Local Focale : Pablo Ordas

Le jeune photographe d'Anglet nous parle de sa passion et nous présente une sélection personnelle de son travail.

14/07/2017 par Romain Ferrand

Pablo Ordas traîne son boîtier sur les plages d’Anglet depuis longtemps. Le jeune photographe amateur a immortalité certaines des plus belles sessions de ces dernières années, et recherche au-delà de l’action ou la performance de nouveaux angles ou lumières avec lesquels jouer afin de sublimer ce coin qu’il aime tant.
Il nous parle de sa passion et nous présente une sélection personnelle de son travail :

Présente-toi en quelques
mots…

Je m’appelle Pablo Ordas, j’ai 21 ans et je
suis né à Bayonne. Je vis sur la Côte Basque, à Anglet, depuis que je suis né, et
je suis passionné par l’image sous toutes ses formes. À côté de ça, je suis
étudiant dans le domaine du multimédia et j’adore le rugby.

Quand et comment as-tu été
attiré par la photo ?

Dès le plus jeune âge ! Quand j’étais
petit, je faisais des photos de tout et de rien avec l’appareil photo numérique
de mon père. Les repas de famille, les vacances ou les matchs de rugby que
j’allais voir, tous les prétextes étaient bons. Au collège, des amis m’ont
proposé de venir les prendre en photos pendant leurs sessions de surf et j’ai
de suite accroché. Pendant près de quatre ans, j’étais sur les plages d’Anglet
dès qu’il y avait des vagues. Maintenant, c’est un peu plus compliqué d’être
autant présent sur les plages avec les études et activités que j’ai à côté,
mais dès qu’une bonne session se profile et que je suis disponible, je n’hésite
pas.

Toi qui shootes
principalement du côté d’Anglet, comment fais-tu pour innover dans tes prises
de vues ?

Avec
ses digues, Anglet permet aux photographes d’avoir un angle que l’on ne trouve
pas sur les beachbreaks classiques. Quand c’est gros et tubulaire, il y a
vraiment moyen d’avoir de bons trucs. Sinon, pour innover, j’essaye de prendre
un peu de hauteur à la recherche d’angles moins utilisés.

Sur quels genres de couleurs
ou de détails tu t’arrêtes ?

J’aime
bien les sessions tôt le matin, ou tard le soir où le ciel offre une belle
panoplie de couleurs. On a la chance d’habiter dans une superbe région avec de
beaux paysages, de ce côté-là, on est gâté. Pour ce qui est des détails, à part
les grosses manœuvres, je trouve que les photos en vitesse lente ont vraiment
quelque chose de particulier. C’est un axe que j’aimerais un peu plus
travailler.

Quels surfeurs préfères-tu
shooter ?

Les
surfeurs d’Anglet que je connais en général. Avec des mecs comme Julien
Thouron, Titouan Deffarges, Tom Dubos, Romain Laulhé pour ne citer qu’eux, on est
souvent satisfait. Je shoote également les bodyboardeurs et bodysurfeurs sur
Anglet. Il y a pas mal de niveau et des riders différents. Je me suis souvent
régalé pendant des sessions avec Jo Jay, ou avec Stéphane Suarez les jours de
gros. Sans oublier tous les autres qui déchirent !

Quel est la meilleure session
que tu ai vécu derrière l’objectif ?

Probablement
une session d’août 2012 à la Gravière. Ce jour-là, j’étais arrivé avec des
potes aux alentours de midi et la marée était basse. C’était déjà bien gros
mais quasi impraticable au bord. Lorsque la marée a commencé à monter, les
premiers mecs se sont jetés à l’eau et ont rapidement scoré. Il y avait pas mal
de surfeurs pros et les meilleurs bodyboardeurs mondiaux (Pierre Louis Costes,
Dave Winchester, Amaury Lavernhe) qui ont assuré le spectacle toute
l’après-midi. C’est d’ailleurs ce jour-là que j’ai eu ma première parution dans
Surf Session avec une double page de Dimitri Ouvré.

Si tu devais choisir un spot dans les Landes ou le Pays Basque ?

C’est
compliqué de trancher parce qu’on parle de types de vagues différentes. Les
landes, pour leur côté violent avec des vagues tubulaires près du bord sont
très photogéniques. Sur la Côte Basque, on a vraiment des paysages variés avec
de nombreux points de vue en hauteur qui amènent de la diversité dans les
compositions. Je garde donc un petit faible pour les spots de la Côte Basque.

Quelles relations
entretiens-tu avec les surfeurs locaux ?

J’entretiens
de bonnes relations avec eux. J’ai fait une ou deux erreurs de jeunesse dans
mon passé, sans que ce soit avec de mauvaises intentions. Maintenant, je fais
attention et ça se passe bien.

Comment définirais tu les
plages d’Anglet en terme de lumière ?

La
lumière sur les plages d’Anglet ressemble à celle présente sur les autres
plages. On vit dans une région où le temps évolue très vite. Il peut pleuvoir
le matin, et ça peut se lever en quelques instants. Du coup, on a des lumières
qui bougent très vite, et c’est assez intéressant pour bosser. En hiver, on se
retrouve avec des lumières assez basses et des couchers de soleil vraiment
intéressants. Et à son habitude, l’automne allie souvent les premières belles
houles avec des lumières assez douces. C’est une saison que j’apprécie
particulièrement.

Tu as déjà voyagé ? Sinon
dans quelle destination rêverais-tu d’aller ?

J’ai
voyagé aux Canaries il y a quelques années, mais c’était dans le cadre
familial. J’en avais tout de même profité pour faire quelques photos, car les
vagues étaient sympas. Sinon, les vagues d’Indonésie font forcément rêver.

Ton matos ?

J’ai
shooté pendant cinq ans avec un 60D de chez Canon. Récemment, je viens
d’acquérir un 5DMark III, mais je n’ai pas encore eu l’occasion de trop le
tester, j’attends les bonnes sessions avec impatience. Sinon au niveau des
objectifs, j’utilise principalement un 100-400mm et un 50mm.

Retrouvez le travail de Pablo Ordas sur son compte Instagram, sa page Facebook et son site web.


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