Gaspard Larsonneur, Alice Lemoigne, Edouard Delpero, Cannelle Bulard mais aussi 12 champions en para surf !
28/10/2019 par Marc-Antoine Guet
Infos via la Fédération française de surf
Une première pour Gaspard Larsonneur
Gaspard Larsonneur a survolé les championnats de France de bout en bout. Le Breton a remporté son premier titre en surf Open, lui qui avait notamment fait les beaux jours de l’équipe de France junior en longboard (médaille d’or en 2012). Il devance l’ex-champion de France et du monde junior Thomas Debierre (Guadeloupe). Lequel rafle la médaille d’argent pour 0.04 point à Paul-César Distinguin (Nouvelle-Aquitaine).
Chez les dames, le duel annoncé entre Maud Le Car (Guadeloupe) et Cannelle Bulard (La Réunion) a bien eu lieu. La championne et sa dauphine se sont retrouvées en finale avec Neïs Lartigue (Nouvelle-Aquitaine) et la jeune Bahia Frediani (Guadeloupe).
La victoire est, cette fois-ci, revenue à Bulard après une finale magistrale. Il s’agit de son quatrième titre national après ceux de 2011, 2014 et 2016. MaudLe Car monte sur la deuxième marche devant Néis Lartigue. Frediani ferme la marche en Open, certainement usée par sa participation en Open et en junior, catégorie qu’elle a remporté plus tôt dans la compétition (lire plus bas).
Confiance pour les juniors avant les Mondiaux
Comme Gaspard Larsonneur, Teva Bouchgua (Nouvelle-Aquitaine) signe une première en remportant le titre chez les cadets. Le Canaulais a rapidement pris la tête de la finale avec deux vagues dans l’excellence (8.40 et 8.17 pts) et mis une pression irréversible sur ses adversaires. Juste avant les Mondiaux, (26 octobre – 3 novembre aux Etats-Unis), Bouchgua a fait le plein de confiance. Tout comme son dauphin Justin Bécret (Nouvelle-Aquitaine), lui aussi en partance pour les Mondiaux. Issam Auptel (Guadeloupe) arrache la médaille de bronze en devançant de peu Youri Conradi (Pays de la Loire).
Frediani sur tous les fronts
Chez les filles, Bahia Frediani (Guadeloupe) signe un premier succès national en s’imposant à l’issue d’une finale très disputée devant Emma Dubes (Nouvelle-Aquitaine) et Maëlys Jouault (Bretagne), toutes deux membres de l’équipe de France. Jade Magnien (Nouvelle-Aquitaine) prend la 4e place de la finale.
Louis Taberre-Allamelou (La Réunion) remporte lui aussi son tout premier titre de champion de France en s’imposant en surf cadets. Une belle revanche pour cet espoir du surf français qui signe enfin une victoire capitale. Il s’impose d’un souffle (0,5 point) devant Noé Levée (Guadeloupe). Kepa Housset (Nouvelle-Aquitaine), récent vainqueur de la finale continentale du GromSearch, est sur la troisième marche du podium. Luan Nogues (Nouvelle-Aquitaine) ferme la marche.
Conradi gagne enfin
Souvent placée mais jamais gagnante, Hina Conradi (Pays de la Loire) remporte elle aussi un titre national en surf (elle avait déjà gagné en longboard espoirs). La vendéenne s’impose en finale devant Juliette Lacome (Nouvelle-Aquitaine), Nahia Milhau (Nouvelle-Aquitaine) et Moana Le Coz (Bretagne).
Alice Lemoigne intouchable
Alice Lemoigne était trop forte. Sur les très belles vagues du beach break landais, la championne du monde et d’Europe n’a pas tremblé et a dominé ses adversaires en finale du longboard dames. Elle devance avec un score de 17 points Ophélie Ah-Kouen (14.83), vainqueur en 2012, et que l’on n’avait pas revu aux France depuis longtemps. Finaliste en espoirs, Camille Tonin monte sur le podium. Maya Giasenapp ferme la marche.
Edouard Delpero met tout le monde combo
Si la victoire de Lemoigne est sans conteste, celle d’Edouard Delpero est totale. Le champion d’Europe a écrasé la finale en mettant ses trois adversaires combo. Avec deux vagues au-dessus des 9 pts (9.33 et 9.17), Edouard a survolé les débats. Derrière, le jeune Cornélius Accoh, champion d’Europe espoirs, accroche la médaille d’argent en devançant de peu Clément Roseyro. Aurélien Meynieux est lui quatrième.
Le hold-up de Despergers
La troisième finale de vendredi après-midi au nord d’Hossegor a accouché d’une énorme surprise avec la victoire en kneeboard de Jonathan Despergers qui prive le maître de la discipline Jérôme Blanco d’un 7e titre consécutif. Grâce à une « bombe » sortie de nulle part, Despergers score un 9.5 pts synonyme de victoire (13.27 pts contre 13.00 pts à Blanco). Norbert Sénescat est troisième et Julen Marticonera quatrième.
12 nouveaux champions de France en para surf
Il s’agissait de la 5e édition des championnats de France ParaSurf, depuis la première édition lancée en 2015 à Biarritz. Dans de belles vagues d’un mètre off shore, une quinzaine de participants se sont disputés les titres mis en jeu. Avec les nouvelles classifications mises en place par la Fédération Internationale (ISA), les cartes ont été redistribuées dans certains catégories.
Dargent passe la 5e
Cela n’a pas empêché le Martégual Eric Dargent (amputé au-dessus du genou) de remporter un 5e titre national consécutif, un record. Championne de France en titre, Katell Michler-Ropert (allongée avec assistance) signe un second succès consécutif. La Bretonne, championne d’Europe, s’affirme comme la figure du Para Surf féminin. Cédrick Montagney (allongé avec assistance) conserve pour la 4e année consécutive son titre national chez les messieurs.
Vainqueur en 2017 et deuxième l’an dernier, Benoit Moreau (Stand 1 messieurs) récupère son titre tandis que Philippe Naud (Stand 2 messieurs) et Laura Domingues (Stand 1 dames) le conservent.
Quatre premières
Le Néo-Aquitain Laurent Marouf (kneeboard) remporte lui son premier titre de champion de France. Tout comme le Basque Thomas Dasilva (non voyant) et les Bretons Xavier Vaupré (Prone 1) et Coralie Riou (Prone 2).
Deux titres en Para Surf adapté
Deux finales en Para Surf adapté (enfant porteur d’autisme) se sont disputées dans le même temps et un peu plus au nord. Le Guadeloupéen Peyo Milhau s’impose chez les +14 ans et le Néo-Aquitain Raphaël Teisseire chez les – de 14 ans.
Le collectif breton a souhaité lancer un message au gouvernement pour que plus jamais ce dernier "ait la mauvaise idée de fermer les accès aux milieux naturels, dont la mer, en période de crise sanitaire".