Le surf en Chine, c’est encore quelque chose de nouveau. Même si 500 millions de chinois vivent près de la côte, ils sont encore peu à se jeter à l’eau, sauf à quelques endroits où des expatriés ont lancé le mouvement il y a une dizaine d’années.
Les compétitions internationales organisées sur l’île de Hainan depuis 2011 ont accéléré le mouvement, mais ce sont surtout les perspectives olympiques qui ont incitées les autorités à mettre en place un vrai programme d’entrainement.
Dès l’an dernier le champion du monde 1976, Pete « PT » Townend était recruté pour monter une équipe pour les JO de Tokyo en 2020. Il a vite trouvé quelques surfeurs locaux, mais a aussi commencé à enseigner le surf aux jeunes d’une académie de nage gérée par le gouvernement.
Pour l’instant les résultats sont mitigés. Présente aux World Surfing Games de Biarritz, la Chine a terminé à la 39e place sur 47, ne devançant que des petits pays comme Fiji ou l’Autriche, incapables d’aligner une équipe au complet. Finir derrière la petite voisine de Taiwan a du piquer encore un peu plus l’égo de la grande nation chinoise.
Du coup l’entrainement a repris, et en attendant l’inauguration d’un centre d’entrainement ultra moderne à Hainan en octobre, toute l’équipe est en Californie. L’équipe s’y est mesurée amicalement à celle du lycée d’Huntington Beach et cherche à s’imprégner de la culture surf locale.
En plus des 8 heures de surf ou d’entrainement physique chaque jour, les surfeurs chinois visitent donc des fabriques de planches, se présentent aux marques de l’industrie du surf, et rencontrent des surfeurs pros américains. Le planning est donc bien chargé, mais les 7 membres de l’équipe sont désormais des professionnels payés par le gouvernement chinois, qui attend certainement un bon retour sur investissement…