Maroc : surfeurs et artistes face à l’insta-gentrification à Imsouane

"Ils ont détruit les maisons mais pas la vague"

31/07/2024 par Maia Galot

Alors que début janvier une pétition avait tenté d’empêcher la démolition de bâtiments locaux à Imsouane, Tracks (ARTE) revient sur les lieux 6 mois plus tard pour faire le point sur l’évolution observée dans le village marocain. Bien que présents depuis des décennies pour certains, un millier de personne aurait été délogé en début d’année pour « occupation illégale du front de mer« . Mais derrière ces allégations officielles pourraient se cacher un développement immobilier sur la côte… Le reportage va à la rencontre de surfeurs et artistes qui résistent contre le tourisme de masse, gentrification qui s’en suit et ce projet de développement touristique.

Comment résister à la vague de la gentrification touristique… quand on l’a provoquée ? Imsouane, petit village de pêcheurs situé au sud-ouest du Maroc, est une destination de plus en plus prisée des touristes. Outre de magnifiques paysages très “instagrammables”, elle abrite le spot de vagues parmi les plus longues des côtes d’Afrique, qui attirent les longboardeurs venus du monde entier. Sous l’impulsion du gouvernement marocain, la ville se transforme pour les accueillir. Les bulldozers s’affairent et on efface des décennies d’histoire locale pour bâtir des projets immobiliers. Un bouleversement pour les habitants de Imsouane qui craignent que leur ville devienne une zone de tourisme de masse. Face à ces évènements, une résistance s’organise. Les surfeurs locaux, conscients que la culture globale du surf a causé cette gentrification, s’impliquent dans un mouvement de protestation. À leurs côtés, se mobilisent des artistes qui filment, photographient et utilisent leurs réseaux sociaux pour sensibiliser sur la disparition de l’Imsouane authentique. Tracks est parti à leur rencontre.


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