*Informations via la Fédération Française de Surf , photos ISA
Il surfait derrière cet exploit depuis toujours ! Membre des équipes de France junior puis Open dans les années 70 et 80, Eric Graciet avait lâché la compétition avant d’y revenir au début des années 2000 quand les Masters ont fait leur apparition. Champion de France des « anciens » une bonne demi-douzaine de fois, le Biarrot était devenu un des piliers de l’équipe de France sur les Mondiaux Masters de l’ISA. Finaliste malheureux de la dernière édition en 2013 en Equateur, il avait conservé une certaine frustration puisque la fédération internationale avait suspendu l’événement depuis. Alors à l’annonce du retour de ces championnats du monde pour le plus de 40 ans, 50 ans et 60 ans, le champion de France de 1982 a repris le chemin de l’entraînement pour tout d’abord s’imposer sur les championnats de France qualificatif en septembre à Anglet. Puis celui du Salvador, pour s’acclimater une bonne semaine avant le début des Mondiaux avec ses copains de l’équipe de France.
Sur la longue droite de Sunzal, qui n’est pas sans lui rappeler celle de Lafiténia au Pays basque, Graciet est monté en puissance pour filer droit vers la grande finale en écartant certains cadors dans le tableau principal. En finale, le Biarrot a écœuré la concurrence en scorant un 9,33 pts sur sa première vague, suivi d’un 6,33 pts. Solidement en tête, il a tué tout suspense avec une troisième vague à 6,90 pts à sept minutes du coup de trompe final. Il s’impose ainsi avec 16.23 pts devant l’Australien Rodney Baldwin, les Américains Allen Sarlo et Shuji Kasuya.
Entouré puis porté par ses coéquipiers au sortir de l’eau, Graciet pouvait lever très haut les bras vers le ciel, ballon de rugby en main et drapeau tricolore pour ajouter du bleu-blanc-rouge dans le décor.
Cinq Français dans le Top 10
Un peu plus tôt, Corinne Errecart s’était arrêté aux portes de la grande finale en prenant la troisième place de la finale de repêchages. La Mimizanaise prend ainsi la 5e place du classement général de la catégorie +60 ans dames, alors que le titre mondial revient à l’Hawaïenne Becky Benson.
Versé en repêchages dès son entrée en lice, Ugo Benghozi (+40 ans) a finalement terminé la 13e place du classement général, en concluant ses Mondiaux par une très belle vague qui ne peut que lui donner envie de revenir.
Marie Pierre Abgrall (+40 ans) prend elle la troisième place de son repêchages dans une série encore compliquée niveau conditions et fini à la 9e place du classement général.
En feu sur la longue droite de Sunzal, Olivier Salvaire (+50 ans) a effacé deux tours de repêchages en scorant à plus de 16 points, avant de chuter dans des conditions de surf dégradées, avec peu d’opportunités, et une erreur de gestion de priorité alors qu’il était qualifié à deux minutes du buzzer. Il prend la 8e place au général.
Xénia Goffaux (+50 ans) s’est elle battue jusqu’au bout dans une série relevée, et se classe à la 8e place au classement final. Tous ces excellents résultats permettent aux six représentants tricolores de terminer à la quatrième place d’un classement général des nations dont le tiercé est le suivant : Brésil, Hawaii, Australie.
Les Tahitiens vont loin
Tahiti avait sa propre équipe pour ses masters, et si elle ne comptait que deux compétiteurs ils ont fait bonne figure. Patricia Rossi réussit son come-back en atteignant les demi finales de deux catégories pour terminer 5e des plus de 50 ans et des plus de 40 ans !
Hira Teriinatoofa termine la finale 4e derrière le brésilien Diego Rosa, le Costaricain Gilbert Brown et le sud africain Tyrell Johnson. Le double champion du monde aurait pu espérer mieux que le cuivre après avoir précédemment terminé deuxième d’une série contre les mêmes surfeurs, mais ajoute une nouvelle médaille à son palmarès international.