Les championnats du monde Open de l’International Surfing Association (ISA) ont débuté hier au Panama, sans l’équipe de France. Un premier forfait tricolore dans l’histoire des WSG Open. Pourquoi la France ne fait-elle pas le déplacement ? Y participera-t-elle l’an prochain ? Cette absence aura-t-elle des conséquences pour le surf français sur la scène internationale ? Éléments de réponse avec Jean-Luc Arassus, le président de la Fédération Française de surf.
Panama, juillet 2011. Cannelle Bulard est championne du monde, la France décroche la médaille de bronze par équipes. Deux ans plus tard (il n’y a pas eu de WSG open l’an dernier), l’ISA remet le couvert sur les mêmes vagues centraméricaines. Mais les Bleus manquent à l’appel. Un forfait que le président de la Fédération française Jean-Luc Arassus explique comme suit.
Des problèmes pour financer les nombreux déplacements
« Le comité directeur de la Fédération, élu pour la prochaine olympiade 2013-2017, a validé un déplacement tous les deux ans sur les World Surfing Games Open à compter de cette année. Nous déclinons donc l’invitation pour 2013 mais nous espérons en être en 2014. Pourquoi cette décision ? Parce que nous rencontrons des problèmes pour financer les équipes de France présentes sur les différents championnats du monde en bodyboard, longboard, stand up paddle, junior, open. »
Alors que l’ISA regroupait toutes les disciplines et catégories d’âge il y a encore cinq ans (Portugal 2008), la Fédération internationale a progressivement éclaté chaque discipline sur des événements indépendants, établissant un calendrier annuel riche de sept championnats du monde. Auxquels il faut ajouter la China Cup, considérée comme l’officieuse Coupe du monde de surf (voir calendrier).
Une multiplication qui engendre des coûts supplémentaires pour chaque nation. Beaucoup de pays, notamment les plus éloignés, comme la France, font donc des choix. Celui de la FFS est donc de sauter un WSG Open sur deux, pour faire les championnats du monde junior et les championnats des disciplines dont l’offre de compétition annuelle est faible. C’est le cas du longboard ou encore du Stand Up.
« Notre priorité reste la formation et les Mondiaux juniors »
Jean-Luc Arassus le souligne d’ailleurs : « Nous sommes dans notre logique de formation et notre priorité reste les juniors. A ce titre, la Fédération Française de Surf participera au World Surfing Junior Games tous les ans. » Douze juniors et cadets (garçons et filles) ont été sélectionnés au cours de la semaine qui s’achève pour représenter la France au WSJG le mois prochain au Nicaragua (8-16 mai), au sein d’une équipe et d’un staff riche et complet.
« Il faut aussi savoir qu’il y a un problème de compatibilité avec les calendriers des meilleurs surfeurs français et notre capacité, donc, à aligner l’équipe la plus performante », ajoute le président. En ce début mai, les trois pensionnaires du WCT que sont Jérémy Florès, Pauline Ado et Alizé Arnaud, sont à Rio (Brésil) pour les étapes hommes et femmes ASP du world tour. Idem pour les Français du WQS : Joan Duru, Romain Cloitre, Charly Martin, Marc Lacomare, Maxime Huscenot, etc… seront eux aussi au Brésil dans quelques jours pour un Prime.
Les Etats-Unis, Hawaï et le Portugal également absents
Ce qui vaut pour la France vaut aussi pour certaines nations phares du surf international. Sans leurs meilleurs surfeurs et pour des raisons de budget, quelques uns des pays forts ont tiré un trait sur les Mondiaux Open cette année. Les Etats-Unis, Hawaï, le Portugal, pour ne citer qu’eux et c’est déjà énorme, ne sont pas au Panama. Il n’y a donc pas d’exception française mais une situation économique et sportive qui touche aujourd’hui le surf mondial. Ainsi, il y aura vingt-cinq équipes au Panama dont quinze sont sud-américaines. Et pour rappel, il n’y avait que huit équipes au Mondial de bodyboard en novembre dernier au Venezuela, là pour des problèmes de compatibilité de calendrier avec le circuit professionnel IBA (International Bodyboarding Association).
En conclusion, Jean-Luc Arassus a officiellement informé l’ISA que la Fédération Française « n’a pas les ressources financières et humaines pour répondre avec cohérence aux exigences d’un championnat du monde Open annuel. »
Conséquence directe : l’équipe de France ne pourra participer pour la troisième fois consécutive à la China Cup en janvier prochain à Haïnan, puisque seules les huit premières nations des WSG y sont invitées.
Calendrier ISA 2013
25-30 janvier : China Cup
24 février-2 mars : World Stand Up Paddle Championship, au Pérou
6-14 avril : World Masters Surfing Championship, Equateur
4-12 mai : World Surfing Games, Panama
8-16 juin : World Junior Surfing Championship, Nicaragua
14-21 juin : World Kneeboard Championship, Tahiti
22-28 septembre : World Longboard Championship, Pérou
Novembre (date à définir) : World Bodyboard Championship, Venezuela
Calendrier ESF 2013
13-22 septembre : Euro Surf Open, Açores
mauvaise gestion evidente jean luc
il y a touijours du blé pour que le gratin dispose de frais de deplacement,hotel,reunion qui ne serve a rien ,juste a flater l ego ….
du pognon a la fédé,il y en a et il faudrait que les jeunes en dispose ….
merci pour l’info ,mais je ne pense pas que nous puissions juger de ce genre de décision,il est vrai que la crise est là,et que des choix s’imposent peut ètre…
mauvaise gestion de l’argent de la fédé qui préfère envoyer son staff (yann martin, dje…) aux quatre coins de la planète pour faire des stages inutiles plutôt que de ‘envoyer les équipes nationales aux championnats de monde
Bref c’est un peu le bordel quoi
c bien dommage!!!