les machines peuvent-elles nous apprendre des taches complexes comme le surf ? La réponse viendra peut-être de l’université de Dresden, en pointe en ce qui concerne l’internet tactile. Le CETI y a pour projet d’enregistrer les mouvements de virtuoses (surfeurs, pianistes, chirurgiens, forgerons) pour les enregistrer dans le cloud, et pouvoir par la suite les télécharger dans des simulateurs. Dans le cas du surf, l’élève peut alors voir à l’écran la position adoptée par un avatar traversant un tube virtuel, et chercher à la reproduire tout en cherchant l’équilibre sur une planche instable.
Pour accélérer l’apprentissage, on peut ajouter une combinaison bardée de capteurs qui enregistre les mouvements de l’élève et les compare avec ceux du modèle. Le retour prend la forme d’un signal visuel ou d’une vibration dans la combinaison, comme expliqué dans les 30 premières secondes de cette vidéo.
Ce prototype sert surtout à attirer de nouveaux élève et à démontrer un concept, mais ses concepteurs envisagent de l’améliorer pour l’utiliser dans une piscine à vague. Ils ne seraient pas les premiers, puisque le surfpark UrbnSurf de Melbourne met déjà en avant un partenariat technologique avec Flowstate. Mais cette IA sert pour l’instant uniquement à regrouper toutes les vidéos d’un surfeur grâce à la reconnaissance faciale, à l’image de la technologie utilisée par les photographes de My Sessions dans les Landes.
La France n’est d’ailleurs vraiment pas en retard sur l’adoption de ces nouvelles technologies, puisque la startup By The Wave avait conçu un boitier aidant à l’apprentissage du take-off dès 2017.
A un niveau plus avancé, Microsoft a développé un partenariat avec l’équipe américaine de surf. Une caméra reliée à une IA permet d’analyser la vague, la position, et les manoeuvres des surfeurs, mais on n’est pas sûr des applications concrètes.
En attendant on va donc continuer à compter sur les copains pour savoir pourquoi on a raté son roller ou si on était vraiment dans le tube…
