Valentin Figuerãs, originaire d’un petit village au coeur des terres finistériennes, a longtemps été adepte de la peinture et du dessin. Depuis peu, le Breton est tombé sous le charme du huitième art. Son oeil d’esthète lui à permis de faire de ses clichés de véritables oeuvres et même de les exposer. Principalement sur le littoral breton, le photographe de 25 ans capte les meilleures lumières, les plus beaux contrastes et a pu faire de cette passion son métier. La photographie est, pour lui, la liberté, la singularité et l’expression de sa vision des choses. Aujourd’hui, Valentin s’évade et voyage aux quatre coins du monde. Mais sans jamais s’éloigner de sa chère région natale. « La Bretagne ça vous gagne ! »
Quand
et comment as-tu commencé la photo ?
Avant la photo je
faisais beaucoup de peinture et de dessin. J »ai acheté mon premier reflex en janvier 2014 pour filmer
mon travail et à défaut de shooter, je suis tombé dans la photo. Ensuite, quand j’ai découvert
le travail de Morgan Maassen, j’ai passé beaucoup
de temps à tenter des « filés ». Trois ans après, cette photo reste celle
dont j’en suis le plus fier aujourd’hui (voir la toute dernière photo du portfolio, ndlr).
Ta
définition de photographe ?
Quelqu’un qui fait des
photos pour des clients. Je suis passé au statut de « professionnel » depuis quelques mois mais
j’ai toujours du mal à me considérer comme tel.
Avec quel matériel travailles-tu ?
J’ai passé mes
deux premières années avec un canon 700d et un 40mm. C’était l’unique matos que
j’avais avant, et qui est symbolique car il m’a permis de progresser
considérablement. Je recommande la focale fixe ! Maintenant que j’ai
évolué un peu je me suis permis d’élargir mes plages focales et je suis enfin passé
au plein format. Un Canon 6D et 7D avec un
300mmf4, un 24mm, un 50mm, et un 85mm. Un tout nouveau parc
d’objectifs pour moi que j’ai vraiment hâte de pouvoir exploiter
pleinement.
Quel est ton meilleur souvenir en tant que photographe ?
La coupe du Monde
au Brésil en 2014. Beaucoup d’énergie et d’émotions.
Tes photos sont très diverses en terme de lumières et de couleurs. C’est la Bretagne
te permet de shooter différemment chaque jour ?
Oh oui gast ! La lumière ici est vraiment dingue. Après avoir passé deux ans à l’étranger dans un climat sec et
aride, j’ai pu redécouvrir ma Bretagne avec un nouvel
oeil, un contraste flagrant.
Quelle est ta conception de la photo de surf parfaite ?
Je n’ai pas
vraiment de concept de la photo de surf parfaite mais j’imagine une scène
avec du relief et beaucoup de contrastes. Un premier plan de
couleur opposé à celui du fond, une lumière qui perce le plan du
milieu juste entre deux nuages noires sur un set bien gros avec
un léger vent offshore pour dresser le voile.
Les surfeurs que tu préfères shooter..
Adrien Boedec, Thomas
Joncour et Ian Fontaine.
..Et ceux que tu rêverais de shooter ?
Craig Anderson. C’est
pour moi le surfeur qui a le plus de style. À l’eau il a ce truc différent qui
le rend vraiment unique.
Quelles sont tes références en matière de photographe ?
Morgan Maassen. C’est quasiment le seul depuis mes début qui m’apporte de
l’inspiration dans la photo.
Tu t’es récemment mis à l’aquashot. Une manière de changer d’angle ?
Oui
j’en rêvais depuis que j’ai commencé la photo, là j’ai enfin
pu acquérir mon premier caisson. Il est fait-maison, et sans
aucun réglage possible mais je prends ça comme un défi ! Quand je surfais, je
voyais plein de scènes de dingue et souvent j’allais à l’eau juste
pour voir les cadrages possibles et voir comment la lumière du soleil interagissait avec l’océan. Maintenant quand
je vais shooter en aqua je sais ce que je veux !
Quelle est la relation que tu entretiens avec les surfeurs locaux quand tu
viens shooter leurs spots ? Certains doivent te considérer comme le diable !
Non je ne crois pas,
j’essaye de toujours rester discret. Les gars se reconnaissent après sur les
réseaux sociaux. Mais je suis pas assez
populaire pour ça, et j’espère ne pas donner une image négative de moi.
Y a-t-il des spots que tu t’interdis de shooter, de peur de révéler des indications
géographiques ?
Franchement non, mais
c’est peut-être parce que je n’ai pas assez d’expérience pour connaître ce genre de
situations… Si ça arrive, je le
respecterais vraiment. Et je pense que si j’en tire quelque chose de bien ça
serait dans mon intérêt aussi de garder le secret.
As-tu déjà voyagé pour la photographie ?
Le Brésil à mes débuts et je suis actuellement au Maroc. Mais
c’est un projet personnel, je n’ai pas encore eu la chance de
voyager aux frais d’une entreprise pour mes photos.
Quelque chose à rajouter ?
Je participe au
Festival photo « l’Homme et la Mer » exposé dans les rues du Guilvinec dans le Finistère jusqu’au 30 septembre. Ils exposent 16 de mes photos, une série sur le surf en Bretagne, avec des participant comme Bérenj
Rover, Adrien Boedec, Thomas Joncour, Ian fontaine et d’autres Bretons !
> Retrouvez le travail de Valentin Figuerãs sur son site internet, ainsi que sur Instagram.
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