À J-1 du Rip Curl Pro Bells Beach qui promet d'être légendaire

Alors que 2023 commence avec un assaut du top 10 par les plus jeunes nous sommes à J-1 de cette quatrième étape emblématique du Tour.

La waiting period du Pro Bells Beach s’étend jusqu’au 14 avril et cette 60e édition promet d’être forte en émotions. À la veille de son lancement, nous connaissons désormais les cinq surfeurs qui passeront le cut de mi-saison. Du côté des femmes, la course reste encore trop serrée pour confirmer quoique ce soit. Tandis que Filipe Toledo et Tyler Wright, vainqueurs en titre de l’épreuve, se préparent à nouveau pour sonner cloche, Owen Wright, vétéran du Tour, s’apprête à concourir pour la dernière fois de sa carrière. Et bonne nouvelle côté français, cette étape marque le retour de Johanne Defay qui n’avait pas pu commencer la saison pour cause de blessure ! Maintenant que les cinq premiers noms masculins qui passent le cut sont connus et qu’il reste seulement deux étapes pour accumuler le nombre de points nécessaires pour poursuivre la saison, la compétition devrait atteindre un niveau inégalé.

Les 5 meilleurs hommes confirmés à l’approche du cut

La pression est donc retombée pour les surfeurs du top 5 actuel qui viennent officiellement de se qualifier pour la deuxième moitié de saison. Jack Robinson, Joao Chianca, Filipe Toledo, Caio Ibelli et Griffin Colapinto aborderont Bells avec la certitude d’être en sécurité tandis que leurs concurrents se démèneront pour accumuler assez de points pour les rejoindre dans la course au titre mondial.

« J’apprécie d’être de retour en Australie, et j’ai eu des frissons ce matin lors de la cérémonie d’ouverture« , a déclaré Jack Robinson. « Je prends les choses étape par étape, comme si je descendais les escaliers de Bells. J’ai l’impression que l’année dernière, il y avait tant de choses à faire, c’était une nouvelle position pour moi. Aujourd’hui, je me concentre sur mon parcours. Les gars contre lesquels je suis en compétition me poussent et font ressortir le meilleur de moi-même. Je suis très enthousiaste » poursuit-il.

Actuellement numéro cinq du classement Griffin Colapinto, qui a récemment vu son frère Crosby remporter le Barbados Surf Pro, espère poursuivre sur cette lancée à Bells. « Je suis vraiment heureux de le voir réussir et j’espère que nous pourrons tous les deux réussir en même temps« , déclare Griffin. « Je n’ai surfé en compétition que depuis deux ans ici, mais je pense que Bells convient vraiment à mon surf. Je dois m’exercer sur les vagues à prendre et où m’asseoir, mais si je sonne la cloche, cela signifiera que j’aurai résolu le problème » conclut-il.

Du côté des femmes, les points sont encore trop serrés pour que l’on puisse affirmer qui passera le cut ou non et la course s’intensifie. Molly Picklum et la rookie Caitlin Simmers se réjouissent de leur nouveau succès en tête du classement, mais ressentent également le poids supplémentaire que cette position entraîne. L’Australienne s’est exprimée à propos de sa place de numéro une : « Avoir le numéro un à côté de son nom augmente la pression. Je suis heureuse de pouvoir en profiter et j’accepte tout ce que le fait d’être numéro entraîne. C’est tellement bon, je m’en imprègne et je profite de mon temps à Bells. » Et la jeune américaine a déclaré ceci : « J’ai beaucoup travaillé ces derniers mois, mais je me sens bien . Je me sens plus à l’aise dans une combinaison et le temps ici est similaire à celui de la Californie d’où je viens. »

Toledo et Wright, vainqueurs en titre de l’épreuve, se préparent

Le Brésilien et l’Australienne, vainqueurs de l’épreuve l’an dernier, ont remporté de nombreuses épreuves au cours de leurs carrières, mais ils s’accordent tous deux pour dire qu’ils aimeraient beaucoup remporter celle-ci à nouveau.

« Je suis vraiment heureux d’être de retour. Nous aimons tous Bells, c’est vraiment spécial et c’est l’un des événements les plus emblématiques« , déclare Filipe Toledo. « C’est un peu moins qu’un titre mondial, mais sonner la cloche, c’est le même sentiment. Normalement, quand vous gagnez un titre mondial, vous avez une année creuse et vous relâchez l’accélérateur, mais ce n’était pas mon but. Je donne tout ce que j’ai. Je veux que ma famille soit heureuse et qu’elle ait un bon avenir. Je fais simplement ce que j’aime, c’est-à-dire surfer.«

« J’ai gagné des titres mondiaux, mais cela n’a rien à voir avec le fait de gagner à Bells« , affirme Tyler Wright. « C’est particulier d’avoir ma famille présente ici. Nous venons depuis longtemps, c’est donc logique pour Owen de terminer sa carrière ici. C’est vraiment particulier de ralentir, de profiter de tout cela et je suis impatiente de voir Owen concourir. »

Owen Wright, l’actuel vétéran du Tour et wildcard de l’événement, espère lui aussi sonner la cloche à Bells dans la mesure ou il a décidé que l’épreuve australienne sera sa dernière participation à un événement du CT, avant son retrait définitif de la compétition. Ayant participé à cette épreuve pendant plus de 20 ans, Owen espère faire de son dernier événement ici son plus grand succès.« Je ne peux pas voir les choses autrement« , déclare-t-il. « J’étais ici l’année dernière pour la victoire de Tyler, l’une des plus importantes de sa carrière. C’est quelque chose de particulier pour nous qui faisons le pèlerinage ici chaque année. Toute la famille est là et je chérirai ce moment pour toujours. Ma carrière a connu des hauts et de bas et j’ai pris le temps de réfléchir à cet incroyable parcours qu’est le Tour. Tous ces souvenirs vont défiler dans ma tête lorsque je pagayerai à Bells« .

Johanne est de retour !

Après avoir manqué les trois premières étapes pour cause de blessure, la Réunionnaise pourra enfin enfiler son lycra estampillé du numéro 21 ! C’est une excellente nouvelle pour Johanne qui peut reprendre sa course pour le titre sans avoir accumuler trop de retard. Son absence pour cause de blessure ne l’exempte pas du cut de mi-saison, elle devra donc être dans les cinq premières des deux prochaines étapes en Australie si elle veut continuer sur le Tour à l’issue du cut.

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Une wildcard pour Xavier Huxtable et Kobie Enright

Les deux surfeurs australiens du team Rip Curl, Xavier Huxtable et Kobie Enright, se sont qualifiés pour le Rip Curl Pro Bells Beach après avoir remporté les trials qui se sont déroulés ce week-end. Ce sera la deuxième fois que les deux compétiteurs participeront à l’épreuve du CT à Bells. En revenant cette année avec une plus grande expérience, ils pourraient s’avérer être une menace non négligeable pour les meilleurs mondiaux.

Festivités et célébrations sont donc a prévoir pour cette 4e étape. Cela fait maintenant 60 ans que le célèbre spot situé prêt de Melbourne, accueille les meilleurs surfeurs du monde. Certaines étapes résonnent différemment dans le cœur des compétiteurs et Bells en fait partie. Un heritage heat sera mis en place entre deux légendes qui ont marqué le spot !

Une étape de légende

« Dans ses meilleurs jours, elle est comparable à J–Bay » affirme Kelly Slater. Bells offre ainsi chaque année un spectacle mémorable. Plusieurs légendes ont déjà eu l’honneur de faire retentir la célèbre cloche. Parmi eux on retrouve Andy Irons, Sunny Garcia, Lisa Andersen, Mick Fanning ou encore Joel Parkinson. Différents éléments rendent cette édition si spéciale aux yeux des surfeurs. La vague elle-même à fait rêver plusieurs génération. Sa longueur permet aux compétiteurs de déployer leur surf comme ils l’entendent. Mais elle est compliquée à lire. Les sections à barrels sont rares et la forme de la vague ne permet généralement pas au compétiteurs d’envoyer des airs. En revanche, sont récompensés ceux qui masterisent le rail to rail.

Bells Beach est l’une des plus anciennes étapes du circuit pro. En 1973 la marque Rip Curl, fondée dans la ville voisine, commença à financer la compétition créee douze ans plus tôt. De duels légendaires ont eu lieu sur cette longue droite à manœuvres. L’évolution du shortboard s’est faite sur cette vague. En effet c’est lors du Rip Curl Pro Bells Beach que Nat Young et Wayne Lynch ont surfé publiquement avec le vee-bottom. C’est également à Bells que Mark Richards installa non pas une mais deux dérives sous sa board en 1978. Avant que Simon Anderson ne remporte la compétition avec son thruster, une première dans l’histoire du surf professionnel. Le peuple aborigène Wadawurrung (connu sous le nom de Djarrak) vivant sur ce territoire, a une nouvelle fois participé à la cérémonies d’ouverture et de clôture de la compétition, ce qui rajoute du cachet à l’évènement.

L’Heritage Heat

La WSL a prévu une série qui promet d’être mémorable, entre les deux légendes que sont Tom Curren et Mark Occhilupo. Réunir ces deux surfeurs, rivaux pendant des années, qui ont profondément marqué le surf professionnel va forcément réjouir le public ! D’un coté on a un regular très technique et de l’autre, un goofy qui surfe tout en puissance, le tout sur vague qu’ils connaissent tous deux comme leur poche. Ils ont tous deux remporté au moins une fois l’étape de Bells et le titre de champion du monde (3 fois pour Tom). Lors de leur première série en 2014 à J-Bay c’est Tom Curren qui l’avait remporté mais Occy avait pris sa revanche 5 ans plus tard, à Bells justement. 1 partout donc et cette série mettra un point final à cette rivalité de longue date.