Parce que cela sonne mieux, parce que cela a plus d’impact, parce que cela élève plus encore le surf au rang de sport, parce que… Le comité directeur de l’ASP (Association of surfing professionnal) par la voix de son président Paul Speaker ne manque pas d’arguments pour expliquer la décision, forcément historique, de l’association de changer de nom. World Surf League (WSL) ce qui n’est pas sans rappeler une autre dénomination de sport professionnel NFL (National Football League)… Mais n’allez pas croire, nous certifie Speaker, l’esprit du surf, de ce sport pas comme les autres, demeure plus que jamais. ?Il y a eu beaucoup de changements depuis deux ans. Vous avez pu le voir en partie par l’amélioration des retransmissions live. Il y a aussi ce qu’on fait avancer dans les coulisses. Tout cela suit deux buts, celui de préserver l’héritage et la culture du sport et en même temps de créer de meilleures bases pour le développement de notre sport dans le futur?
Et Paul Speaker d’annoncer fièrement : ?Cette décision a été prise avec notre communauté (celle des surfeurs professionnels, ndlt), comme le prouve cette vidéo (voir ci-dessous)… Au final, l’ADN du surf professionnel reste intact : il s’agit des meilleurs surfeurs du monde dans les meilleures vagues du monde. Cela ne changera jamais.?
En 1976, au départ de la création d’un circuit professionnel de compétitions de surf attribuant un titre mondial en fin de saison , l’organisation tutélaire s’intitulait l’IPS (International Professionnal Surfers). Puis sous le coup d’une main mise plus australienne, l’IPS devint l’ASP (Association of Surfing Professionnal) en 1982, avec à partir de 1992 la création d’un Grand Chelem, le ?Dream Tour? du World Championship Tour…
Nul doute que depuis que l’ASP, en 2013, s’en est remis sur le plan communication/marketing/sponsoring à l’entreprise américaine ZoSea Media, une nouvelle dynamique s’est manifestée dans le surf professionnel : meilleure retransmission (images et commentaires), meilleures dotations, valorisation du surf féminin, intégration du surf de gros… etc Mais on voit aussi que derrière cette dynamique de plus en plus professionnalisée à l’américaine, le pragmatisme du formatage, inhérent à l’efficacité et au rendement, l’emporte de plus en plus. A chacun d’en penser ce qu’il veut, de toute façon le surf professionnel est une ?machine? anglo-saxonne. Mais si le spectacle du sport à l’américaine est d’une efficacité redoutable pour valoriser l’intensité captivante des enjeux, un lissage du surf professionnel en NFL ou autre NBA serait d’un goût douteux. Parions que les protagonistes de la nouvelle World Surf League sauront conserver toutes les aspérités qui font du surf, un sport un peu à part et plaisant.
En attendant, suivons l’étape WCT de Trestles.