un quelconque enjeu compétitif, ce qui est loin d’être le cas. Ici le partage est de mise. Mais il est peu envisageable de se mettre à l’eau au Royaume-Uni sans combinaison. De son côté, O’Neill s’est engagé dans un projet qui pourrait changer notre perception du handi surf. ‘Time to Adapt’ est un court édit qui présente leur collaboration avec cette association. Mais pour l’heure, la gamme développée en partenariat avec les acteurs de l’association n’est pas encore commercialisée et se résume à quelques pièces uniques.

Découpe O'Neill parasurf

Plusieurs surfeurs apparaissent dans la vidéo et deux d’entre eux présentent leur parcours, dont nous aimerions d’ailleurs en connaitre davantage. Détenteur de nombreux titres mondiaux, Llywelyn « Sponge » Williams, est un surfeur très connu de la scène para surf de haut niveau. Manoah Smiley lui, enseigne les dangers du racisme dans notre société à l’Université de Newcastle, mais il passe aussi beaucoup de temps à l’eau et fait partie du groupe de pilotage du projet Surfability. Tous deux ont pu tester des combinaisons taillées rien que pour eux par les équipes de O’Neill. « C’est en surfant que je me sens le plus vivant, le plus humain. L’océan n’a pas d’idées préconçues ni de jugements sur mes capacités ou mon attitude. » Les mots de ce passionné nous rappellent que le surf est bien plus qu’un passe temps pour les personnes à mobilité réduite ou atteinte d’un handicap, quel qu’il soit, mais bien une véritable thérapie. « Lorsque les racines de la communauté s’étendent jusqu’aux marques populaires, c’est aussi très appréciable » conclut Manoah.

Nous pouvons espérer qu’un jour le site de O’Neill ou d’autres grandes marques possède une section « para surf », au sein de laquelle différents modèles seraient proposés, comme une combinaison avec une seule jambe ou un seul bras. La demande n’est pas aussi restreinte que l’on pense, elle a même fortement augmenté ces dernières années, depuis que le surf s’ouvre davantage aux personnes en situation de handicap, notamment grâce à des initiatives comme celle de Surfability. Sans compter que des personnes blessées sur le long terme, sans que cela ne soit définitif, seraient contentes de trouver des combinaisons leur permettant d’aller à l’eau. Espérons que la prise de conscience soit rapide et globale.

Llywelyn "Sponge" Williams Snowdonia
Llywelyn « Sponge » Williams à Snowdonia

Tags:



Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*
*
*