Ces dernières années ont vu les pétitions en rapport avec le surf se multiplier. Il y en a eu pour l’ouverture des plages pendant le confinement, d’autres contre des projets de surfparks… Voilà que les surfcamps sont désormais concernés.
En l’occurrence les « camps de surf étranger », qui selon les auteurs de cet appel encombrent la commune de Moliets et Maa. Il est vrai que ce spot landais sert de base à de nombreux opérateurs européens qui s’installent dans les campings du bord de mer pendant la saison estivale. Les pétitionnaires en dénombraient 13 cette année et dénoncent les nuisances (bruit, déchets, surpopulation du spot) occasionnés par leur présence.
Si la focalisation sur les surfcamps étrangers peut sembler nauséabonde alors que les écoles de surf françaises attirent également beaucoup de monde sur la côte, une différence fondamentale semble au cœur du problème. Alors que les écoles locales font généralement appel à des moniteurs titulaires d’un diplôme d’État (BPJEPS ou DEJPEPS), les moniteurs de surfcamps ont souvent un simple diplôme ISA beaucoup moins long et couteux à obtenir.
Les locaux se plaignent donc d’une concurrence déloyale et estiment aussi que les surfcamps ne respectent pas les normes d’encadrement et de sécurité. La Préfecture des Landes avait pourtant précisé les règles l’an dernier, avec un quota de 8 élèves par professeur, et des exigences concernant les diplômes et les équipements.
Dans son bilan de la saison estivale 2021, la Préfecture expliquait ensuite avoir contrôlé 10 surf-camps sur les 46 déclarés dans le département, en plus des 35 écoles sur 112. Le taux de manquement était légèrement supérieur dans les surfcamps que dans les écoles françaises.
Lancée cet été, la pétition a déjà recueilli 2500 signatures. Alors que certains commentateurs y voient simplement une sorte de localisme, d’autres, comme le voisin mimizanais Vincent Duvignac, ont choisi de soutenir cette démarche. On vous laisse vous faire votre idée…
