Snapper Rocks a offert des conditions de classe mondiale lors du 5e jour de compétition du Bonsoy Gold Coast Pro, étape n°1 des Challenger Series (CS) de la World Surf League (WSL) 2024. Les compétiteurs des 8e de finale masculins et féminins ont eu droit à des vagues de 90cm à 1m50, avec de nombreux tubes et d’excellents scores au tableau pour monter en quarts de finale.
Macy Callaghan trouve la perfection à Snapper Rocks
Ancienne pensionnaire du CT, Macy Callaghan a réalisé la performance de sa carrière en affichant un ride parfait de 10 points en 8e de finale à Snapper Rocks. L’Australienne originaire de la Gold Coast a clairement affiché ses intentions dès le début de son heat face à la gagnante en titre de l’épreuve, India Robinson, en misant sur un take-off tardif et en s’engageant très tôt dans de nombreux tubes. Après avoir affiché quelques scores solides, la surfeuse qui nous parlait « magic board » il y a quelques mois a finalement trouvé son tube parfait, en s’engageant sur le tard et en sortant après le souffle, pour finir avec un total de 18,67 au compteur.
« Je suis sans voix, pour être honnête », a déclaré la surfeuse. « C’était probablement le meilleur heat de ma vie. Je veux donner un dernier coup de collier et revenir sur le CT l’année prochaine. J’attends juste d’avoir de bonnes vagues. C’est ma première compétition de l’année, et je suis assez contente de la façon dont ça se passe jusqu’à présent. J’ai tellement l’habitude de me débrouiller avec les miettes ici, alors je suis contente d’avoir eu un peu d’espace. Mon entraîneur m’a dit : « Tu dois t’asseoir derrière le rocher. Tu as 30 minutes et l’assistance jet-ski. Tu t’assoiesderrière le rocher, et tu tentes », et je suis contente de l’avoir fait. C’était amusant. Je ne sais pas si c’était de la chance ou autre, mais je suis tellement contente. »
Samuel Pupo en grande forme
Le 5e heat des huitièmes de finale chez les hommes était un beau match entre deux surfeurs récemment relégués, Samuel Pupo et Jacob Willcox, ce qui a donné lieu à des feux d’artifice. le Brésilien, vainqueur en titre de l’épreuve, a commencé les choses en douceur avec une démonstration de surf sur le rail qui lui a valu un 9,17 points. Il a ensuite enchaîné avec un 9,53 pour un drop tardif le plaçant directement dans le tube, suivi d’une série de virages et d’un autre tube. L’Australien, connu pour son incroyable technique backside dans le tube, n’a pas réussi à trouver une sortie sur un certain nombre de barrels cette fois-ci. Le total de 18,70 en deux vagues de Samuel Pupo s’est révélé le plus élevé de l’événement jusqu’à présent et son opposant n’a pas pu le rattraper.
« C’est difficile de se projeter dans l’avenir et de penser à un back-to-back parce qu’il y a encore beaucoup de bons surfeurs dans le tableau. Cette vague donne lieu à des performances folles de la part de tout le monde, les vagues sont incroyables. Jacob est un très bon surfeur, mais j’ai l’impression d’avoir pris le bon rythme sur cette vague. Espérons que je puisse continuer sur cette lancée. » a déclaré Samuel Pupo.
Fin de parcours pour les tricolores
Charly Quivront et Dakoda Walters ont fait tourner les têtes toute la semaine, les deux nouveaux visages des Challenger Series enregistrant des scores solides leur permettant de se rapprocher des finales. Ils se sont affrontés en 8e et c’est finalement l’Australien qui l’a emporté, en trouvant plusieurs tubes pour se qualifier pour les quarts de finale où il rencontrera Mikey McDonagh. Les deux locaux auront fait du dégât côté français puisqu’ils s’étaient déjà imposés devant à Kauli Vaast au round of 64, et devant Marco Mignot et Maxime Huscenot au round of 32.
« Je suis ravi d’être en quart de finale », a déclaré le vaiqueur. « Je me suis qualifié il y a si longtemps et je crois que j’avais hâte de cet événement. Charly et moi étions en train de discuter à l’eau de la qualité de l’événement et juste d’échanger les tubes. J’ai toujours aimé la compétition et même si je me suis beaucoup concentré sur le free surf, je pense que l’on peut faire les deux. La compétition est tellement amusante. J’ai l’impression que le meilleur surf que l’on puisse faire, c’est dans un lycra en compétition ».
Au round précédent, Joao Chianca a continué son retour en forme en éliminant Tiago Carrique, lequel n’a pas été en mesure de sortir des scores qui s’alignent aux deux vagues à 6+ points du Brésilien.
Le Brésil a aussi été agressif côté féminin, en la personne de Luana Silva. La surfeuse tout juste reléguée du CT s’est qualifiée pour les quarts de finale grâce à une victoire impressionnante devant Vahine Fierro. Luana Silva a combiné des carves et des snaps de précision avec quelques tubes pour obtenir un solide total de 14,40, (dont un excellent score de 8,07). Non loin derrière avec 13,97 points et des vagues dans la même sphère aux points, la Tahitienne termine finalement sa première compétition de l’année avec une 9e place.
« J’ai l’impression que ma sélection de vagues a été bonne, mais c’est assez facile de choisir une bonne vague quand elle sont aussi parfaites. Une fois que vous avez la vague, vous devez performer, ce qui peut être difficile avec toute la nervosité, donc je suis contente » a déclaré la Brésilienne.
La dernière manche des 8e de finale féminins a vu la vétérane Sally Fitzgibbons se mettre elle-même à l’ombre, affichant un 9,33 pour un tube profond et une série de virages frontside massifs. La performance de l’Australienne s’est alors révélée trop importante pour Tessa Thyssen, qui n’a pas été en mesure de vaincre la compétitrice récemment reléguée du CT, par manque de scores plus convaincants.
Des talents à garder à l’oeil pour les quarts de finale
George Pittar a poursuivi son parcours de rêve en 2024, en battant Oscar Berry, originaire de la Gold Coast, dans le heat 7 des huitièmes de finale. Son approche frontside précise a été mise à l’honneur et lui a permis de rejoindre le club des excellents scores avec un combo de 15,13 lui permettant de remporter la manche et de se qualifier pour les quarts.
La première manche de la journée a aussi vu Lakey Peterson s’incliner face à Nadia Erostarbe. L’Américaine s’est montrée très précise, affichant deux scores moyens en début de course. La Basque, qui a choisi de patienter au line-up, est tombée sur quelques vagues en début de compétition, mais a pu se ressaisir et s’exprimer sur deux sets consécutifs. Lors d’une journée où le tube-riding était difficile à battre, la jeune femme a su saisir les opportunités qui s’offraient à elle, réussissant plusieurs manœuvres majeures pour se qualifier pour les quarts de finale.
« Quand nous sommes arrivés ici et que nous avons vu à quel point c’était beau, je n’arrivais pas à y croire », a déclaré Nadia Erostarbe. « Nous savions que ce serait bon, mais je n’imaginais pas que ce serait comme ça. Là-bas en série avec tant de vagues parfaites j’ai dû me calmer et aller chercher les meilleures. Je savais que contre Lakey, j’aurais besoin d’être sur les meilleures vagues, et heureusement, j’en ai eu quelques unes. Derrière le rocher, il y a de superbes vagues qui tubent, mais ma technique backside dans le tube n’est pas la meilleure, donc je savais que je devais me concentrer sur les turns ».
