10 choses à savoir sur… le localisme

Rares sont les surfeurs à ne jamais y avoir été confrontés.

17/06/2021 par Rédaction Surf Session

Rares sont les surfeurs à ne jamais y avoir été confrontés… Derrière ce mot se cache une réalité qui, même si elle tend à disparaître, est encore bien présente. Elle reste bien évidemment condamnable

1 – Origine

Si le mot est apparu à la fin des années 60 en Californie, la pratique, elle, date d’avant la Seconde Guerre Mondiale. Les Hawaïens furent les premiers à le mettre en oeuvre dès les années 40. 

2 – Manifestation

Insultes, bagarres, coups de pression, crevaison des pneus… Le localisme se manifeste sous différentes formes, dont le fameux étalage de wax sur le pare-brise des voitures. Rageant mais terriblement efficace.

Le localisme a atteint son apogée dans le sud de la Californie dans les années 70′. Les bagarres étaient fréquentes, les coups de pression également. C’est le début des : « If you don’t live here, don’t surf here », ou encore des « locals only » et « go home ».

Durant cette période, les surfeurs australiens commencent à écrire des lettres aux magazines de surf américains, demandant aux « Yanks » de « rester chez eux ou d’aller surfer au Mexique ». 

Cela correspond aussi au début du gang des Black Shorts à Hawaii. Le localisme devient alors un critère dans les World Stormrider Guide, au même titre que la difficulté du spot, l’accessibilité ou encore la fréquentation

3 – Anecdote

Lors d’une compétition à Steamer Lane (Santa Cruz, Californie) en 1969, des locaux ont attendu la nuit pour pousser la tour des juges dans l’eau du haut de la falaise, mécontents du monde que ramenait un tel événement sur leur spot. 

Le bois éclaté et le métal plié en bas de la falaise ont envoyé un message assez fort aux organisateurs, mais les locaux ne se sont pas arrêtés là. Selon un article paru à l’époque dans Sports Illustrated, cinq planches de surf ont été volées à deux surfeurs hawaïens. Et les voleurs n’étaient pas les seuls dissidents. Plusieurs surfeurs locaux n’ont pas voulu abandonner le spot pendant la compétition, refusant de sortir de l’eau et créant de la confusion dans la tour des juges. 

4 – Causes 

La médiatisation, la surpopulation des spots et l’accès plus facile au matériel ont favorisé le développement du localisme. Tout le monde veut surfer au même moment et au même endroit.

S’il était autrefois normal de se partager une vague en longboard, l’arrivée de nouveaux designs de planches a individualisé le ride. Après la deuxième guerre mondiale, le shape des planches a changé, permettant aux surfeurs de faire des manoeuvres plus radicales et plus engagées dans des angles plus restreints. Le « une vague, un surfeur«  était né. 

Autre raison, à la fin des années 50′, le surf commence à attirer des centaines puis des milliers de nouveaux pratiquants. Ce fut le début du : « j’étais ici avant » observé à l’époque sur plusieurs spots californiens. 

7 – Gangs 

Les Black Shorts sur le North Shore, les Bra Boys en Australie ou encore les Bay Boys en Californie sont certainement les plus connus. Même s’ils peuvent encore être violents, les surfs gangs se sont calmés avec le temps. Le cas des Bra Boys est toutefois un peu particulier car, issus de zones urbaines défavorisées, la violence qu’ils expriment dans le surf n’est que le prolongement de celle qu’ils vivent au quotidien.

Version blanchie des Black Shorts, existent aussi les White Shorts de l’île Maurice.

8 – Paradoxe 

Les locaux adeptes du localisme sont souvent les premiers à se plaindre d’un accueil peu chaleureux lors de leurs voyages. Ce sont aussi parfois les mêmes qui font du business avec le surf, ouvrant écoles de surf ou shops…

9 – Attitude 

Respecter les locaux, être poli, se faire discret, ne pas arriver en terrain conquis, connaître les règles de priorités, faire preuve de bon sens… sont autant d’éléments qui peuvent aider à diminuer les actes de localisme.

Il faut aussi éviter de prendre des photos trop évidentes du spot et filmer des images comme si vous tourniez un documentaire sur votre spot préféré. Il faut savoir se faire discret. 

10 – Fait d’armes 

Nombreux sont les exemples de localisme qui dérapent… En 1995, un enseignant a le bassin fracturé par les idiots de la bande des Bay Boys. L’un d’eux avait été condamné à payer 13 000 euros de dommages et intérêts.

Les Bay Boys, c’est certainement l’un des « surf gang » les plus actifs et violents du moment. Les Lunada Bay Boys ont depuis les années 60, fait du spot de Lunada Bay en Californie leur sanctuaire. Toujours actif aujourd’hui. 

>> Image à la une : Surf Punks – Locals Only                             

        


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1 commentaire

  • lolelours
    20 mars 2020 15h12

    Mois d’octobre baleal Péniche Praia canthina(30 ans que j’y vais)un trou duc local, après m avoir braqué,me défonce le tarin, rien vu venir, des mecs me disent que c’est un cocaïnomane… facile à repérer, métis, petit trapu,barbu,une casquette toujours vissé sur la tête toujours en train de gueuler !!un pote qui revient de baleal m a raconté qu il a lui aussi affaire à ce connard, mais pas parti à la gifle… je dirai presque dommage,car le pote en question lui aurait permis de manger avec une paille pendant quelques temps… je blague (quoique !) Allez peace and love et fuck à tous les trouducs, surtout celui là ?

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