Le Grande America, navire de commerce italien, était en proie aux flammes depuis dimanche soir dans le golfe de Gascogne. Il a fini par couler vers 15 h 30 hier après-midi à 333 km des côtes bretonnes. C’est ce qu’a confirmé la préfecture maritime de l’Atlantique.
Les 27 passagers présents à bord de ce navire hybride de 214 mètres, en provenance de Hambourg en Allemagne et qui devait se rendre à Casablanca au Maroc, ont été évacués dans la nuit de dimanche à lundi. Tous sont heureusement sains et saufs. Face à l’ampleur de l’incendie, le commandant avait décidé d’abandonner le navire peu après 1 h du matin dans la nuit de dimanche à lundi.
Le Grande America transportait essentiellement des voitures et autres véhicules ainsi que des conteneurs sur ses ponts supérieurs. C’est vraisemblablement sous les conteneurs que le feu couvait depuis dimanche soir.
Risque de pollution
Le ministre de la Transition écologique François de Rugy a confirmé hier lors d’une séance à l’Assemblée nationale, que le navire italien « qui transporte une cargaison de fioul lourd » avait bien coulé. Mais il a surtout précisé qu’il faudrait « envisager les moyens de lutte anti-pollution, car, comme toujours dans ces cas-là, il y a un risque de pollution qu’il ne faut pas nier », a-t-il précisé.
Le ministre a expliqué qu’il fallait encore identifier le contenu de la cargaison « pour connaître la nature exacte des produits contenus dans les conteneurs dont certains sont tombés à l’eau, avant même que le navire ne coule. Nous allons voir s’il faut mobiliser des moyens sous-marins antipollution« , a-t-il précisé.
Hier soir, l’association Robin des bois a demandé à ce qu’un inventaire des produits et matières dangereuses contenues dans le navire soit établi pour évaluer la dangerosité des rejets potentiels. « Il est probable que d’ici quelques jours, des déchets d’hydrocarbures et des déchets flottants se dispersent en mer et arrivent sur le littoral français, notamment de Bretagne sud, des Pays de la Loire et d’Aquitaine », a précisé l’association dans son communiqué.
En attendant, une frégate de la Marine Nationale ainsi que le BSAA (Bâtiment de soutien et d’assistance affrété) sont sur place. Ils continuent d’assurer la sécurité de la navigation sur zone ainsi que sa surveillance.
Image à la une : Marine Nationale