Les scientifiques se sont donc rendus en Nouvelle-Calédonie où les bouledogues évoluent dans leur milieu naturel. Accompagnés par des chercheurs universitaires australiens qui avaient précédemment travaillé sur les requins blancs, les membres du CSR ont testé 5 types d’EPI.
Pendant 18 jours, près de 3000 interactions ont été recensées avec une trentaine de requins. Les scientifiques ont considéré que le système fonctionnait quand le requin ne touchait ni la planche ni l’appât pendant 15 minutes.
Le modèle Shark Shield s’est montré le plus efficace en repoussant près de la moitié des attaques (44,6%). Cela peut ne pas sembler énorme, mais cela s’avère largement mieux que les modèles préférés des surfeurs locaux, le Rpela (19,4%) et le No Shark (10,7%).
Parmi les problèmes notés on retient le problème de l’entretien contraignant, un effet de répulsion qui atteint 1 mètre grand maximum, et un risque d’habituation, puisqu’au bout de quelques jours les plus gros squales passent outre le Shark Shield à 97%
Ces EPI ne peuvent donc pas être considérés comme une solution à part entière, mais juste une dernière barrière. Le sous-préfet Olivier Tainturier se veut néanmoins optimiste « On espère grâce à ça le retour du surf à La Réunion« .
Dans le même temps le CSR renouvelle son appel à la prudence en cette période d’hiver austral où le risque est maximal. Mardi dernier un requin de 2,50m était repéré à St-Leu, il circulait en zigzags à tout juste 8 mètre d’un usager…