Depuis les deux étapes australiennes Johanne Defay grimpe à nouveau progressivement le classement CT féminin, la voilà dans le top 5 depuis l’étape qui a eu la vague artificielle imaginée par Slater. Dans ce nouvel épisode de « With Joao », la Réunionnaise revient sur sa routine d’entrainement, sa nutrition, ses sorties plaisir et sa récupération. Johanne et son compagnon Simon, dévoilent les coulisses des journées d’athlètes de haut niveau qu’ils s’imposent pour atteindre leurs objectifs. Direction la Californie et ses paysages à couper le souffle qu’ils ont eu la chance de redécouvrir avant le début de la compétition.
Le duo Johanne et Simon cherche à innover dans leurs méthodes d’entrainement, ce qui finira par payer tôt ou tard. De retour de blessure, Jojo a décidé de mettre encore plus l’accent qu’elle ne le faisait déjà sur les exercices hors de l’eau. Nous avions vu ses séances de PPG (préparation physique générale) préparées par Simon, chez elle à la Réunion, nous l’avons également vu faire de la méditation, de la course à pied… Nous découvrons maintenant ses méthodes de préparation mentale. La vague du Surf Ranch est répétitive et les combinaisons de manœuvres peuvent être calquées d’une vague à une autre. Les yeux fermés elle revisualisait ses vagues filmées à l’entrainement pour répéter encore et encore les mêmes mouvements, bottom, roller, bottom, carve, tube. Elle calculait le timing de chaque vague et savait quand se placer pour entrer dans le tube. Elle cherchait à ce que cela devienne des automatismes pour atteindre un maximum d’efficacité.
Un travail qui a porté ses fruits en série. Johanne était plus puissante, plus en phase avec la vague qu’elle ne l’était à l’entrainement. Elle s’est même surprise à se retrouver aussi deep dans son barrel en droite lors de sa première série. Les commentateurs, du haut de leur jet ski, complimentaient la Française sur ses droites: « Elle était si excitée d’aller sur la droite! Regardez comme elle progresse sur la partie haute de la vague. Elle va littéralement à travers la lèvre et attaque vraiment avec puissance.«
Si l’épreuve du Surf Ranch est si épuisante, ce n’est pas parce que les surfeurs passent des heures à l’eau, mais parce que la vague est très longue. L’effort physique requis pour garder de la puissance et de la tonicité sur chaque manœuvre est bien plus important que sur une vague telle que Teahupo’o ou Pipeline. C’est pour cela que Johanne s’imposait des passages dans l’eau glacée pour éviter toute tétanie des muscles qui ont été congestionnés.
L’un des « désavantages » du Ranch est que les athlètes peuvent finir tard le soir, pour ceux qui ont dû passer par la night session. Aller à l’eau à 23h comme ce fut le cas de Johanne ne doit pas être facile. Et une fois la compétition finie, pas le temps de se poser, la voilà déjà repartie au Salvador pour les championnats du monde ISA, puis le Surf City Pro. Déjà qualifiée pour les Jeux Olympiques, Johanne a remporté la médaille de bronze pour sa performance individuelle aux ISA et une médaille d’argent par équipe. Un succès que l’on doit à toute l’équipe et particulièrement à Vahiné Fierro et Kauli Vaast qui rejoindront Johanne lors des Jeux Olympiques de 2024 à Tahiti après leurs excellents résultats.
Article super intéressent concernant la prépa de Johanne mais on va pas se mentir, cette vague n’a rien à faire sur le dream tour