« Maya Gabeira est plus forte que toi », telle est l’accroche de couv du magazine The Red Bulletin dont la surfeuse Maya Gabeira fait la une ce mois-ci. Huit pages lui sont consacrées dans un article riche en émotions, retraçant tout ce qui peut se passer dans la tête d’une jolie brésilienne de 25 ans s’apprêtant à affronter Jaws, la mâchoire de l’île de Maui. Doutes, réflexions, coups de téléphones, observations, conseils de son mentor… Qu’est-ce qui peut la pousser à prendre une telle décision et à faire tout ça ?
Voici un extrait de l’article Vagues à l’âme
Texte : Andreas Tzortzis / Photos : Ture Lillegraven
« Après avoir suivi la sublime surfeuse brésilienne Maya Gabeira en janvier dernier, The Red Bulletin peut témoigner que la profession de chasseresse de (très) grosses vagues est un dur métier. Si, si…
Gare à vous. Le mieux est que vous commenciez par feuilleter ces quelques pages en ne vous attardant que sur les clichés. Attention, vous risquez de vous brûler les phalanges.
Voilà, ça va mieux ? Revenons à notre propos. Oui, oui, c’est bien elle, là, avec sa peau aux reflets de miel, une chevelure blondie par le soleil et des dents toutes blanches qui accentuent son sourire enfantin. Là, elle pose avec sa planche sur la plage d’Oahu, le regard espiègle. En bonne pro.
Maya Gabeira, donc. Surfeuse, sublime, iconique. Brésilienne. Victorieuse du prix ESPY (trophée d’excellence annuelle dans les performances sportives), cinq fois vainqueur de l’Everest du surf, le Billabong XXL Big Wave Award. Gabeira à califourchon sur sa planche, déterminée à chevaucher le monstre d’eau et d’écume qu’elle s’apprête à défier au Mexique, à Tahiti ou dans l’archipel des îles Hawaii.
Dans son uniforme noir, Gabeira ressemble à tous ces forçats de la vague, mis à part sa queue de cheval, unique concession arrachée à la norme. Dans son métier, on ne donne pas dans le maillot deux-pièces. Quand elle s’habille de si peu, c’est pour faire la couverture des magazines, flatter les sponsors, s’imposer comme une marque au Brésil et décrocher des contrats de consultante surf dans les médias américains. Le reste du temps, le néoprène moule ses formes.
Dans sa petite chambre louée début janvier à Oahu, en ce 3 janvier 2012, Gabeira, nerveuse, fait les cent pas. Elle dit : « Ces mecs sont complètement fous ! » Elle se rassoit, s’empare de la guitare que son chéri lui a offerte à Noël, gratte quelques accords. L’air absent. Elle parle sans doute des 20 meilleurs surfeurs de la planète, les rois des grosses vagues, en route pour Maui, à 30 minutes d’avion.
Le lendemain, ils affrontent, au nord de l’île, cette houle taillée comme un immeuble de deux étages et née la semaine dernière au large, entre le Japon et les îles Aléoutiennes. Pour l’heure, elle frappe le bord de la faille sous-marine de Peahi, à moins de 300 mètres au large, juste en face de l’aéroport de Maui. De ce choc naissent des vagues, hautes de 12 à 15 mètres, qui se déplacent à 50 km/h. Ce spot, c’est Jaws. « Les mâchoires ». Un monument.
En 1992, les légendes locales Laird Hamilton et Dave Kalama affrontent le monstre. L’histoire veut qu’ils aient été les précurseurs. Ils s’y font tracter par jet-skis comme les vagues sont trop rapides pour y entrer à la force des bras. Côtes fracturées, chevilles broyées… À Jaws, les chutes sont d’une extrême violence. Ses fonds marins ? Un cimetière à fibres de carbone. »
Lisez l’intégralité de l’article dans l’édition d’avril du Red Bulletin. Distribué tous les seconds mercredis du mois, The Red Bulletin est le magazine de la célèbre boisson énergisante Red Bull, dispo en tant que supplément avec l’Equipe. Il est également disponible sur iPad dans une version gratuite. Six mois après son lancement en France, le magazine propose dans un sommaire complet les dernières nouvelles du monde de Reb Bull. Non pas uniquement centré sur ses athlètes sportifs, le magazine prend position sur le lifestyle d’aujourd’hui, proposant des sujets sur les gens, l’art et la culture toujours dans un esprit d’innovation.