Les champions du monde de longboard 2024 sont Rachael Tilly et Taylor Jensen

Alice Lemoine et Zoé Grospiron n'ont pas démérité, mais c'était le jour des Américains...

13/10/2024 par Olivier Servaire

Deux champions du monde en un jour, c’était la promesse du Surf City El Salvador Longboard Championships qui reprenait la formule du « Finals Day » bien connu des shortboardeurs et inauguré l’an dernier pour les longboardeurs. Il s’agit toujours de faire progresser le gagnant de chaque série vers le match suivant, mais dans cette version « tronc », on commence par 2 séries de 3 surfeurs avant de terminer par 3 matches en man-on-man.

8 surfeuses et 8 surfeurs étaient donc présents à La Libertad hier, et si Edouard Delpero et Martin Coret n’étaient pas qualifiés, deux Françaises étaient conviées suite à l’incroyable doublé d’Abu Dhabi.

Kaniela Stewart (Tommy Pierucki/World Surf League)

Une Hawaïenne croqueuse de Françaises, des Américaines au rendez-vous

Zoé Grospiron entre en lice dans un match 2 qui l’oppose à Natsumi Taoka, et Honolua Blomfield qui a gagné le match 1 en prenant seulement 2 vagues. Zoé passe 4 fois sur le nose pour son premier score, puis chope une grosse vague qui commence par un Hang 5 interminable. Du bon surf, mais pas totalement suffisant pour rattraper Natsumi qui a bien démarré, et surtout Honolua qui poursuit sur sa lancée et se qualifie avec un total à plus de 16.

Zoe Grospiron (Tommy Pierucki/World Surf League)

Alice Lemoine est son adversaire du match 3. L’année dernière c’est dans le match 2 qu’elle s’était retrouvées, et le match retour s’annonce combatif puisque les deux surfeuses luttent pour la prio dès la première vague. Les feuilles de note se remplissent de petits scores avant que les surfeuses trouvent chacune un 7. Alice a encore besoin d’un 5,85 quand elle s’élance sur la dernière vague de la série. Elle place directement ses orteils sur le nose avant de négocier des sections plus poussives. C’est un 5,23 pour les juges, et la triple championne du monde poursuit sa route après avoir sorti les deux françaises…

Alice Lemoigne (Tommy Pierucki/World Surf League)

Blomfield est dans une bonne dynamique, mais à partir de maintenant il n’y a plus que des ex-championnes du monde en course. Rachael Tilly réussit parfaitement son entrée en compétition avec un 15 tout rond qui va mettre fin au parcours de l’Hawaïenne.

Honolua Blomfield (Tommy Pierucki/World Surf League)

Avec Soleil Errico, Ce sont donc deux américaines qui se rencontrent en finale après avoir dominé la saison en gagnant une épreuve chacune. Le premier match s’avère assez équilibré avec des scores modérés mais toujours à l’avantage de Tilly. Le deuxième est nettement plus intense. Tilly fait la course en tête, et même lorsque qu’elle tombe sur un clapot, elle prend la vague suivante et la surfe magnifiquement avec 4 noserides et autant de cutbacks. C’est un 8,17 et Blomfield est désormais vraiment sous pression. Elle est pourtant capable de surfer à ce niveau et le prouve en décrochant également un 8, mais Rachel Tilly a pris trop d’avance et décroche une deuxième couronne mondiale près de 10 ans après son exploit de 2015, quand elle n’avait que 17 ans !

Rachael Tilly (Tommy Pierucki/World Surf League)

Kai Sallas semble inarrêtable, Taylor Jensen est intraitable

Partis de loin cette année, les deux finalistes 2023 ont animé le début de l’épreuve. Kaniela Stewart gagne le match 1 en plaçant un gros Hang 10 en toute fin de série. Kai Sallas l’élimine au match 2, emporte un autre match serré devant Rogelio Jr Esquievel, et déroule face à John Michael Van Hohenstein. La compétition homme a donc connu son lot de surprises… Avant que l’homme qui a gagné 2 épreuves sur 3 cette saison viennent siffler la fin de la récréation.

Kai Sallas (Tommy Pierucki/World Surf League)

Taylor Jensen semble avoir étudié la méthode John John Florence : attendre son tour patiemment et surfer un minimum de vagues pour un maximum d’impact. Il ne prend donc que deux droites dans le premier match et deux de plus dans le second, mais ses carves sont tellement puissants et ses déplacements tellement fluides que les scores s’envolent bien au delà de ce que les autres surfeurs ont pu obtenir. Kai Sallas ne fait pas le doublé, c’est bien Taylor Jensen qui décroche un 4e titre mondial à 40 ans. Il prend désormais place aux cotés de son beau-père dans les livres d’histoires, puisque Nat Young et lui sont les seuls longboardeurs parés de 4 couronnes mondiales.

Taylor Jensen (Tommy Pierucki/World Surf League)


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