Jack Robinson et Carissa Moore remportent le Billabong Pro Pipeline !

Hier soir s’est terminée la première étape du Tour avec deux nouveaux champions couronnés de fleurs.

D’un côté, la quintuple championne du monde Carissa Moore, de l’autre, Jack Robinson qui débute sa 3e saison sur le CT. Tout les deux ont remporté le Billabong Pro Pipeline.

En finale, l’Hawaïenne a battu la double championne du monde Tyler Wright quand de son côté, le jeune Jack Robinson a vaincu Leonardo Fioravanti.

Tour d’horizon de ce qui s’est passé

Place d’abord à la finale homme.

Aucune vague conséquente n’a pointé son nez en début de série. Sur un plan d’eau de plus en plus vrillé par le vent et bien loin des standards de Pipe, c’est l’Australien Jack Robinson qui a scoré le premier avec un 3.17. Seul le point de vue aérien depuis le drone nous a rappelé qu’on regardait bien le Pipe Pro, avec la couleur de l’eau qui laissait apparaître le reef à sec par endroit.

Avec la priorité, l’Italien a trouvé une vague similaire, prenant ainsi la tête avec un 4.00 points. Dans la foulée, Jack Robinson a vite répliqué, scorant la meilleure vague de la finale à 6.00. Son adversaire a tenté d’en faire de même mais sans succès puisqu’il n’a récolté qu’un back up à 3.47. Le moment le plus palpitant de cette finale, fut finalement la bataille à la rame qui a suivi ces vagues. Exercice dans lequel, c’est bien Léo Fioravanti qui s’est montré le plus fort.

À 10 minutes de la fin, les vagues ne semblaient toujours pas vouloir pointer le bout de leur nez. Jack a fait l’effort de tenter d’améliorer sa note mais la situation resta la même, l’Italien ne trouvera pas vague à son pieds. Jack Robinson célèbra sa victoire dans un vent à décorner un boeuf, qui fit s’envoler sa casquette Red Bull une fois au bord.

Pour arriver en finale Jack Robinson a éliminé deux sérieux concurrents en la personne du local John John auteur d’un 9.93 en huitième et de Joao Chianca qui venait de sortir avec autorité le champion du monde Toledo, le tout dans la même journée.

« J’en rêvais depuis longtemps, Andy [Irons] était l’un de mes surfeurs préférés de tous les temps, et c’est un honneur. Vous ne savez pas comment vous allez revenir. Je me sentais bien, mais on ne sait jamais avec cette bête, avec Pipeline. Cette vague est la plus spéciale. J’ai eu une mauvaise passe l’année dernière, mais j’ai aussi beaucoup appris et ça n’a pas de prix. »

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Carissa toujours intouchable à Pipe

Deuxième de Pipeline ces deux dernières années, Carissa Moore a enfin obtenu sa victoire décisive aujourd’hui. Dans un remake de la finale de 2020, Carissa Moore et Tyler Wright se sont de nouveau affrontées en finale, pour la 11e fois de leur carrière.

Mais comme pour les hommes, les vagues se sont faites très rares.

Alors que Tyler semblait dans le rythme depuis le début de cette compétition à Pipeline, elle a semblé mettre du temps à rentrer dans cette finale. C’est bien Carissa Moore qui a obtenu la première (vraie) note avec un 7.17 venu récompenser une droite de série sur laquelle elle a envoyé un bon premier roller suivi d’un round house pour finir la vague. L’Australienne a par la suite trouvé une droite plus petite mais qu’elle a quand même très bien surfé, notée 5.00 points tout rond par les juges.

Carissa a répondu rapidement avec probablement le seul barrel correct qui soit passé dans cette finale. Un petit 2.40 venu faire son back up. Tyler a pris la tête pendant un court instant grâce à un autre 5.00 mais ça n’allait pas suffire même si la tension fut palpable jusqu’à la fin. Carissa voyait en effet la victoire lui filer entre les doigts à mesure que le temps passait. Mais la quintuple championne du monde usa de sa priorité pour trouver une droite rapide sur laquelle elle claqua juste un re-entry histoire d’assurer la note. Un 3,83 suffisant pour la faire repasser devant et lui offrir la victoire finale.

« Je suis tellement heureuse. Il y a eu beaucoup d’émotions pour obtenir cette victoire. Pour les femmes, surfer à Pipeline fut le résultat de beaucoup d’années d’efforts. Après avoir terminé la saison comme je l’ai fait l’année dernière, c’est bien de repartir avec une victoire et d’effacer l’ardoise. Gagner un événement en l’honneur d’Andy Irons est très spécial. C’est l’un de mes surfeurs préférés de tous les temps et j’ai toujours apprécié le temps qu’il prenait pour moi. »

Avant d’arriver en finale, Carissa n’avait pas été mise en difficulté dans sa demi, disposant facilement de la jeune Bettylou dans une série lors de laquelle les vagues se faisaient déjà bien absentes, obligeant la régie de la WSL a comblé les accalmies avec toutes les anecdotes qu’ils avaient en poche, à base de post Instagram datant de 2014, montrant la toute jeune Bettylou prendre une photo type avec son idole Carissa contre qui elle concourrait hier soir.

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Des conditions très compliquées

18h45, les 1/4 hommes ont été lancés suivit des 1/2 femmes. Les conditions sont dans un premier temps restées correctes. Mais le vent s’est vite levé pendant la première 1/2 femme qui opposait les deux surfeuses qui avaient brillé lors des quarts : Tyler Wright et Lakey Peterson.

La suite fut… très compliquée !