Balancer sa planche sur un adversaire n'est pas la meilleure façon de se faire respecter sur le circuit...
12/03/2022 par Olivier Servaire
Le deuxième tour d’un petit QS aux Antilles laisse rarement des souvenirs impérissables, mais Levi Slawson a bien failli garder une vilaine balafre de son passage au Cabarete Pro.
L’américain domine largement sa série quand il utilise sa priorité pour partir devant Magno Pacheco. En free surf on dirait qu’il a taxé, mais en compétition ça fait partie des règles et John John le fait (presque) autant que Medina…
Mais Pacheco ne devait pas avoir le « rule book » en tête quand il décide d’envoyer sa planche voler en direction de son adversaire. Slawson lève les bras, les dérives passent à ras de son visage, et s’il y a plus de peur que de mal, le vilain geste ne passe vraiment pas inaperçu.
Magno Pacheco est logiquement éliminé pour interférence, mais ses ennuis ne font que commencer car Levi Slawson publie alors la vidéo sur les réseaux sociaux. Trois jours et 70 000 vues plus tard, le brésilien qui vit en Californie est lourdement condamné par le tribunal du net. « Clown« , « Kook » (blaireau), les insultes fusent par centaines, quand ce ne sont pas des menaces…
Pacheco n’a plus le choix. Il passe alors lui aussi par Instagram pour présenter des excuses publiques, et montrer qu’il a déjà tenté d’aller s’excuser dès la fin de la série.
« La première chose que j’ai faite a été de me ressaisir et de m’excuser auprès de Levi. J’ai laissé mes émotions s’exprimer mais je n’ai jamais eu l’intention de le toucher, juste d’abandonner et sortir ma planche de la vague. Heureusement mon action irréfléchie n’a pas blessé Levi. Je vais m’excuser encore une fois, je suis désolé, et comme tu l’as dit sur la plage, tu me pardonnes. Je vais avancer dans la vie et apprendre de cette expérience. Si vous souhaitez m’enlever tout ce pour quoi j’ai travaillé, j’accepterai la punition et continuerai à travailler sur moi-même.
Levi, je te souhaite bonne chance pour le reste de ta saison et de ta carrière. Tu es un surfeur incroyable et j’espère qu’avec le temps, nous pourrons nous serrer la main et passer à autre chose« .
Le tout accompagné d’une prière, car quand il ne fond pas les plombs, Magno se présente comme un bon chrétien et un adepte de la méditation. Peut-être va-t-il falloir travailler encore un peu ce coté zen monsieur Pacheco…