Pour la toute première fois de sa carrière, Griffin Colapinto s’apprête à disputer le titre de champion du monde, sur un spot avec lequel il entretient un lien bien particulier. C’est sur son home spot, Lower Trestles, en Californie, que vont se dérouler les Rip Curl WSL Finals dont la waiting period démarre aujourd’hui, vendredi 9 septembre 2023. Qualifié sur le CT depuis 2018, il a frôlé de peu la qualification dans le Final 5 la saison dernière. Une qualification que le Californien est allé chercher cette année, à l’issue des dix étapes de la saison 2023 et aujourd’hui, le surfeur originaire de San Clemente semble plus en forme que jamais. Il pourrait bel et bien être le prochain champion du monde californien après Tom Curren qui a obtenu le titre en 1990.
Malgré deux très belles victoires la saison dernière, au Portugal et au Salvador, son irrégularité ne lui avait malheureusement pas permis de figurer dans le Top 5 du classement. S’il a connu des bas l’année dernière, Griffin les a transformés en force, s’entraînant encore plus fort avec un seul objectif en tête : se hisser dans le top du classement et disputer le titre mondial face aux meilleurs mondiaux. Il a fini la saison 2023 à la seconde place du classement, juste derrière Filipe Toledo, fort de sa victoire au Surf Ranch, de trois finales à Sunset, Margaret River et au Salvador et de deux cinquièmes places au Portugal et à Bells Beach. Et si chacun de ses adversaires représentera une menace certaine à Trestles, Griffin nous a confié vouloir affronter son grand rival du moment, Filipe Toledo. En cette veille des WSL Finals, nous avons eu le surfeur au téléphone pour lui demander comment il se sentait à l’approche de cette journée qui promet d’être aussi intense que mémorable.
Surf Session – Qu’est-ce que ça te ferait de devenir champion du monde sur ton home spot ?
Griffin Colapinto – Pour faire simple, on va être en furie pendant deux semaines.
Y a-t-il un surfeur que tu aimerais particulièrement affronter ?
J’aimerais beaucoup affronter Filipe Toledo. Il a été le meilleur surfeur cette année, pour moi ça serait le scénario idéal.
Qu’as-tu mis en place cette année, pour te qualifier dans le Final 5 ?
Je dirais, tout simplement, que j’ai compris quelle était ma propre façon de me battre en compétition et de vivre ma vie, en restant authentique et fidèle à ce qui me fait du bien, sans essayer de me calquer sur le programme de quelqu’un d’autre.
Tu as l’air de ne pas vouloir tomber dans quelque chose de trop sérieux, mais tu fais tout de même partie des meilleurs surfeurs du monde, as-tu réussi à trouver un équilibre ?
Oh oui, c’est certain et je pense vraiment que cet équilibre est très important pour moi ! Tu ne peux pas passer ta vie à faire la fête, il faut aussi être sérieux. C’est un bon équilibre à trouver, c’est un état d’esprit work hard, play hard.
Cette année, il semblerait que les juges valorisent les gros airs et le surf progressif, qui sont tes atouts mais également ceux de tes adversaires. Quelle touche aurais-tu envie d’apporter ?
J’aimerais vraiment être capable de faire un slob full rotation en transition vers un autre turn.
Peux-tu nous dire quelques mots sur tes planches, le jour des finales ?
J’aurais des planches Lost by Mayhem, des 5’11, round tail qui marchent vraiment très bien, elles sont magiques ! Elles sont faites pour Lower Trestles, notre home break, nous les surfons tous les jours et je sais qu’elles sont parfaites pour ce spot.
Quel a été le rôle de ton crew, les plus jeunes et les plus vieux, dans ton parcours ?
Je suis entouré par une très bonne équipe, de très bonnes personnes de qui je suis très proche, ce sont mes meilleurs amis et ils m’aident à réaliser mon rêve, celui de devenir champion du monde. Je suis également entouré d’entraîneurs, de coachs, de mentors…
D’où dirais-tu que tu tires ta confiance en toi ?
Je la tire probablement du fait de rester fidèle à moi-même, sans essayer d’être quelqu’un que je ne suis pas. C’est également important pour moi de me réveiller tous les matins et de mettre en place des petits rituels, de prendre une heure juste pour moi avant toute chose, lire un livre, faire de la méditation, écrire dans un journal… Juste prendre du temps pour soi. Ça fait du bien de pouvoir voir du monde tout en ayant cet ancrage.
