5 raisons de suivre les WSL Finals cette année

La waiting period ouvrira ce vendredi 6 septembre 2024.

05/09/2024 par Maia Galot

Le nouveau format WSL avait été annoncé en 2020. Après un délai imposé par la pandémie mondiale, il a fallu attendre 2021 pour voir se dérouler une saison complète du Championship Tour, lequel se termine à présent par les WSL Finals. Cette année-là, on vous listait d’ailleurs 6 raisons de s’intéresser au format, dont le suspens et la diversité des styles. Les 3 premières années, l’évènement a été soutenu par Rip Curl, qui a laissé cette année la place à Lexus, premier sponsor hors-captif de l’événement. Voici 5 raisons de s’intéresser aux finales cette année, attendues entre le 6 et le 14 septembre 2024 à Lower Trestles.

Les 5 meilleurs surfeurs et surfeuses de l’année réunis

Qu’on apprécie ou non le concept, on ne peut lui enlever qu’il réunit bel et bien les 5 meilleurs surfeurs et surfeuses de l’année au classement. Les WSL Finals, c’est l’occasion de voir en direct et sur une journée donnée le meilleur du surf cette année-là. L’occasion aussi de prendre note des courants dans le surf de compétition au plus haut niveau : surf sur le rail ou aérien, puissance ou fluidité, combativité, endurance, technique et tactique, autant d’éléments que les meilleurs mondiaux ont été en mesure de mettre en action au cours de l’année pour en arriver là et dont ils feront usage une dernière fois.

Les Final 5

5e place : Italo Ferreira & Tatiana Weston-Webb

4e place : Ethan Ewing & Molly Picklum

3e place : Jack Robinson & Brisa Hennessy

2nde place : Griffin Colapinto & Caroline Marks

1ere place : John John Florence & Caitlin Simmers

Un potentiel nouveau titre pour John John Florence

Il est difficile de croire que les Lexus WSL Finals 2024 seront la première participation aux WSL Finals pour le double champion du monde, et pourtant. Après avoir été blessé sur les fins de saisons 2018 & 2021 et les débuts de saisons 2019 & 2022, le surfeur de 31 ans avait enfin fait son retour à temps plein sur le Tour l’année passée. En 2023, il s’est classé 8e avec pour meilleurs résultats trois 3e place. Cette saison, il se battra pour le titre mondial pour la première fois depuis 2017 (son dernier titre).

John John Florence au Salvador © Aaron Hughes/World Surf League

Au cours d’une saison 2024 incroyablement régulière, John John Florence a remporté sa première victoire sur le Championship Tour depuis 2019 lors du Surf City El Salvador Pro et s’est classé 2e sur 3 autres épreuves. Tout récent papa, l’Hawaïen cherche à égaler les trois titres mondiaux de son compatriote Andy Irons. Et, peut-être plus encore, d’égaliser le score dans l’une plus grande rivalité du surf moderne en revenant à égalité avec les 3 titres de Gabriel Medina.

« C’est la première fois que j’arrive en finale, donc je suis super content« , a déclaré JJF. « Le plan depuis le début de l’année était d’essayer d’être à Lowers en tant que tête de série numéro 1. »

John John Florence au Salvador © Aaron Hughes/World Surf League

Le premier titre de Caitlin Simmers ?

Elle est l’une des figures de proue de la nouvelle génération du surf féminin. Alors qu’on la voyait remporter la compétition Gromsearch en 2019, Caity a grimpé les échelons à une vitesse folle, se qualifiant sur le CT au terme d’une première année spectaculaire sur les Challenger Series, à 16 ans. Cette année-là, elle renonce au CT 2022 pour se laisser le temps d’évoluer encore, dans son surf comme personnellement. Un luxe que peu peuvent s’octroyer, quand on connaît la difficulté de s’extirper de ce circuit à la compétitivité ultra-élevée. L’Américaine confirme pourtant l’année suivante, terminant la saison Challenger à la 3e place. Pour sa première saison sur le CT en 2023, elle termine 4e (s’inclinant face à une Caroline Marks ensuite intraitable) avec 2 victoires d’étapes et donc une première participation aux WSL Finals.

Caitlin Simmers à Backdoor © Tony Heff/World Surf League

Cette saison, l’Américaine originaire d’Oceanside, en Californie a commencé fort en remportant le premier événement de la saison, le Lexus Pipe Pro, dont la journée de finale a été déterminante pour le monde du surf. Ont suivies ses victoires à Bells Beach et au Brésil, laissant la surfeuse élégante et progressiste en position de leader pour la majeure partie de la saison. Son approche dynamique à Lower Trestles pourrait-être difficile à battre, alors qu’elle cherche à remporter le premier titre mondial féminin de la Californie depuis Kim Mearig en 1983.

« C’est assez irréel, mais c’est aussi super réel », a t-elle déclaré Simmers. « C’est plutôt cool. Lowers est une vague très amusante, et c’est une situation folle dans la vie, donc je vais essayer de ne pas y penser du tout ».

Caitlin Simmers © Brent Bielmann/World Surf League

Caroline Marks et Griffin Colapinto jouent à domicile

La première y a remporté son premier titre mondial l’an dernier, alors qu’elle partait 3e au classement général. Après l’avoir emporté sur Caitlin Simmers, elle avait éliminé Tyler Wright avant de s’imposer en 2 heats face à Carissa Moore. Elle partira seconde au classement cette année, avec un heat de moins dans les jambes pour potentiellement reproduire l’exploit. Mentalement, aucun doute que la surfeuse de 22 ans est en bonne posture, à domicile, entourée des siens sur une vague qu’elle connaît parfaitement et sur laquelle elle a remporté son premier titre, et alors qu’elle sort d’une victoire aux Jeux Olympiques Paris 2024. La Californienne va ainsi cherche à faire un doublé dans sa ville d’adoption de San Clemente. Son attaque agressive backside lui a valu son premier titre mondial, faisant d’elle la première goofy à remporter un titre mondial féminin depuis 2005. Seule championne du monde féminine dans le tableau final, Caroline Marks conserve encore à ce jour le titre de plus jeune surfeuse de l’histoire sur un CT et de plus jeune qualifiée pour le Tour, ainsi que celui de première femme à gagner un prix égal en 2019.

« Je suis vraiment ravie, c’était un de mes grands objectifs de défendre mon titre », a déclaré Caroline Marks. « J’ai l’impression de sortir d’une période faste après avoir remporté l’or aux Jeux olympiques, mais je sens qu’il y a encore du travail à faire cette année. J’avais deux objectifs très importants cette année. J’en ai atteint un et il m’en reste un à atteindre. »

Caroline Marks à Teahupo’o © Ed Sloane/World Surf League

Le second tout juste sorti de sa 2e victoire en CT en 2024 lors du Corona Fiji Pro se présentera en tant que tête de série n°2 aux Lexus WSL Finals, pour la deuxième année consécutive. Le héros local aura ainsi l’opportunité de faire remporter à la Californie son premier titre mondial masculin depuis 1990. Né et élevé à San Clemente, à deux pas de Lower Trestles, Griffin Colapinto a affiné ses compétences sur ce spot. Le surfeur de 26 ans bénéficie d’un soutien incroyable de la part de la communauté locale et de sa famille, et comme on a pu le voir lors des JO Paris 2024, jouer à domicile a du bon.

Griffin Colapinto au Portugal © Damien Poullenot/World Surf League

La dernière à Lower Trestles

La WSL ayant confirmé la tenue des WSL Finals à Fidji l’année prochaine, c’est donc la dernière année que le spot de Lower Trestles accueillera ce format. Sorti du World Tour en 2017, Trestles est revenu sur le devant de la scène de manière forte. La vague de Lower s’est placée il y a bien longtemps comme un temple de la haute-performance acec son pic droite-gauche. Les 4 dernières années, la longue waiting period et la constance du spot ont permis de voir se dérouler de beaux moments de surf en compétition, dans nombres d’approches variées. Les conditions cette année détermineront comment on se souviendra du dernier passage (pour le moment ?) du spot californien sur le world tour.

WSL Finals 2023 © Pat Nolan/World Surf League

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