Informations via la Fédération Française de Surf
Avec l’arrivée hier soir de la tempête Ciaran sur la façade Atlantique, les Championnats de France de Surf 2023 by Banque Populaire ont dû boucler hier leurs dernières finales. La compétition est donc officiellement terminée. Mardi 31 octobre, en patronne, Sarah Leiceaga est allée décrocher le titre de championne de France junior, en scorant notamment un 9 points super plaisant en demi-finale. Chez les garçons, le nouveau petit prince junior en shortboard s’appelle Keoni Van Der Bij. En bodyboard, le Finistérien Enzo Vildina est allé chercher le titre de champion de France junior, lui qui passera chez les seniors l’année prochaine. Il a signé la plus belle vague de la journée. Finaliste l’année dernière en minimes, Maël Martinez Danjou s’est quant à lui imposé aujourd’hui en bodyboard cadets. Hier mercredi 1er novembre et dans des conditions dantesques (2 mètres et plus en fin de journée), Yann Salaun, injouable, est allé décrocher un 4e titre de champion de France en bodyboard open, en plus de signer, dans la dernière série de ces championnats et de la journée, le seul 10 de cette compétition ! Chez les filles, Lisa Labadie n’a cette fois-ci pas laissé passer l’occasion de briller à domicile. La locale de l’étape est allée chercher devant famille et amis, une 3e couronne. En shortboard minimes, Hugo Flori a enchaîné les 9 points et plus toute la journée pour s’offrir le titre. Le Guadeloupéen a régalé dans des conditions très engagées. Chez les filles, la nouvelle championne de France minimes s’appelle Maia Nonte. En drop knee, Morgan Le Quellec a profité de l’absence du quadruple champion de France Martin Mouradian pour aller glaner son 1er titre !
Mardi 31 octobre
Sarah Leiceaga en patronne
Après son titre dimanche de vice-championne de France en Open Ondines, la locale de l’étape Sarah Leiceaga est cette fois-ci allée chercher le titre en junior ! Dans des conditions toujours solides (bien que moins grosses qu’hier), la Basque n’a laissé aucune chance à Lucie Bonnier (2e), Anaïs Blanchard (3e) et Lise Quenaon (4e), prenant rapidement la tête de cette finale pour ne jamais la lâcher. Lucie Bonnier, vice-championne de France, lui aura certainement donné quelques frissons quand, sur sa dernière vague, elle a tenté d’aller chercher le 6,51 pts qu’il lui manquait. En vain. Barrée en finale l’année dernière par Nahia Milhau (1ère) et Aelan Vaast (2e) (toutes les deux en seniors désormais), Sarah Leiceaga a conclu de la plus belle des manières sa dernière année chez les juniors ! Des championnats de France juniors filles qu’aura survolé la surfeuse de chez Billabong, elle qui, un peu plus tôt dans l’après-midi, avait déjà claqué un heat presque parfait à 17,57 pts avec un très beau 9 pts. Mission accomplie !
“Tous les entraînements effectués ici quand c’est compliqué, qu’il fait froid et que c’est mauvais, ont payé ! Ça fait plaisir de voir que ça a payé pendant les Championnats de France. Je savais qu’il y aurait de bonnes vagues, du coup j’ai vraiment voulu attendre la bonne, assurer et mettre mes turns. Sur ma première gauche (son 1er gros score), je marchais un peu sur des œufs car la vague est allée vite. Quant à la droite, j’ai tenu le turn et ça l’a fait, j’ai eu le score. Je n’ai pas vu la dernière vague de Lucie (Bonnier), mais de toute façon je ne pouvais plus rien contrôler donc j’ai attendu et espéré. Je suis très contente, c’est ma dernière année junior et je voulais vraiment ce titre à domicile, juste à côté de la maison. Je suis aussi vice-championne de France en Open donc parfait !”
Keoni Van Der Bij nouveau petit prince junior
Nicolas Paulet, Samuel Redon, Noé Bahuon et Elijah Chort (tous finalistes l’année dernière), étant désormais chez les Seniors, il était écrit que cette édition 2023 allait couronner un nouveau roi chez les juniors. Revenu de blessure et en grande forme cet été, Pierre Lamothe faisait ce matin figure de favori dans cette catégorie. Mais malgré un 1er tour et une ½ finale incroyables (récompensés respectivement par un 16,1 pts et un 17 pts), Pierre a buté en finale face à Keoni Van Der Bij (nouveau champion de France) et Elijah Guillemin (vice-champion de France). Le nouveau petit prince junior s’appelle donc Keoni Van Der Bij. Dans l’arène d’une Grande Plage se préparant à affronter la tempête Ciaran, le Landais s’est montré intraitable, scorant notamment un 7,67 pts, la meilleure vague de cette finale. Elijah Guillemin (2e), Pierre Lamothe (3e) et Paco Alonzo (4e) tenteront bien de recoller au fil des minutes. En vain. Les juniors tiennent leur nouveau champion et il est Landais !
“Ce fut une très belle compétition, je ne pouvais pas mieux la vivre. J’ai eu de très bons scores et c’est vraiment le résultat que j’attendais pour cette fin de saison, ça fait super plaisir. Ma vague ? Je ne pensais vraiment pas avoir ce score là ! J’ai bataillé pendant longtemps pour remonter au large mais je n’ai rien lâché et c’est passé. J’ai un peu de mal à réaliser que je suis champion de France, ça fait longtemps que j’attendais ce titre. Je vais maintenant bien fêter ça (rires)”.
Enzo Vildina soigne sa sortie
Pour sa dernière année chez les juniors, le Breton Enzo Vildina est allé décrocher le titre de champion de France, lui qui avait terminé vice-champion l’année dernière sur cette même plage. Auteur des meilleures vagues du jour, que ce soit en finale (7,57 pts) mais surtout en ½ (un 9 pts monstrueux), Enzo a survolé cette journée. En finale, et dans des conditions engagées, il a dû néanmoins batailler pour prendre une première place longtemps occupée par Milo Lautier (2e), qui avait lui décroché le titre de champion de France l’année dernière chez les cadets. Timeo Zaninotto (3e) et le Basque Martin Iribarne (4e) complètent le podium. Encore aux Canaries pour le Fronton King il y a quelques jours, Enzo Vildina doit certainement se dire ce soir que ça valait le coup de remettre la combi ! On le verra désormais en Open l’année prochaine. C’est le troisième titre de champion de France glané par la Bretagne sur ces championnats de France 2023 (après ceux hier de Benoît Carpentier et Marine Kerdreux en SUP).
“Ce titre ? Ça fait vraiment plaisir, à Biarritz en plus ! Je suis vraiment content d’avoir raflé le titre pour ma dernière année en junior. J’ai hâte de voir ce que ça va donner maintenant en Open. Dans cette finale j’ai été très stressé, c’était très serré mais je me suis accroché et j’ai réussi à choper la bombe, en plus de claquer un gros rollo pour prendre le score. Je suis vraiment content ! Dans les dernières secondes j’ai vu mes concurrents partir, là j’ai vraiment stressé. À la fin c’était très long mais ça valait vraiment le coup de remettre une combi après mon retour des Canaries”.
Maël Martinez Danjou confirme
Désormais tous juniors, aucun des finalistes de l’édition précédente n’était cet après-midi sur la ligne de départ de la catégorie. Victor Roux et Maël Martinez, tous deux sur le podium minimes l’année dernière, étaient donc les deux athlètes à surveiller. Et pour leurs grands débuts en cadets, c’est Maël Martinez qui s’est montré le plus fort, décrochant le titre de champion de France devant Victor Roux (2e), Lenny Fradet (3e) et Robin Mertens (4e). Son 7,67 pts restera la meilleure vague de cette finale qui s’est tenue devant une foule nombreuse, venue profiter du soleil et des belles vagues avant l’arrivée demain soir de la tempête Ciaran.
“Comment j’ai vécu la finale ? Avec beaucoup de stress (rires). C’était vraiment compliqué, un peu gros, avec beaucoup de courant et une barre difficile à repasser. Il fallait vraiment que je prenne un score, du coup sur ma meilleure vague je n’ai pas hésité à aller taper. C’est mon 2e titre de champion de France et ça a toujours la même saveur”.
Mercredi 1er novembre, suite et fin
Yann Salaun injouable, signe le seul 10 de ces Championnats de France
Il a décroché dans la dernière finale de ces Championnats de France, le premier et seul 10 de cette compétition toutes catégories confondues ! Et sur sa première vague s’il vous plaît. Une énorme perf’ qui lui a permis de tuer rapidement cette finale de Bodyboard Open. Car dans la foulée de sa première vague world-class et dans des conditions dantesques (2m et plus sur les séries), le Breton a enchaîné sur une 2e bombe pour décrocher un solide back-up à 7,57 pts. Avec tous ses concurrents combo, la finale était alors quasiment pliée. Derrière le surfeur du Minou Surf Club, injouable cet après-midi, Louka Zaninotto est allé décrocher un très beau titre de vice-champion de France en Bodyboard Open, après avoir déjà été sacré chez les minimes en début de semaine. Il a confirmé qu’il avait toute sa place chez les grands, scorant même un 9 pts dans cette finale. Insuffisant néanmoins pour rivaliser avec le heat à 17,57 pts de Yann Salaun ! Derrière, Victor Le Gleut est allé chercher la 3e place, devant Ethan Capdeville (4e), impressionnant toute la journée mais incapable de trouver un back-up dans cette finale, malgré un beau 7,33 pts. Double champion de France en titre et 2e mondial, Ethan était le grand favori à sa propre succession en l’absence de Martin Mouradian. Mais Yann Salaun était aujourd’hui tout simplement injouable.
“C’est la 2e fois de ma vie que j’ai un 10 mais c’est la première fois que j’en décroche un sur ma première vague ! Je suis super content. Comment je l’ai vécu ? J’étais dans la mousse, je ne savais pas que j’allais prendre un 10. J’ai plaqué, je suis passé sous l’eau, je suis ressorti et je me suis dit, trop cool ça commence bien. Je suis ensuite reparti au large et je me suis calmé. J’ai vite voulu choper un back-up pour tuer le mental de mes adversaires car c’est des gars super chauds. Puis j’ai eu la chance d’avoir de nouveau une grosse bombe. J’ai failli faire un backflip mais je n’ai pas voulu m’enflammer (rires), je me suis dit qu’il fallait assurer. Quand j’ai entendu 7,5 pts, je me suis dit que c’était bon. Ensuite, je me suis fait plaisir en voulant tenter un backflip ou un invert mais ça ne l’a pas fait. Je m’en fou (rires). On termine bien la journée, entre ma première série où il y avait 80 cm tout mou et là où il y a 2 mètres. Bravo aux organisateurs des Championnats de France et à la ville de Biarritz car c’était galère avec les conditions. Je suis arrivé très fatigué sur ces Championnats car je rentrais des Canaries mais ça s’est joué au mental et ça l’a fait”.
Lisa Labadie, intouchable à la maison
Chez les filles, le titre de championne de France en Bodyboard Open est revenue à Lisa Labadie, la locale de l’étape. Avec un dernier heat scoré 10,17 pts venu récompenser deux bonnes gauches prises dans le Channing démonté de la Grande Plage de Biarritz, la bodyboardeuse n’a laissé aucune chance à Manon Jarry (2e), Perrine Gourcuff (3e) et Christelle Giust (4e). Déjà championne de France en 2019 et 2021, Lisa Lababie avait à cœur de décrocher cette 3e couronne, à la maison cette fois, devant sa famille et ses proches. 4e l’année dernière ici même à Biarritz, elle n’a cette fois-ci pas laissé passer sa chance de briller à domicile. Mathie Goujon, lauréate l’année dernière, n’a pas réussi à conserver son titre, éliminée dès le 1er tour d’une compétition qui, pour gagner du temps, n’avait pas cette fois de repêchages.
“Ce sont les pires conditions que j’ai pu avoir à la maison ! Je suis super contente, bravo à toutes les filles car ce n’était vraiment pas facile. Merci à toute l’équipe qui m’a supporté, désolé je suis un peu désorientée (rires) mais je suis contente. Je savais que ça allait être difficile et qu’il fallait surfer les vagues jusqu’au bout à cause de la longue rame que tu te tapes derrière. J’ai eu la chance de choper ces deux gauches. Je pensais en prendre une dernière mais je n’avais plus les cannes (rires), j’étais morte. 3 titre c’est cool, à la maison c’est encore plus sympa. Avec la famille et les amis c’est le top”.
Hugo Flori l’homme des 9
Avec un 9,5 pts au 1er tour et un 9,4 pts au 2e, Hugo Flori fut l’homme des 9 aujourd’hui et donc des plus belles vagues. Rien d’étonnant donc à ce que le jeune surfeur guadeloupéen remporte le titre de champion de France shortboard chez les minimes. Avec Aaron Bacon et Esteban Coucoulis Lapierre passés chez les cadets, Hugo Flori, 3e l’an dernier, apparaissait comme le favori logique dans cette catégorie. Il a largement tenu son rang, devançant en finale Matthew Maurin-Lignieres (2e), Alai Roxdriguez Albeniz (3e) et la petite pépite landaise Ethan Fernandez (4e) en finale. Ethan qui n’a pourtant pas démérité, tentant le tout pour le tout dans les conditions très solides de la Grande Plage de Biarritz qui a vu la houle grossir au fur et à mesure de la journée. Insuffisant néanmoins pour décrocher le titre cette année. Merci messieurs pour le spectacle !
“Je suis super content car même ma ½ fut compliquée. Je suis très heureux d’avoir réussi à choper cette gauche dès le début, même si je n’ai pas réussi à avoir d’autres bons scores. Les conditions me paraissaient plus grosses mais plus bouillons en ½, là c’était plus clean. Je ne réalise encore pas trop que je suis champion de France, il faut que j’appelle mes parents mais je vais bien fêter ça ce soir avec l’équipe de Guadeloupe”.
Naia Monte, nouvelle patronne chez les minimes
Clémence Schorch partie chez les cadettes, Tya Zebrowski absente, le tableau était très ouvert cette année dans cette catégorie. Mais Naia Monte a très vite fait part de ses ambitions, scorant un très beau heat à 15 pts au 1er tour, avant de claquer un 9 et un heat à 16,17 pts en ½ ! En finale, et malgré des conditions compliquées, Naia Monte a confirmé tout le potentiel qu’elle nous avait montré dans l’après-midi, devançant Lily Hirigoyen (2e), Lee-Ann Boudine (3e) et Anouk Chennaux (4e). C’est la nouvelle patronne chez les minimes et au vu de ce qu’elle a montré aujourd’hui, c’est plus que mérité !
“J’ai eu cette belle vague où j’ai réussi à replaquer ce 1er turn, j’étais très contente. On n’entendait pas trop les scores dans l’eau à cause des conditions. Ensuite j’ai pleuré, je n’ai pas pris de vagues. J’étais super stressée. Cette belle 2e vague me tombe dessus mais j’étais toujours super stressée. Je n’arrive pas à remettre mon turn mais les autres n’ont pas eu le score non plus. Je ne savais pas trop le score en sortant de l’eau mais j’ai vu tout le monde courir vers moi. J’ai compris alors que j’avais gagné. Je ne réalise pas trop que je suis championne de France (émue)”.
Morgan Le Quellec profite de l’absence de Martin Mouradian
Martin Mouradian, quadruple tenant du titre, absent, on a longtemps cru que la couronne allait repartir dans l’Océan Indien chez les Réunionnais. Pourtant, c’est le Breton Morgan Le Quellec (encore un), qui a raflé la mise. Avec un 6,5 pts et un 6,33 pts en finale, Morgan a rapidement plié cette finale, surtout que ses adversaires du jour ont peiné pour rester au contact. Que ce soit Xavier Andrieux (2e), Fabien Thazar (3e) ou Ziggy Jack Cavier(4e), ils avaient tous besoin au minimum d’un 9 pour espérer renverser la donne. Dans des conditions très solides, Morgan n’a pas voulu batailler pour repasser la barre, n’hésitant pas à faire le tour par la plage pendant 5 minutes pour retourner se placer. Une stratégie payante pour le Breton qui a permis à la Bretagne d’agiter (une nouvelle fois dans ces Championnats de France 2023), leurs drapeaux noir et blanc.
“Ça fait longtemps que j’attendais ce titre ! Avant il y avait tout le temps Martin Mouradian qui était présent et qui raflait la mise (rires). Aujourd’hui il était absent et j’ai réussi à prendre sa place donc très content ! Les conditions n’étaient pas faciles, ça a grossi toute la journée et il y a quand même un gros niveau en drop knee avec les Réunionnais notamment qui sont costauds. J’ai eu mes deux premières vagues au début, ça m’a satisfait. J’ai réussi à repasser la barre et ça a suffit, heureusement car c’était vraiment physique. Je suis ensuite parti sur une vague intermédiaire avec un snap, un spin enchaîné et un reverse. J’ai voulu assurer et ça a bien payé. Je ne réalise pas encore tout à fait que je suis champion de France mais ça va venir”.
Pour rappel, les catégories para surf, skimboard, longboard, bodysurf et surf tandem ont été malheureusement annulées pour des contraintes organisationnelles (les conditions météos étant compliquées). La Fédération continue d’étudier les différentes possibilités pour décerner les titres 2023 dans ces catégories.