Sortie mag : le Surfeuses n°3 / été 2024 est en kiosque !

Découvrez le 3e numéro du hors-série surf féminin, disponible dès à présent !

10/07/2024 par Maia Galot

[…] La place des femmes est au pic des vagues de conséquence, au leadership des entités décisionnaires et à la plume de leur propre histoire. Une nouvelle charge incombe ainsi à la nouvelle génération, celle de dresser plus haut encore le flambeau des précédentes. Quel autre moyen que celui de promouvoir l’inclusivité, la représentation de la diversité et sa richesse ? Loin de nous les codes sociaux et les normes, c’est la différence qui renforce le collectif. Différentes expériences, différentes appétences, différents parcours… autant d’éclats de vie à lire dans les lignes de ce numéro. À la clé peut-être, de l’inspiration à s’émanciper, se découvrir, se comprendre et se faire confiance. Une graine à planter pour se dépasser, s’ouvrir à l’inconnu et aller de l’avant.

Le numéro 3 de Surfeuses est à présent disponible en kiosques et sur notre boutique en ligne (9,90€, frais de ports offerts) !

Surfeuses n°3. En couverture : Victoria Vergara aux Mentawai © Rip Curl

Un numéro marrainé par Maud Le Car

Maud Le Car © Clément Douat

Cette année, c’est Maud Le Car qui a endossé le rôle de marraine de Surfeuses Magazine !

La Saint-Martinoise a récemment annoncé se retirer du monde la compétition, pour se concentrer sur une nouvelle carrière en free-surf. Dans son palmarès, on compte avant cela de bons résultats en junior (championne d’Europe Ondines Junior en 2010 et vice-championne d’Europe ASP en 2011), un titre aux Jeux Panaméricains en 2011, plusieurs victoires à la Maider Arosteguy, trois titres de championne de France (2018, 2022, 2023) et nombre d’années sur les tours qualificatifs (QS et Challenger Series). Après 10 ans auprès de Volcom, elle a fait son entrée dans le team Oxbow, qui devrait la suivre dans sa nouvelle orientation de carrière. Dans les dernières années, elle a aussi créé son association de protection des océans Save La Mermaid (2021), sorti son premier film de surf Everywhere I Go (2023) et mis l’accent sur le surf hivernal, plus engagé.

Maud signe dans ce numéro une préface sous forme de lettre à l’océan et un tutoriel step-by-step pour bien réussir son bottom-turn. La surfeuse de 32 ans a répondu à nos questions dans un long entretien sur son profil et son parcours de surfeuse professionnelle, et c’est en amoureuse de l’art qu’elle a également participé à la curation des artistes féminines mises en avant dans le dossier ART – influences surf de ce numéro. Enfin, c’est aussi avec beaucoup de courage qu’elle a témoigné pour la première fois sur son expérience personnelle face aux troubles alimentaires dans le sujet SANTÉ – Troubles alimentaires, la parole se libère aux côtés d’autres surfeuses professionnelles.

Un œil sur le sommaire

TALENTS – « Fierro » : un nom, trois histoires

Vahine, Heimiti et Kohai Fierro ont grandi à Huahine, une île de Polynésie française qui fait partie des îles Sous-le- Vent, dans l’archipel de la Société. Depuis toujours, le trio est « naturellement proche » comme en témoigne leur père. Une proximité qu’il explique par la culture tahitienne (qui leur a été inculquée par leur mère), où les familles vivent de manière soudée souvent tout au long de la vie. Ensemble, les sœurs ont donc grandi avec des intérêts communs, dont le surf, que la famille pratique tous les jours après l’école. Après le collège, elles ont toutes une à une rejoint l’île de Tahiti, pour poursuivre l’école et intégrer au passage la section surf du lycée de Papara. En parallèle, c’est aussi ensemble qu’elles sont repérées par ROXY, leur sponsor. Aujourd’hui, elles sont toutes les trois avides du surf de compétition et déterminées à faire de leurs performances leur métier. Pourtant, elles sont aussi différentes qu’elles se ressemblent.

Texte Maia Galot

Images ROXY & Tim McKenna

LIFESTYLE – Surfeuses sans frontières

Des Alpes à Bali, de la Côte Basque à l’Argentine, ou de l’Australie à la Suisse,
la vie et les vagues les ont menées à l’autre bout du monde.

Texte Olivier Servaire

Images Valia Gontard, Tomas Frezza, Marc Weiler / Red Bull Content Pool

SANTÉ – Troubles alimentaires, la parole se libère

Que ce soit dans les médias ou sur les réseaux sociaux, la parole se libère autour des troubles du comportement alimentaire. «Un TCA peut être défini comme une perturbation de la relation à l’alimentation, altérant de façon significative la santé physique comme l’adaptation psychosociale. Ces troubles surviennent principalement chez les adolescentes ou jeunes femmes, mais peuvent également survenir chez les personnes de sexe masculin ou chez les enfants proches de la puberté» : voici la définition que l’IFAC du CHU de Nantes donne des TCA, dont l’origine reste méconnue, bien que plusieurs facteurs soient identifiés comme responsables de leur apparition..

Ces troubles s’installent souvent insidieusement, plongeant la personne touchée dans un état dont il est difficile de sortir. Ces dernières années, des surfeuses ont témoigné de leur TCA, à l’instar de Carissa Moore, Alana Blanchard ou Brisa Hennessy. Mais le sujet reste tabou et peu abordé, bien que présent dans le milieu du surf, comme dans d’autres sports, les athlètes féminins comme masculins pouvant entretenir un rapport complexe à leur corps, leur image et par conséquent, à la nourriture. Quatre surfeuses ont eu la générosité et le courage de nous livrer leur parcours, nous accordant leur confiance pour se dévoiler sur ce sujet si intime. Un immense merci à elles.

Texte Ondine Wislez Pons

Illustrations Josephine Walker

RENCONTRE – Maud Le Car, le long entretien

Quand je pars à la rencontre de Maud, je pense lui parler de choix. De son choix le plus récent de se lancer dans le free- surf, de son choix très jeune de suivre une carrière de surfeuse professionnelle, de son choix de s’implanter dans les Landes… Finalement, en discutant avec la Saint-Martinoise, je découvre que le terme n’est pas approprié. Maud a fait des choix, certes, mais elle a surtout suivi son instinct et su saisir les opportunités au fil des saisons de sa vie. La surfeuse de 32 ans a su rebondir au gré de ses ressentis, en suivant tour à tour les chemins qui se sont dessinés devant elle. Pour cela, elle n’a finalement besoin que d’une certitude : son amour du surf, son besoin irrépressible d’être dans l’eau salée. Le reste, elle l’a écrit avec des rencontres, des expériences et grâce aux moyens qu’elle s’est donnés, depuis son plus jeune âge. « Quand tu lâches prise, des choses se rattachent presque d’elles-mêmes, c’est un peu le fil conducteur de ma vie ». Un long entretien avec la marraine de ce numéro, où lire entre les lignes la façon dont elle a rempli la toile de sa vie jusqu’à aujourd’hui.

Texte Maia Galot

Images Agnes Etchegoyen, Ryan Franklin / Monster Energy, Alice Menauthon, Nils Baranx, Léa Hahn, Marcos Nuñez, Jan Bijl

SOCIÉTÉ – Textured waves

Sport, loisir, passion, style de vie à part entière pour certains, le surf est le moyen d’expression de nombre d’adeptes en France, entre 700 000 et 1 million (selon les sources) et de 35 millions de pratiquants dans le Monde. Selon les pays, les femmes ont une part plus ou moins minoritaire dans ce lot. Pendant des années, les surfeuses se sont cherchées au pic, créant parfois des communautés dans lesquelles se retrouver, où échanger avec celles qui partagent leur expérience. Dans le paysage médiatique, elles ont aussi peu à peu pris leur place, allant chercher la reconnaissance des entités mondiales dans le monde de la compétition mais aussi celle de la surf culture dans son ensemble. Pourtant, certaines d’entre elles sont encore trop peu présentes dans le paysage, qu’il soit médiatique ou océanique. Le surf, en miroir de la société, témoigne d’une injustice sociale palpable. Où sont les femmes noires et de couleur dans le surf ? C’est la question que ce sont posée Danielle Black Lyons, Chelsea Kungkagam Woody et Martina Duran, afro- américaines et fondatrices de l’organisation Textured Waves.

Texte Maia Galot

Images Sarah Lee

ART – Influences surf

Elles sont artistes, à temps plein ou à leurs heures perdues, mais toutes inspirées par un même milieu: l’océan. Chacune avec son œil, sa sensibilité, son style et ses outils, elles tracent des lignes enrichissant l’univers du surf au travers de l’art. Un agrégat de différentes touches, toutes salées, sélectionnées avec la marraine de ce numéro.

Artistes Thea Myst, Manu Dubarry, Vanessa Balci, Margo Liets, Marie Brunel, Natasha Ruiz, Agathe-Théodora Larroque, Maud Le Car, Delf, Pepa Llama,

PERFORMANCE – « New generation »

En 2024, la saison de compétition au plus haut niveau côté surf féminin, sur le Championship Tour (CT) de la World Surf League (WSL) a été accompagnée de nombreux de récits autour de la « nouvelle génération ». Des surfeuses comme Molly Picklum, Caitlin Simmers et Bettylou Sakura Johnson se sont illustrées dès le début d’année dans des vagues de conséquence à Hawaii, en l’occurrence Pipeline et Sunset Beach. La vingtaine à peine, parfois même encore quelques années de moins, ces jeunes filles font partie de la vague montante de surfeuses internationales, qui emboîtent le pas à Caroline Marks, championne du monde 2023, laquelle s’était qualifiée sur le CT à seulement quinze ans. Derrière elles et bien que pas encore qualifiées au plus haut niveau, des noms comme ceux de Sierra Kerr (championne du monde junior 2023), Erin Brooks ou encore Vahine Fierro, récente vainqueure du Tahiti Pro 2024 à Teahupo’o, animent déjà les échanges passionnés et les réseaux sociaux. Sur le CT, cette vague a rejoint des surfeuses plus installées, qui pour certaines depuis dix ans ou plus enchaînent les compétitions au plus haut niveau. Dans les récits médiatiques, les voilà devenues « vétéranes », et si le terme peut vite faire penser à une personne âgée en langue française, il ne faut pas s’y méprendre ! Ces surfeuses comme Stephanie Gilmore, Tyler Wright, Lakey Peterson, Carissa Moore, Johanne Defay ou encore Tatiana Weston-Webb ont la trentaine ! Il faudra donc entendre dans le terme sa définition de « personne qui a une longue pratique dans une profession », du fait justement de leur longévité sur le Tour. Une opposition de génération qui marque un vrai tournant dans le surf féminin ou qui est surtout le fruit d’un récit médiatique ?

Texte Maia Galot

FOCUS – Teahupo’o

Atteindre la fin de la route territoriale TR4, c’est toucher du doigt le mythe. La terre ferme courbe l’échine, comme si elle avait compris qu’elle ne pouvait que se prosterner devant une force plus grande qu’elle. Un véritable cadeau de la nature, qui questionne presque l’existence d’une divinité supérieure. À 500 mètres au large, la rencontre de la houle avec le récif donne naissance à Teahupo’o. Une vague majestueuse et envoûtante, qui attire autant l’élite du surf mondiale qu’elle ne l’effraie.

Texte Romane Pellen

Images Tim Mc Kenna & Ben Thouard

Mais aussi des portraits de Vaimiti Teiefitu, Polly Ralda, Siqi Yang et Céline Rouillard, un récit de session signé Marie Chauché, du voyage avec Mathea Olin, le parcours de Teresa Bonvalot et un portfolio surf de gros à Hawaii… Beaucoup d’autres histoires à découvrir !

Où trouver les magazines Surf Session ?


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