Profiter des manifs pour piller un surfshop, c’est non !

La communauté des surfeurs de Californie s'est organisée pour retrouver ceux qu'on a vu sortir du shop Patagonia avec des planches sous le bras.

06/06/2020 par Olivier Servaire

Ce n’est que la petite histoire dans la grande histoire. Evidemment pas ce qu’il y a de plus important en ce moment, mais un fait divers annexe qui titille plus particulièrement les surfeurs.

La grande histoire bien sûr c’est la lutte pour l’égalité, le problème des violences policières et la mort inacceptable de George Floyd. Un drame qui a incité la communauté surf à montrer son soutien sur les réseaux ou en se jetant à l’eau.

La petite histoire c’est juste celle de quelques bouffons qui ont profité des manifestations qui ont suivi pour piller un surfshop en Californie. Plus précisément à Santa Monica, où on a pu voir des gonzes sortir du shop Patagonia avec des Takayama sous le bras.
Ici on est clairement pas dans de la revendication, mais bien dans du vol caractérisé, et les images font vite réagir quand elles sont partagées par Nate Yeomans puis par Kook of the day. Des surfeurs connus comme Kalani Robb, Mark Healey, Brett Simpson ou Anastasia Ashley disent leur écœurement. Pour le photographe Jason Kenworthy : « Ces branleurs ne devraient plus jamais prendre une vague nul part« , tandis que Devon Howard, Wingnut ou Coco Nogales demandent « que quelqu’un dénonce ces blaireaux« .
L’idée du retour à l’envoyeur monte alors sur le compte Salty Beards qui diffuse plusieurs photos des voleurs. Et « Internet » fait le job : un mec a vu des planches entrer chez son voisin, quelqu’un reconnait un gérant de surf camp, un autre a repéré des petit annonces suspectes…
Cette méthode dite de doxing peut déraper quand des innocents se retrouvent accusés à tord, mais permet parfois de rattraper des poissons qui seraient passés entre les mailles du filet. Ainsi un certain Joey vite identifié efface son compte Insta puis promet de ramener 3 planches et d’aider à nettoyer le shop. Une pilleuse s’engage à ramener deux planches, une autre personne vient déposer un lonboard devant le shop… 

Les mots d’excuse et les regrets n’arrivent qu’une fois que certains pilleurs sont identifiés comme étant des habitants des beaux quartiers. Il n’y aura pas forcément de suite judiciaire, et dans le contexte actuel on peut penser que ces privilégiés s’en sortent à bon compte.

Mais il y a sans doute des combats plus importants à mener et de vrais raisons de manifester. Regardez donc l’émouvant discours de Sal Masekela si vous ne l’avez pas encore fait…

            



1 commentaire

  • HY
    8 juin 2020 11h29

    C’est dommage comme tous les pillages mais ce n’est que du matériel et ne sont-ils l pas assurés pour ce type de dommage ? Supporter une cause ça demande des sacrifices et qu’ils prenent exemple sur Marc Jacob qui lui même à été victime de vandalisme dans ses salons mais à déclaré que le matériel se remplace pas la vie de George Floyd. J’étais contente de voir la mobilisation mais au premier bobo financier on retrouve nos instants capitalistes et cupide. C’est facul de parler mais quand ça coûte ce n’est pas pareil ! Si ils depensaient autant d’énergie et de colère contre le racisme….

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